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A l'ouest de l'ouest - Grande Nouvelle

Grande Nouvelle "A l'ouest de l'ouest" est une grande nouvelle mise en ligne par "Ancolies"..

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Comme on l’a vu à travers l’enquête de Mike, Lana Turner ne manquait certainement pas d’argent. Auquel s’ajoutaient ses gains réguliers et importants acquis à la table de poker, ses jetons rappelons-le financés par ce gros benêt de Sam. Mais elle ne dépensait presque rien, si ce n’est pour régler sa pension à l’hôtel. C’est Sam qui réglait leurs dîners et lui proposait de lui acheter de nouvelles robes, chapeaux, bottines… tout ce qu’elle voulait et qu’elle voyait dans des magazines de mode qui lui étaient expédiés de l’Est. Lana faisait ce qu’elle désirait de Sam., tandis que sa femme Kathryn mûrissait froidement ses plans de retrait sur Boston sans qu’il s’en doute une seule seconde. Il avait complètement oublié sa femme si ce n’est comme un objet familier sans importance tant Lana lui avait tourné la tête. Mais il n’y avait pas que l’argent qui comptait pour Lana la belle aventurière. Elle cherchait, elle avait besoin de quelque chose de plus dans sa vie : les frissons. Elle se les créait en engendrant des embrouilles entre les uns et les autres, embrouilles dont elle avait l’expérience de tirer profits. Elle avait déjà essoré quatre maris en les manipulant comme des agneaux et les rendant fous. Un poète français écrira un siècle après cette histoire « Les privilèges de la beauté sont immenses ». Bien que ne connaissant naturellement pas cette citation, Lana Turner comme toutes les belles femmes du monde le savait à la fois d’instinct et d’expérience, et savait aussi et à merveille en engranger les bénéfices. Démon à visage d’ange, elle avait déjà à peine la trentaine rejointe détruit la vie de plusieurs hommes, et guère des moindres. Mike le marshal suivait consciencieusement le jeu de la belle, sans parvenir encore à savoir ce qu’elle manigançait, ce qui était parfaitement normal car elle-même n’en savait encore rien, si ce n’est qu’elle mettait en place tous les ingrédients d’un conflit.

 

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Franck changeait. Sa rencontre avec Lana en était naturellement la cause. Il trouvait maintenant la vie au ranch du clan étriquée et ennuyeuse. Lana, son nouveau - et premier - révolver, la façon dont il avait appris à l’utiliser, ses premiers verres d’alcool bien qu’il ne se souvint plus exactement ce qui c’était déroulé, tout cela lui créait des fourmis dans la tête. Il prit la décision de commencer à fréquenter régulièrement le saloon. Et certains soirs, de plus en plus souvent, sitôt la fin du dîner il accrochait son ceinturon, harnachait son canasson et partait au galop vers la ville à la nuit tombante, lorsque l’ombre des épicéas et des cyprès disparaissait. Les habitués du saloon le regardèrent d’abord avec surprise puis s’habituèrent à sa présence régulière. Franck se contentait de s’installer seul au comptoir, de commander un shot de whisky accompagné d’une bière pour faire passer, et mater de loin la table de poker avec la belle Lana, flanquée de Sam évidemment. Ce dernier remarqua évidemment la présence de plus en plus fréquente de Franck mais s’en soucia comme d’une guigne. Si le contremaître du clan Patterson Jeffrey Burke, qui venait donc hebdomadairement faire le plein de provisions, matériel et outils lapprit les nouvelles habitudes de Franck au saloon et sa subite consommation d’alcool, il eût la sagesse de conserver ces informations pour lui. Au ranch, ni Jim ni Jessie ni personne ne se doutait de quoi que ce soit, même s’ils n’avaient pas été sans remarquer quelques changements dans l’attitude de Franck, plus d’assurance peut-être et la tête souvent ailleurs... Et ce qui devait arriver enfin un jour arriva, à la grande satisfaction de Lana. Ce soir-là au saloon, Franck attendit que la partie de poker soit terminée pour s’approcher de la table et inviter sa belle à boire un verre avec lui au comptoir. Sam n’en croyait ni ses yeux ni ses oreilles. « Mais que crois-tu faire encore, petit ? » aboya-t’il une nouvelle fois. « J’invite cette dame à boire un verre, voilà ce que je suis en train de faire, c’est mon droit non ? Et si cela vous pose un problème, cela m’est bien égal » rétorqua Franck muni de sa toute nouvelle assurance. Sam, qui se considérait avec son ranch le plus important de la région comme l’homme également le plus important de la région n’en crut pas ses oreilles. « Tu vas retourner bien sagement chez toi, dans ton ranch de bénis oui-oui et foutre la paix à cette dame. Cette dame n’a pas envie de prendre un verre avec toi, est-ce que cela est suffisamment clair pour toi ? ». C’est à cet instant que Lana qui n’avait jusque-là pas dit un mot intervint. « Eh bien si Sam. Justement ça me plairait bien de boire un verre avec ce jeune homme qui m’a l’air tout-à-fait intéressant » souffla t’elle en se levant, ses gains de la soirée dans son sac à mains. Sam fut tellement estomaqué qu’il resta immobile en silence sur place tandis que Lana se levait et se dirigeait vers le comptoir avec Franck. Joe le barman dit alors à Bill l’un de ses jeunes serveurs de se mettre en quête d’urgence du marshal, qu’il rapplique en vitesse car cela commençait à sentit la prochaine poudre. Bill fila. Effectivement Mike n’était exceptionnellement pas au saloon ce soir-là, pour cause de son mal de dos, alors qu’il venait opérer scrupuleusement sa surveillance chaque soir où Franck était sur place. Et c’est justement cette absence de Mike qui avait décidé Franck à se lancer. Ce dernier s’enquit ce que désirait boire sa belle invitée, un gin tonic bien glacé, et commanda un nouveau shot de whisky et une bière pour lui, tandis que Sam était encore debout éberlué devant la table de poker. Il n’était plus naturellement de la première jeunesse, avait dépassé un peu la force de l’âge mûr et tout cela s’était déroulé trop vite pour lui. De plus il était stupéfait par ce qu’il considérait comme une trahison de la part celle qu’il considérait comme sa protégée. Mais il reprit vite ses esprits alors que Joe servait les commandes de Franck. Il rejoignit les deux tourtereaux au comptoir et s’adressa d’abord à Lana, peut-être parce que soudain il s’était mis un peu à craindre Franck qui faisait preuve d’une si tranquille assurance. Il n’avait pas été non plus sans remarquer le ceinturon et le Navy Colt de son désormais rival et, même s’il en avait été informé plutôt comme on l’a dit, cela l’étonnait pour de bon de la part d’un de ces bénis oui-oui comme il appelait ces rigoristes de Patterson. « Qu’est-ce que tu me fais Lana ? » demanda-t’il à la belle. « Je ne te fais rien Sam. Je bois tranquillement un verre avec ce jeune homme. Je n’en ai pas le droit selon toi ? ». On le voit l’aventurière savait appuyer là où ça fait mal et provoquer ses courtisans. « C’est que … euh… tu es avec moi maintenant » reprit Sam. « Avec toi ? Tu as bien une femme qui porte ton nom à ton ranch non ? » répliqua-t’elle. Sam en demeurât sans voix, lui l’homme le plus important de la région, et tout ça en public, devant tous ces péquenauds. Lana lui tourna le dos et se remit à siroter son verre. Sam changea alors d’attitude. Il s’adressa à Franck : « Toi mon gars, tu vas prendre sur le champ ton cheval, tes cliques et tes claques et rentrer sagement te coucher ! ». « De quoi ? rétorqua Franck. Depuis quand un honnête citoyen ne peut-il plus boire un verre avec une belle dame dans un saloon ouvert à tous ? » répliqua-t’il toujours aussi tranquille. Sam ne s’était de toute sa vie sentit humilié de la sorte. « On va régler ça dehors mon petit gars, et tout de suite encore » reprit-il. « A votre guise Sam, mais n’êtes-vous pas un peu âgé pour vous battre ? » lui répondit narquoisement Franck. De nouveau Sam se sentit totalement éberlué et déstabilisé. Jamais personne n’avait osé lui parler de la sorte. Il était le big boss des Cinq Trèfles et chacun le respectait et le craignait car son pouvoir était très important. Mais à quoi lui servait maintenant ce pouvoir, face à face avec un homme jeune et qui semblait si déterminé. Et puis, il y pensait maintenant, bien qu’il convoyât lui-même encore régulièrement ses troupeaux, il y avait aujourd’hui belle lurette qu’il n’avait pas été mêlé à une bagarre ni n’avait eu l’occasion d’utiliser son 6 coups. Mais il ne flancha pas. Il ne le pouvait pas face à Lana et tous ces gens de la bourgade ici présents. « Très bien, sortons ! » dit-il d’un ton qui se voulait affirmé. Mais Franck allait de nouveau le prendre de court : « Je termine tranquillement ma conversation avec cette charmante dame et mon verre. Ensuite je vous rejoins ». Cloué sur place, Sam blêmit.

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Le jeune Bill courait à toutes jambes vers le bureau du marshal. Il le trouva tranquillement installé dans un hamac tendu en travers de son bureau, soignant ainsi son mal de dos. « Marshal, ça chauffe au saloon. Il faut que vous veniez tout de suite. Le gros Sam et Franck Paterson vont se battre ! ». « Nom de Dieu ! s’exclama Mike, ça arrive juste le soir où je ne suis pas là. Vas-y, j’arrive de suite ». Il s’extirpa aussi vite qu’il le put du hamac - pas commode -, attrapa son ceinturon et se mit en route en carapatant pour rejoindre le saloon.

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Sam était blême. De rage et d’humiliation. « Non petit, reprit-il après quelques instants où il était resté muet comme une carpe tant l’effronterie et l’attitude de Franck l’avaient désarmé, on va régler ça de suite dehors. Tu ne finiras pas ta conversation avec ta belle dame car dans 5 minutes, tu seras bon pour le croque-mort ». « Vous ne voyez donc pas que je discute avec la belle dame comme vous dîtes, répliqua Franck. Nous règlerons ça lorsque nous auront terminé nos consommations, et si cela doit être ma dernière, je veux en profiter pleinement ». Une nouvelle fois- cela devenait une habitude -,  Sam fut pris de court. « Est-ce que je parle à un homme ou à une femmelette, reprit Sam après un bref instant. J’ai dit on rège ça maintenant, cela signifie maintenant ». « Vous ne m’écoutez pas Sam, rétorqua Franck, toujours en confiance et ravi d’avoir réussi à intéresser la belle Lana, nous sommes en train de discuter et boire tranquillement un verre et vous venez nous embêter ». « Jeune canaille, s’exclama Sam, l’heure n’est pas aux galanteries. J’ai dit on règle ça tout de suite, et si ce n’est pas dehors ce sera ici-même ». « Du calme les gars, s’exclama à son tour Joe le patron de l’établissement. Pas de bagarres dans mon bar ». « Voici les paroles sensées d’un homme sensé » enchaîna Franck qui avait maintenant compris comment mettre à mal et ridiculiser son adversaire, plus gros propriétaire terrien de la région ou pas. Exaspéré, Sam porta la main à son ceinturon et commença à dégainer. Bam ! Le claquement sec d’une balle retentit, l’arrêtant dans son geste. C’était Mike bien sûr, qui venait de tirer un coup dans l’air, sa balle se nichant dans une solide poutre qui faisait office de rambarde à l’étage. « Tout le monde se calme, enchaina le marshal. Quel est le problème Sam ? ». Ce dernier, une nouvelle fois - décidément c’était sa soirée – eût quelque peine à trouver une raison valable. « C’est ce jeune freluquet qui joue les gros durs et me provoque Marshal, c’est tout ce qu’il y a à savoir ». « Et si vous régliez ça plutôt aux bons vieux poings ou même à pile ou face, rétorqua Mike, personne ne va canarder personne, je ne veux pas et il n’y aura pas de bagarre armée dans ma ville ». « Vous voulez vraiment vous battre, Sam ? enchaîna Franck que la suggestion du marshal arrangeait. A votre âge ?  Est-ce bien raisonnable ? » ajouta-t’il pour enfoncer le clou. Il vida alors cul-sec son shot de whisky et attrapa d’une main sa choppe  de bière. C’est l’instant que choisit Sam pour lui décocher avec une vélocité inattendue un direct en pleine figure. Franck encaissa méchamment le coup, son dos retenu par le comptoir pour ne pas tomber à terre. Avant que quiconque pût faire un geste, Sam enchaîna d’un autre direct, cette fois-ci dans le ventre de son adversaire. Franck encaissa encore mais Sam avait commis une erreur. C’est au visage qu’il aurait dû en réalité frapper, car Franck se redressa et lui décocha à son tour un solide uppercut visant la figure et cassant d’un craquement sec le nez de Sam. C’est à cet instant que celui-ci sentit bien qu’il n’aurait pas l’avantage contre cet adversaire plus de 2 fois plus jeune que lui. Aussi dégaina-t’l rapidement en enchaînant, son nez cassé lui causant une douleur intense. Pour la seconde fois de la soirée un coup de feu retentit. C’était Mike qui venait de blesser Sam à la main avec laquelle il avait dégainé. La loi était là et les hommes des Cinq Trèfles n’osèrent pas bouger de leur siège. « Désolé Sam, dit Mike, j’ai dit pas de bagarre armée entre vous dans ma ville. Vous ne m’avez pas laissé le choix ».Blessé à la main et au visage, Sam haletait. Il voyait à la fois rouge et blanc, rouge de colère, d’humiliation et de frustration, blanc de douleur et d’un amour-propre qu’il croyait définitivement installé mais cette fois-ci sérieusement mis à mal par ce marshal de malheur et un freluquet qu’il avait commis l‘erreur de totalement sous-estimer. « Bill viens-là, reprit Mike. Tu vas conduire monsieur Peckinpah chez le médecin. Tu le réveilles c‘est tout et il fait son boulot. Il faut remettre ce nez en place et panser cette main ». Ravi de se révéler pour la seconde fois de la soirée utile, le jeune Bill s’enhardit à poser sa main sur l’épaule de l’homme le plus important et respecté de la région, ce dernier blessé à la fois dans sa chair et son amour-propre. « La première manche est à toi petit, mais ce n’est pas fini, on se reverra, espèce de jean-foutre », glissa-t’il à l’adresse de Franck avant de se laisser guider hors du saloon par ce bambin de Bill. L’humiliation suprême. Non, les choses ne seraient plus jamais comme avant à Lysptic River. « Fin du spectacle ! annonça Mike à la cantonade, reprenez vos conversation et vos consommations ». La belle Lana, ravie de voir le tour que prenait l’affaire même si elle n’avait aucun plan défini ni ne savait pas encore de quelle façon les choses allaient tourner et quel profit elle en tirerait, discuta un bon moment avec Franck, essentiellement - même si elle commença par le féliciter pour la façon dont il avait tenu tête à Sam - des us et coutumes et du début de l’industrialisation de l’Est, avant que de lui déclarer qu’elle était maintenant fatiguée. Franck se fit donc une vraie joie de la reconduire à pieds à son hôtel et ils se quittèrent, du moins c’est comme cela que les choses apparurent à Franck, bons amis. Franck éprouvait pour la première fois de sa vie le sentiment qu’il était vivant.  

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                                                        *          *

Cependant son isolement volontaire, les nouvelles arrivèrent naturellement quand même au sein de clan Paterson - il faut croire que les vaches se parlent d’un troupeau à un autre - et l’ensemble de ce clan fut totalement à la fois stupéfait et scandalisé. Ils tombèrent tous des nues lorsqu’ils apprirent ce qui était arrivé et surtout cette nouvelle personnalité de Franck qui leur avait jusque-là totalement échappée. Jim le frère aîné passa un savon à l’intéressé mais il tomba sur un os. Oui Franck se révoltait de cette vie faite d’austérité et de rigorisme, oui il était amoureux d’une belle aventurière, encore oui il buvait de l’alcool, et encore encore il s’était procuré et avait appris à manier une arme à feu, et non, il n’était pas désolé. Sam était marié non ? Il n’avait pas pris la place d’un autre à sa connaissance, lésé personne. Et ce n’était même pas lui qui avait tiré. Si une dame libre lui plaisait, oui il le lui disait un point c’est tout. Bien qu’il n’en laissa rien paraître, ce discours impressionna Jim qui admira quelques instants dans le secret de son âme la mue de son jeune frère. Lui avait su briser les chaînes, lui avait osé brûler les conventions tellement ancrées dans ce clan. Il n’était pas le jeune homme pâle effacé sagement aligné dans le rang que tous le croyaient. Jim était lui-aussi lassé de cette vie de bénédicités et d’austérité mais en tant que chef de clan, il ne lui semblait pas possible d’en modifier les fondamentaux. Il posa un ultimatum à son frère : « Ou tu renonces à cette vie de débauche, ou tu quittes le ranch. Tu es un trop mauvais exemple pour nos jeunes ». « Je ne changerai rien rétorqua Franck, et si tu désires que je m’en aille, tu me donnes ma part d’héritage et je m’en vais. C’est comme ça ». Là Jim était coincé. Naturellement il ne possédait pas sous forme d’espèces sonnantes et trébuchantes la part que réclamait de droit son frère. Donc il fallait le laisser vivre à sa guise. Ou peut-être, autre solution envisageable, vendre plusieurs troupeaux pour lui donner déjà un quota de cet héritage et qu’il ait les moyens de quitter effectivement le ranch. « Je vais réfléchir à tout cela, conclut Jim à l’égard de son frère, mais je t’en prie, n’exhibe pas ton arme ici. De plus ce n’est absolument pas nécessaire de porter ton ceinturon au ranch ». Franck accepta d’un « Très bien. C’est comme tu voudras. Réfléchis ».  

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                                                        *          *

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Auteur

Ancolies

31-08-2023

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