Poème
Dans le froid de l’hiver 55, cinquième rang côté fenêtre Je ne savais pas qu’il me conduirait sur des chemins inconnus Dans le froid de l’hiver 55 ce bus que j’ai attendu Je ne savais pas qu’il guiderait mes sœurs, mes frères Depuis toujours on nous avait assigné nos places Dans la société, dans la ville et pour nos vies à nos âmes esclaves, par le malheur des races Depuis toujours le noir était la couleur des bannis Déjà Claudette, Aurelia, Mary Louise avaient refusé A mon tour j’allais pre...
Texte court
Karin, lève-toi ! Tendant une seule main au ciel, comme réclamant une caresse sous la voûte au tempérament gradué de vertige, Karin voit naître une arborescence divine. De ses doigts ouverts s'enracinent les réseaux aviaires d’oiseaux passés par ici et là, germant leur histoire au fil des ans. Du nid fabriqué par les parents à l'œuf qui éclot, mettant au jour une progéniture frêle, sans plumage, affamée, la vie s'étend devant lui comme une ville tentaculaire ou une gangrène désarçonnante. Les...
Poème
Normandie, dis... Tes douces vallées, Tes sombres années, Chewing-gum, Lucky Strike, Hollywood, Tes forêts aux faux airs de Sherwood. D-Day, dis... Ton Odyssée, Tes divisions aéroportées, Dans tes marais, enlisés, Criquets, clochers, Sainte-Mère Eglise, Carentan, Lessay, Communes d'inhumation blessées, Paysages Défigurés. Normande, dis... Tes vaches, tes pommes, ton beurre, Doux ou salé, Cœur de lion, panse de moutons, Aux faux airs d'Ecosse, comme un leurre. Normandie, dis... Tes traversées...
Histoire Courte
Lucien est un vieil instituteur à la retraite. Il vit avec Francine, sa femme, dans une petite chaumière à la lisière de la forêt. Au milieu de son jardin poussent des hortensias, des pommiers et des citrouilles. A l’intérieur de la basse-cour attenante à l’habitation gratouillent les poules et s’agitent des pigeons en cage. Tous les midis, depuis quinze années que Lucien est à la retraite, Francine cuisine pour deux de merveilleux pigeons en sauce et des légumes gratinés à la crème épaisse,...
Pause-Café
Apporter un pain à la famille, il a fini de griller au soleil sur la table du jardin devant la maison. Exposée à l'est , on voit le jour se lever avec le soleil qui monte, monte dans un ciel immensemment généreux. Ses couleurs se reflètent dans l'âme des jeunes filles qui se réveillent le mercredi à dix heures, mini grasse matinée qui ouvre doucement leurs yeux sur un petit-déjeuner avec croissants s'il vous plaît. La radio pétille, la radio gazouille dans la cuisine blanche, on cherche la c...
Poème
De tous les mots que j’ai pu écrire, il en est un, en ces temps, qui brûle mes lèvres et me réjouit : Douceur Douceur qui rime avec chaleur, cœur, bonheur, saveur, ardeur, fleur… et d’autres mots encore car la douceur se décline avec tant de beauté. Ne dit-on pas la douceur du soir, la douceur d’un sourire, la douceur de la peau. Rien n’est plus doux que le miel, rien n’est plus doux qu’une plume. Malgré ses épines, rien n’est plus doux qu’une rose en son cœur. Elle peut être maternelle, tim...
Poème
L’aube s’effiloche en volutes d’argent, Un frisson glisse sur le bord du temps. L’eau coule entre mes doigts ouverts, Mais suis-je là, ou bien ailleurs ? Le s’hour s’efface dans un rêve blanc, Un goût d’éphémère au creux du néant. Je mange, je bois, mais est-ce moi ? Ou un écho d’un jour d’autrefois ? Le Fajr s’élève, murmure céleste, Un fil doré traverse l’obscur. Je me lève, je prie, mais qui se prosterne ? Le corps ou l’ombre qui m’habite en silence ? Les rues s’étirent sous la lumière pâ...
Poème
Flamme au cieux, brise ardente, L’âme aux notes éclatantes. Que s’ouvre enfin l’oriflamme, Alors ouvre toi avec ton sésame. Au brasier de ton mystère, Touché par ton éclat solaire. Ton absence est un long hiver, Et à l’aurore je luis dans la lumière. Brisant l’ombre qu’a pas d’horaire Je vacille et je m’enflamme, Dans l’élan des cœurs de flamme. Les blessures osent chanter, Aux reflets de l’éternité. Et pour la paix ont va batailler Flammes, vent, des étoiles, Où chaque vers déchaîne une voil...
Chanson & Slam ♪
Tu te coiffais la frange, jouais du coton-tige, Que la femme est étrange en son corps callipyge, Tu fardais tes paupières, Et je te regardais peaufiner ta beauté Appuyé que j'étais sur le mur d'à coté, Oui, sur le mur en pierre. Regarde-moi, regarde-moi C'est en contre-plongée, un peu comme un tribun, Que devant la psyché de la salle de bain Tu mirais ton allure. Mais le reflet faussé que tu voyais, alors Que j'étais adossé devant le corridor, Cachait ta chevelure. Que tu te trouvas belle, j...
Poème Classique
Optimiste comme le printemps, Je navigue sur les flots du temps ; Je vogue sur l'insouciante humeur Des eaux à l'agréable rumeur, D'une herbe qui verdoie dans un pré, D'une fleur qui se balance au gré D'une brise qui berce la belle Quand l'air doux inspire l'hirondelle ; Elle fredonne : « je suis verni ; Mon printemps, je vais faire ton nid ». Plein de vigueur comme le printemps, Je me promène dans mes vingt ans. Je perçois l'horizon de bonheur Qui se couche sur l'aube d'honneur Qui moule le...
Texte
Un génie t’offre l’opportunité de faire le bien à trois personnes : un proche, une connaissance et un inconnu que tu croises régulièrement. Qui choisis-tu et que demandes-tu pour chacun d’eux ? Oh voilà qui est bien difficile ! Il y aurait tant à demander ! C’est un peu le même genre de question que le fameux : « Si tu gagnais au loto, que ferais-tu avec ? ». C’est une question à laquelle j’ai souvent répondu ! Un génie ? Aladin qui sort de sa lampe à huile ? Je ne joue jamais au loto et je ...
Poème
Ce regard, M’a déséquilibré, sauf que j’ai chuté sans craintes, Comme si.. Ce regard, M’avait apaisé, au point de repousser le vice et ses feintes. Ce regard, Que j’ai perçu, a fait disparaître l’horizon autour de lui, Comme si.. Ce regard, N’avait pas de but, à part me laisser béat en ne pouvant répondre que par « oui ». Ses yeux, À eux deux réunis, valaient pour moi le monde dans son immensité, Comme si.. Ses yeux, Cachaient le rêve d’une vie, ils laissaient percevoir une âme pure de bonté...
Pause-Mélancolie
Jeune rêveur oublié, se perd souvent dans la grandeur de la nuit. Ne se sentant pas concerné, il y trouve refuge et lui parle telle sa meilleure amie. Sous ses petites étoiles à lui, il était seul, mais une protection s’était bâtie tout autour. À se dire que, finalement, il n’irait peut-être pas bientôt dans son linceul, il voyait au loin ses démons s’en aller du pied de sa tour. Ironique de se dire qu’afin de trouver un peu d’air, il se laisse flotter par l’harmonie de la pièce en fumée. Ef...
Poème
Avenue Matignon, l'esprit qui s'illumine Contemple des hôtels aux secrets éternels; Rue de l'Arcade, où ma pensée chemine, L'âme se fragmente en échos solennels. Place de la Concorde, l'histoire respire Dans le marbre glacé où le temps s'est inscrit; Rue du Faubourg Saint-Honoré, j'aspire À saisir l'invisible au cœur du manuscrit. Boulevard Malesherbes, ta ligne souveraine Trace dans ma conscience un ordre mesuré; Rue de la Boétie, mon âme sereine S'égare dans l'azur d'un songe épuré. Rue Ba...
Texte court
Avec ardeur, moudre le blé, le café, sentir la chaleur de la cuisine en bois, dehors il neige, les lapins se réfugient dans leur terrier, leur petite queue blanche sautillant dans la campagne tout de blanc vêtue. Le blé fera du bon pain, le café égaiera ce tendre refuge, ça sent un peu la petite maison dans la prairie sauf que ma maison est grande et accueille petits et grands, gais randonneurs et jeunes de passage. J'aime mon pain avec une barre de chocolat, mon café avec du miel, j'aime en...
Nouvelle
Plongez dans la vie de Simba, un chat dont le rôle dépasse de loin celui d’un simple compagnon. Adopté par une famille aimante, Simba devient gardien, confident, et présence apaisante, traversant avec eux joies, peines, et défis quotidiens. À travers ses yeux, chaque membre de la famille est révélé avec tendresse, et chaque instant partagé devient une précieuse leçon de vie. Du jeu innocent à la compréhension silencieuse des émotions, Simba accompagne et protège ses humains avec une fidélité ...
Poème
Voici la genèse d’une histoire perdue, d’un esthète et d’une vénus, d’une flamme forte et perfusse, A la fin superflue. 13 août 2025, 19h. Un homme marchant, observant, se délectant. Posa ses yeux sur une vénus, qui sembla lui sourire, Figure intrigante, il l’observe de ses yeux éminents, Plus que son corps, son charme, ce qui l’émerveilla, ce fut son sourire. Ses lèvres tendues, ses yeux plissés, Immobile, blème à la have figure, Il resta ferré là, ostensiblement bouleversé, Par la beauté d...
Pause-Mélancolie
Me frayer un mince chemin dans la foule, ma vie n'est point houleuse et c'est tant mieux, je tiens à ma tranquillité, non jene suis pas à la retraite mais presque, encore quelques années et c'est la quille. Mon travail est intérieur, à temps partiel enfin presque, je n'ai d'amour que pour les hommes bons, les bad boys pas pour moi malgré leur belle gueule, enfin pas tous. J'écris pour le bon Dieu, le phoenix qui est en moi, le sphinx devant la pyramide. Faire les choses pour s'en débarrasser...
Chanson & Slam ♪
Comme chaque nuit se termine Comme chaque nuit se termine Chaque rose a ses épines La vie ne fait pas exception Je me sens me sens presque ruine J’irai par la voie rapide Rejoindre celles de Pompéi Tu m’as laissé en loque, en cendres Honey honey j’ voudrais descendre Comme chaque nuit se termine Chaque rose a ses épines A 200.000 années-lumière La terre la terre je t’imagine Tu m’as déjà oublié Je ne me fais pas d’idées C’est comme ça les poupées Sitôt déliées sitôt remaquées Comme chaque nu...
Poème
Tu es venue sans invitation, Un trouble doux, un vent d’orage, Bousculant mes convictions, Brisant l’ordre, tournant ma page. Je me rebelle, je résiste, Car tu n’étais pas dans mes plans, Mais ton absence m’attriste, Et ton silence me rend vacant. Je ne voulais pas de détour, Pas d’émoi hors de ma route, Pourtant te fuir, c’est chaque jour Plonger plus loin dans le doute. Alors pourquoi, dis-moi pourquoi, Quand je te perds, tout se fane ? Pourquoi ma raison, malgré moi, Cède au feu que ton s...
Poème
Réparer les fissures Harmoniser les cœurs, les mœurs et les blessures Accorder les envies Laisser libre cours à nos vies Renouer les liens saccagés par le temps Se retrouver, comme lorsque j’étais enfant Se comprendre à nouveau Et rejoindre les oiseaux. Marcher côte à côte, te voir avancer Et non t’écrouler. Te sourire enfin, pour de vrai cette fois À nos éclats de rire et de voix. Être deux, deux qui se connaissent vraiment Être deux, ensemble, durablement Partager ton sang, mais sans plus ...
Poème
Délie-moi pour toutes les fois où, peut-être, je n'ai pas été là malgré l'amour, malgré l'émoi, et l'attachement au fil des mois ; si je nous ai un peu oubliés quand je n'ai pas su t'aimer, envers ou contre ma volonté, si, sur moi, tu n'as pu compter. Et pour les moments de détresse, lorsqu'on en oublie la tendresse, les flots de paroles qui agressent avant que la foudre n'apparaisse... Pour avoir aussi parfois renoncé comme pour les craintes énoncées et celles qu'en toi je n'ai pas apaisées...
Poème
Moi, qui étais beau joueur éphémère, Moi, qui méprisais les baisers au goût amer, Me voilà un vendredi soir au boût de mon terroir, À rêvasser sur des futurs si clairs dans ma mémoire. Un scenario me tourmente l'esprit, Et si elle s'était jetée dans les bras d'un autre mal autrui ? Et si ma douce colombe ne rêvait point de moi la nuit venue ? Serait-il temps d'aller à la conquette d'autres prétendues ? Las d'interrogations sans queues ni têtes, Je la contemple non-loin par le double recoin d...
Poème
Le silence est tout blanc Et la terre gelée s'endort Le vent frappe les flancs Du vieux chêne aux feuilles d'or Les cristaux recouvrent le banc Sous la bise glaçant mon corps Ébouriffant les moineaux en rang Livrés à leurs tristes sorts Le manteau immaculé de l'étang Emprisonne un monde qui dort Pas de douleur, ni cris, ni sang Véritable parodie de la mort L'hiver et son froid savant Simule désolation sur le monde d'alors Mais en mon cœur, tel un volcan L'amour pour toi brûle très fort Chale...