Fables en ligne - Bibliothèque

Fable

La mort et le vieillard Un vieillard de 75 ans travaillait tranquillement dans son jardin Un grand froid le saisit, il sent la mort qui lui prend la main Stop dit-il, « cela suffit la mort, il faut que l'on cause Tu ne vas m’empêcher de voir au printemps mes belles roses ? » Et puis j’ai travaillé toute ma vie, à 16 ans je bossais J’ai arrêté à 65 ans, calcule le nombre d’années cotisées Regarde mon énergie, je suis encore bien robuste A mon sens encore 5 ans de vie, n’est ce pas juste ? Ma ...

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Un boulanger vivant au siécle des lumières était préoccupé Ce n’était point de faire assez de pain, ni de le faire de piètre qualité Ni de ne réussir à le vendre, ni de gagner assez d’argent Ni de sa jeune et jolie femme, pourtant celle ci se morfondait souvent C’est des souris qu’il se plaignait, les maudissant en tout temps Ces bêtes immondes à ses yeux, mangeaient sa farine Dansaient la nuit en faisant un tapage effrayant Lui gâchaient le sommeil, lui donnaient mauvaise mine Sûrement elles...

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Dans ce grand salon rustique, le chat joue avec la petite souris au petit chat et à la souris. Le petit lapin pousse la porte et dit : Ô mais ça va pas ! Pour bien s’amuser il faut être trois ! Entendu, dit la souris, viens rejoindre nos entrechats. Quoi ? dit le chat, je ne suis pas un entrechat, je suis un bel et bien chat ! Tu ne comprends rien dit la souris, un entrechat désigne un pas de danse.

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Dans la foret des Ardennes, deux faons s’aimaient d’amitié Leur père était un grand cerf fort et valeureux Doté de magnifiques bois, vaillant guerrier, il combattait Contre bien des prétendants audacieux et courageux Toujours le cerf dominant devait défendre sa royauté Contre des mâles plus jeunes qui osaient le défier Les combats pouvaient parfois durer des heures Le dominant et le prétendant n’ayant aucune peur A la fin du combat acharné, le perdant fuyait penaud Le vainqueur tout fier para...

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Par un matin tiède de fin d’été, mon appartement sentait déjà l’humidité. A l’évidence, l’automne arrivait. Ma table en bois, au milieu du salon, recevait la lumière oblique du soleil. Dehors, un tilleul proche bruissait de feuilles. La fenêtre respirait tranquille. Sa peinture un peu craquelée lui donnait un air un peu mélancolique. L’un des deux battants était resté entrouvert, un courant d’air faisait danser le rideau léger.

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La fable du chrétien qui parle à Dieu et Dieu lui répond Voyant vieillir son corps ainsi que sa face Le chrétien déjà âgé lève les bras vers les cieux « Mon Dieu, je sais que vous me réservez une place Dans les rangs de vos Saints et de vos Bienheureux » Des cieux une voix forte se fit entendre « Oh là l’ami tout doux Je suis Dieu, je sais tout, j entends tout, je vois tout As-tu donc les clefs du Royaume ? Vers mon paradis trop vite tu grimpes Quels exploits prodigieux t’autorisent à te voir...

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Fable du jeune garçon amoureux Un jeune garçon de 15 ans était malade d’Amour Bien qu’il soit bien formé et résistant, il était déjà fort atteint Sa belle était magnifique à ses yeux, pour lui une déesse pas moins Mais elle le regardait peu, pire elle l’ignorait chaque jour Il demanda conseil à ses copains qui amoureux de la belle Lui dirent « regardes toi, tu n'as aucune chance avec elle » Il prit l’avis de sa mère qui lui répondit « que te dire, je ne sais » Le travail, les enfants, elle av...

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En haut des montagnes, là où l'air était rare et fin, et les hivers rigoureux, poussait le Cèdre Orgueilleux. Son tronc puissant était droit et fort, ses branches vastes et robustes, couvertes d'épaisses aiguilles d'un vert sombre. Le Cèdre avait monté la garde pendant des millénaires, et son bois conservait les histoires d'innombrables tempêtes et aubes. Il se considérait comme le summum de la grandeur, un modèle de force et de longévité. Il ne se souciait pas que peu de choses poussaient d...

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Sur une falaise balayée par les vents, surplombant une mer agitée, se tenait un Vieux Pin. Ses racines s'étaient enfoncées profondément dans la roche et ses aiguilles, dures et piquantes, étaient toujours tournées vers le ciel, comme pour défier les éléments. Le Pin ne connaissait pas le repos. Chaque rafale de vent, chaque assaut des vagues, il les accueillait en se tendant de tout son être, luttant pour ne pas être emporté. Il était fier de sa résilience, du fait que rien ni personne ne po...

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Dans un jardin ancien et à moitié oublié, où chaque pierre se souvenait des temps révolus, se dressait un vieil If majestueux. Il était imposant et sombre, son feuillage vert foncé absorbant presque la lumière, et son tronc était recouvert d'une écorce épaisse et craquelée, comme un vêtement des siècles passés. L'If avait vu de nombreux changements : les successions de propriétaires du jardin, la joie et le chagrin, les naissances et les départs. Il était le témoin silencieux de tout, sa cro...

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Dans une vallée pittoresque où les rivières portaient leurs eaux au pied des montagnes antiques, s'étendait jadis un verger de pommiers magnifique. Ici poussaient des pommiers dont les racines s'enfonçaient profondément dans la terre fertile, et dont les cimes, telles des étreintes, s'élevaient vers le soleil. Chaque printemps offrait au verger une floraison luxuriante, et l'air se remplissait d'un parfum miellé, attirant les abeilles des environs. En automne, les branches pliaient sous le p...

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Sur un versant rocheux, où la brise marine caressait doucement les falaises, poussait un Jeune Cyprès. Son tronc était fin et droit, élancé vers le ciel comme une flèche. Il était fier de sa sveltesse et du fait qu'aucune branche n'osait s'écarter de la verticale idéale. « Je suis fait pour toucher les étoiles, pensait le Cyprès, pour être un symbole éternel d'aspiration et de volonté inébranlable. » Il regardait avec un peu de hauteur ses voisins, surtout la Vieille Olive qui poussait non l...

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Monsieur joufflu, crôasse du matin au soir Retrouvant toute sortes d’insectes volants Face aux dames crapauds, que des histoires Il fait la révérence comme un prince charmant Une demoiselle bleue, aux ailes fatiguées Se prélasse au soleil sur un nénuphar Le regard hébété, elle va se faire dévorer! Mais Monsieur crapaud, ratisse l’eau un peu tard La demoiselle a esquivé une langue-ventouse Le boutonneux, surpris, a honte devant les femmes « Qu’il a l’air maladroit celui-là », se moqua sur la p...

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Dans un vieux grenier, au cœur d’une sombre demeure, Vivait un Chat noir, maître des lieux, chasseur sans peur. Ses moustaches frémissaient dès qu’un bruit se levait, Et nul rongeur n’osait croquer miette ou secret. Mais chaque nuit, quand sonnait minuit très précisément, Le Chat se tapissait, tremblant comme un enfant. Car dans l’ombre blanchie par la lueur de la lune, Surgissait, sans un bruit, une étrange infortune. Une Souris blanche, à l’audace inversée, Avançait lentement, sans crainte,...

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La cigale, ayant écrit bien des vers Tout au long de l’hiver, Se trouva fort déçue Quand le printemps fut aperçu. Peu à peu restèrent en jachère Quelques écrits de ses plus beaux vers Rédigés sans doute avec trop de passion Et avec le temps s’espacèrent Réponses et nouvelles du caméléon. Malgré tout ce qu’elle lui prêtait d’attention Il zappait quelques conversations De celles qui méritaient réactions, Et s’éteignirent ainsi sa fougue et sa passion. Comme elles étaient venues Un soir où il é...

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Le cerf s’avançait, majestueux, robe impeccable Soudain, sur le sentier, une marmotte le croisa Ô cerf, à quoi ça sert, lui dit-elle, l’air affable "Pardon…?" lui répondit le cerf qui sursauta De prétendre, s'enquit elle, à quoi ça sert ? De prétendre être fort et feindre le bonheur Alors que vibrent en vous maints « tremblements de chair » Et maintes anxiétés dans la sylvestre lueur Alors que grondent en vous tornades mal tournées Qui toutes feraient bien mieux de prendre un moment l’air Ô,...

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Un crapaud tout guilleret après sa journée sous la terre Vint se promener près d’un plan d’eau quand vint le soir C’était là son habitude il admirait tant les fleurs ivoires Elles riaient de cet admirateur transi sans jamais être amère Sieur le Crapaud s’installait sur les grandes feuilles en surface Il observait la nuit, sûr de trouver bientôt un ver ou une limace Il se disait : « C’est le meilleur endroit ! », assis tel un empereur Les nénuphars aimaient cet amphibien si laid mais au grand...

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Le Grand Aigle et le petit zozio Un jour le Grand Aigle prit la décision « J'inspire tant de jolies choses, il en va de ma réputation ! » « Faut qu’on m'admire, à tout prix qu’on me dise : Pas de plus grand talent voilà qui est de mise ! » Oui, mais voilà, non loin de là, chantait Ziozio Ziozio c’est le joli nom en argot pour Moineau Lui, il est tout simple, sans atour, rien de particulier Tout ce qu’il veut, c’est bien de progresser, il est si familier ! Chaque matin, chaque soir, il chante ...

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Surplombant la rivière, l’oiseau ouvrit les ailes Il habillait le ciel de couleurs éclatantes "C’est son tout premier vol !" , dit sa mère de plus belle Elle avait envers lui de très grandes attentes Le jeune martin pêcheur la regardait, craintif "Lance-toi", lui dit-elle, "ne crains rien, sois confiant De tes peurs souviens-toi mais n'en sois pas captif Utilise l’énergie des courants ascendants Puis descends vers les eaux, dis bonjour au héron Rends visite au col-vert et à la blanche aigret...

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C'était un beau soir d'été, dans la basse-cour, Heure de joie et de fête en ce divin jour. Les coqs sans nulle trêve, à tue-tête chantaient, Les poules entre amies à la couve caquetaient, De la venue du grand, du majestueux pan, Et de son plumet radieux couleur océan. Seigneur aviaire des volatiles et rapaces, Venait de par sa présence honorer la race, Du peuple picoreur, doté du déshonneur : Leurs ailes ne pouvaient défier l'apesanteur. Le souverain au plumage bien coloré, Se savait de ses ...

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Simple Corbard, de son tronc descendu, Trainait de sa patte un laitage, Simple Reneau, par le bruit entendu, Lui tint un parfait bizutage : « Eh bien quel temps ! Mauvais Corbard, Que vous êtes vilain, quel horrible canard. » En vérité, si vos cris s’éloignent de cette peau, Vous régnez sur la vallée, en maître sot. De ce chant, le Corbard, retira peu d’émoi, Et pour cacher sa triste voix, Ferma son bec et du prédateur s’éloigna. Le Reneau, immobile, cria : « mauvais monsieur ! Apprenez qu’u...

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Dans leur abri, cheminaient les insectes : Dorés et zébrés de noirs, aux ailes voilées. Ils pétrissaient la pâte, fruit de leur collecte, Dont le parfum printanier découlait du pré. Venait là, un bourdon, faux mais tâcheron, Il était grand, fort mais n'était que moucheron, Discret, distrait, trait d'esprit ouvrier, Ignoré des mouches de même métier. Volatile de l'ombre, privé de soleil, Éclairé que par la divine vie : le miel, Notre bourdon regrettait une lumière, Alors qu'il n'avait jamais ...

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Il fut un temps ancien, dans les landes du Nord, Où défilait le grand chevalier Escanor. Il était grand, fort, et surpassait tous les hommes, Escanor l'Orgueilleux, c'est ainsi qu'on le nomme. De ceux qui rivalisaient, peu étaient d'égal, Aucun n'était digne, de brosser son cheval, Au travers des royaumes, il défilait sans fin. D'un regard bleu vif, d'un sourire hautain, Il remettait en place, dans le droit chemin, Chaque petit tenace qualifié de nain. Devant tant de gloire, devant tant de r...

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En son humble palais, de ses rêves était proie, Le seigneur chat. De sa maison il était maitre, Sommet d'un vaste quartier où il était roi. Sa terre était troublée par la vermine traitre, qui partout pénétrait, à l'insu du pacha. Le pays était troublé par le peuple rat, qui venait au félin de ses griffes gratter, les richesses qui faisaient sa prospérité. Sans nulle gêne il avait établi sa niche, Dans le palais du seigneur chat ; maison si riche. Les chats inquiets, devant leur royaume inves...

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Seigneur chien, garde noble du troupeau, A sa tâche occupé ne cherchait nul repos, Contre ses griffes et crocs carnassiers, Ni brute ni bretteur ne venait se frotter. Avec l'âge vint fatalement le malheur ; Ses crocs usés, se mirent à tomber, Son museau jadis si fiable, perdait sa vigueur, En cause au métier ses griffes furent émoussées. Ainsi vint la quête du digne successeur, Notre vieille peau chercha un molosse, Un guerrier rempli de courage et d'ardeur, Dont le sens du devoir écartait s...