– Texte court (1500 à 5000 caractères)
– Texte (+5000 caractères)
→ Poème en prose ; Prose poétique → Précisez en haut de votre page.
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Il y a quelques jours, je suis tombée dans une salle d’attente de gynécologie à l’hôpital, sur une affiche pour un groupe de parole à destination des femmes ayant subi une IVG. Et là, je me suis surprise à sourire toute seule : quel soulagement, quel bonheur de savoir enfin l’existence d’un espace de parole et d’échanges, que j’ai tant recherché et regretté quand j’en aurais eu besoin il y a quelques années. Enfin, on offrait la possibilité à des femmes d’être un peu moins seules face à l’ép...
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Ecrit dans le cadre d'un atelier d'écriture : Ecrire à partir de l'image ci-dessous. Ecrire du point de vue de la valise La pt’ite valise Il était une fois une petite valise de rien du tout, avec une jolie poignée, un beau cuir, et même quatre petites roues tout à fait modernes. Les valises aiment être portées mais elles apprécient tout autant de courir sur le bitume. D’ailleurs c’est amusant, qu’importe si le souffle lui manque, ce qui compte n’est-ce pas, c’est d’avancer toujours. L’une d’e...
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Sommes-nous des victimes ? De quoi, de qui ? Dans la gorge j’avais - pourquoi ? - un goût amer. Plaf je l’ai dégagé vite fait ! L’amertume, pas de ça chez moi. Non elle n’est pas la bienvenue dans mes pétales même si elle s’essuie bien les panards sur le paillasson. Pourquoi pas l’aigreur tant que vous y êtes ?! Ou encore les geigneries, plaintiveries, pleurnicheries, les jérémiades par myriades, les pourquoi tout ça pourquoi moi, les c’est pas moi, les c’est ma peur qu’a cassé sa machine à v...
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Toujours avec un grand chapeau à large bord posé sur sa tête. Florian est handicapé : l’hydrocéphalie. Disproportionnée est sa tête par rapport au reste du corps. On en rit quelquefois ensemble : « Une grosse tête bien pleine ! ». Il rit. D’ailleurs, il rit tout le temps mon voisin. C’est un être de rire et de sourires. Tout le monde lui dit bonjour, à longueur de journée : dans les rues où nous marchons, dans les boutiques où nous allons. Les gens répondent à tous ses « bonjours » gratuits ...
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Céline vivait dans un monde chaotique où seules comptaient les apparences, le superficiel et l’inutile. À plusieurs reprises, elle avait pu s’en rendre compte. Cet après-midi même en ce mois de novembre ensoleillé, elle s’était rendue dans une boutique pour acheter des habits en soldes : quelle ne fut pas sa surprise de voir qu’une personne sur deux portait un visage de marbre, aussi lisse qu’une statue inerte. Si, par curiosité, Céline adressait un sourire à l’un d’eux, aussitôt, la personne...
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L’enfant que vous attendez Madame, savez-vous de qui il est ? Oui, connaissez-vous le père? A quel mois va-t’il naître, l’enfant, pas le père ? Est-ce que cela colle avec l’époque à la fois bien peu et bien lointaine à laquelle nous nous élégamment aimâmes ? Vais-je avoir un enfant ? Vas-tu me faire ce cadeau dans ce monde de mécréants ? Les sondages, les catastrophes naturelles, les élections américaines, les politiques, toutes les assemblées, les complotistes, tous les érudits m’abreuvent d...
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Un petit garçon à la clef d’or Cet après-midi, j’ai voulu regarder les manèges à sensations de la fête foraine qui se situe derrière mon immeuble, en plein centre-ville. C’était très bruyant. Même avec mon casque anti-bruit, j’arrivais à peine à supporter les cris des enfants, des adolescents ou des très jeunes adultes. J’entendais les animateurs de ces structures vertigineuses crier dans leur micro : « Levez les bras ! Criez ! Je ne vous entends pas crier ! Vous en voulez encore ? Oui ? Alle...
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. Hier, je crois, oui hier, je suis allé au marché, car j’aime bien aller au marché d’hier matin. On parait y gambader, s’y égailler, faire le malin devant la jolie fleuriste ou l’appoint au fromager. J’adore les étals de jeunes navets, de volatiles bleus égorgés, de calamars maintenant avachis. Et puis, en cette saison les olives, au soleil, luisent. Cela avait un petit côté exaltant, tout petit, mais exaltant. J’ai acheté des épinards et des navets ; des fromages et des navelles. Puis j’ai ...
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Elles gardent pour elles leurs déceptions, toujours nos petites ou grandes trahisons à nous, leurs compagnons. Pour leur faire plaisir, pour les consoler je leur dis Tu es belle et je t’aime. Est-ce la vérité ? Peu importe ! Ce qui compte c’est qu’elles le croient, elles en ont tant besoin. Elles sont tant blessées. Et eux, là, sur la place du village, ils leur disent au passage qu’elles ont la peau galbée comme une biche, qu’est-ce qu’elles s’en fichent tu parles ! Elles connaissent ça par c...
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- Je suis un lampadaire, enfin, je ne sais pas bien. Je crois qu’avant, dans les temps anciens, on m’appelait « réverbère ». Il y avait les allumeurs, le soir venu, qui me donnaient lumière et chaleur. Maintenant, je suis un lampadaire. - Es-tu certain d’être ce que tu dis mon ami ? Interrogea le parapluie. - Oui, pourquoi cette question ? - C’est que tu me serres entre tes mains sans jamais me lâcher ! A-t-on déjà vu un poteau aussi têtu qui jamais ne me ferme ?
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En rêveurs ont a tendu la main à la terre Unis avec de forts objectifs, comme la mer. On s’fait une belle expérience de la convivialité Et au p’tit vin blanc sous de jolies tonalités Sous de jolies tonnelles illuminées Avec en tête les ghettos paumés dans l’éternité Aux bleuets des paillotes d’un franc-verbal Au p’tit vin blanc local Alors j'écris l’amour de plein gré J'écris d’un coeur chargé, touché Et j’ai l’sang d’la plume française sur le ring Avec un jab d’une droite, d’une gauche de k...
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Sylvaine venait de perdre son dernier emploi. Jusqu’ici secrétaire médicale chez une ophtalmologue, cette dernière venait de prendre sa retraite. Sylvaine se retrouvait donc au chômage après bien des années de fidélité à son poste. Ce n’était pas sans la démoraliser. Comme cadeau de séparation, son employeur lui avait offert une paire de jumelles. C’était à sa demande que Sylvaine avait reçu ce présent. Elle avait dans l’idée d’aller dorénavant, pendant son temps libre, sur les bords de Loir...
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Chant 1 « Qui es-tu ? - Je suis l’homme à la petite fille et à la scie, une à chaque main. - La scie ? - Une scie électrique, une tronçonneuse oui, c’est plus joli de dire une scie quand on tient une petite fille aussi par la main. - Pourquoi ? - Parce qu’il va faire froid, demain, alors il faut du bois, parce que ma fille aime les bois. J’aime les bois, les forêts, les champignons, la mousse, les fougère, le foutoir et ma fille. - Tu ne devrais pas, mais je comprends. - Si je dois, demain il...
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Je touche le ciel et le firmament étoilé. Suspendue à la voûte des cieux, je contemple l’univers qui se meurt d’amour. Tous les oiseaux volent sans bien savoir où aller, on dirait des boussoles égarées sur des branches. Les arbres eux-mêmes ploient sous l’ardeur de la fièvre qui monte. La terre est malade, les glaciers fondent. L'absence partout s’installe, sans permission ni retard.
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Tout en haut dressée au sommet d’une montagne, je regarde en bas, sans voisin, sans être dérangée. Personne ne me gêne, je surplombe tout. Autour de moi les montagnes me regardent sans envie ni mépris. Les lumières de l’Aurore illuminent souvent mon cœur. Avec mon clocher, au-dessus du porche, quelquefois, selon la direction du vent, je vibre, je sonne, je joue mes cantiques. Ce sont les nuages lorsqu’ils passent qui applaudissent mes concerts en liberté. Tout en haut dressée au sommet d’une ...
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Une trouvaille illumina le visage et le début d'après-midi de Pablo. Captive des herbes folles, une vieille roue de vélo gisait non loin de la décharge où quelques malheureux comme lui allaient récupérer des objets pour la revente. Aujourd'hui la collecte attendrait, l'heure était au jeu, c'était trop tentant. Pablo arracha la roue de sa prison d'herbe et la fit rouler sur le chemin poussiéreux, à l'aide d'un bâton il la guidait tout en courant après elle, parfois elle butait sur les cailloux...
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Lors d’une journée de printemps, je décidai de prendre la route en solitaire, sans aucun but précis, avec le vent pour seul guide. Je marchais tout droit, vers la mer, vers le soleil. Tout à coup, un immense portail se dressait devant moi. Je levai la tête et découvris un énorme écriteau aux lettres dorées : « Jardin du Phoenix ». J’entrai. Il régnait une atmosphère envoûtante. La beauté y régnait. Des fleurs géantes se dressaient de chaque côté du chemin principal. Un parfum délicat et sucr...
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J’avais acheté pour trouver de l’inspiration à mes écritures un « livre-agenda » qui propose pour chaque jour de l’année une citation, une ébauche, de quoi donner des idées pour rédiger une histoire. L’amorce proposée au 21 juillet était : « Si tu pouvais passer une journée dans la peau d’une personne du sexe opposé ? ». Mon Dieu, je n’étais pas du tout inspirée ! Pendant les 24 heures qui avaient précédé, je n’arrêtais pas de me questionner : « Que pourrais-je raconter ? Les femmes font dor...
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Un thé chaud Il y avait du thé, un Yunan puissant dans la maison, sur un réchaud à bougie, qui le tenait un peu brulant, à peine et qui était sur une table simple de bois de second choix, de seconde main, basse. Il y avait aussi de grands carreaux noirs et blancs, mats sur le sol. Oui un damier, ou un "échiquier, j'ai omis de compter. J'étais monté ce soir de fête où je n'ai croisé personne. C'est impossible qu'il n'y ait personne dans une fête aussi chaleureuse, mais il n'y avait personne vr...
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Avec sa taille moyenne, son air de flotter sur l’eau, Sa peau mate et ses yeux de couleur aubergine, Ses cheveux soignés de teinte « aile de corbeau » Difficile de déterminer son origine. Samarah n’en a cure et passe sa journée Toujours le sourire aux lèvres, jamais pressée. Elle aime ce qu’elle fait et tient dès le lever A garder l’œil vif et le visage droit levé. Allongé sur son lit, après une nuit agitée, Après quelques brefs moments d’hésitation, Augustin parvient à dompter sa fébrilité ...
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En préambule, il faut dire que l'amour du Soi n'a rien à voir avec l'amour du Moi qui correspond à la personnalité et qui regroupe tous les problèmes d'égo, parfois nécessaires, mais à contrôler au maximum. L'amour du Soi n'a rien à voir et peut être beaucoup plus noble, il y regroupe, et c'est pour chaque personne différent et nuancé, les valeurs humaines essentielles. Le Soi étant un symbole qui regroupe l'intégralité d'une personne humaine dans son existence, que ce soit physique, psychiq...
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Quel est cet énigmatique phénomène qui pousse les hommes à sans cesse faire des nœuds ? Des nœuds dans leurs relations conjugales ou extra conjugales, de chair comme mentales, des nœuds dans leurs relations professionnelles, du lèche-bottes au petit chef en passant par le consultant serial-killer des salariés, des nœuds dans leurs relations sociales, des nœuds avec les autres automobilistes…, et de surcroît comme si cela ne suffisait pas, pour être bien sûrs de tout foirer et tout faire saut...
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Première partie Des ombres claires souvent s’ébattent Derrière vos vitres translucides Ces ombres courent autour du lac Entre les herbes en gerbes douces Enfer hanté de cendres rousses Sous les eaux, l’ombre est un sérac. L’eau les regarde en garde-fou En garde noir puis elle se farde…Encore Eux, ils regardent ; elle... communique. De terre promise en algues brunes D’ océan gris à vague écume Toujours en face à face armé. Alors, ombres en changement Comme enfants étranglés Enfouis en arbres ...
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Dis-moi, si la mort frappait à ta porte ce soir, que lui dirais-tu pour la convaincre que ton heure n’est pas encore venue ? Je lui dirais que les oiseaux lorsqu’ils volent forment des arabesques si savantes que même le ciel en frissonne. Je lui demanderais s’il a déjà parlé aux enfants de trois ans lorsqu’ils jouent à la guerre. Je crois enfin que je lui décrirais l’éclosion des fleurs au printemps après tout l’hiver à dormir sous la terre. Crois-tu que cela suffirait ? Je ne sais pas. Dans...
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Dans le parc municipal, assise sur l’herbe au milieu des roses et des pins, je regardais tout ce qui se passait devant moi. Mon chien posé sur mes genoux, tout fier, agissait de même : Il contemplait tout. L’un comme l’autre, nous étions éblouis : Des enfants jouaient à la balle, la nature merveilleuse dégageait son parfum d’été, la lumière du soleil éclatait en milles étincelles sur chaque pétale, chaque herbe, chaque branche d’arbre. On aurait dit qu’il y avait une fête ici. Pourtant, non,...