– Texte court (1500 à 5000 caractères)
– Texte (+5000 caractères)
→ Poème en prose ; Prose poétique → Précisez en haut de votre page.
Texte
Ô toi, dont l’âme répond à la mienne avant même que ma voix ne s’élève, toi, présence douce et ferme, dont le silence a plus de tendresse que mille paroles, tu es ce havre secret où viennent mourir les tempêtes de mes jours. Lorsque ton souvenir s’avance dans le sanctuaire de ma pensée, tout s’apaise : le tumulte s’efface, et le monde, soudain, me semble respirer. Car il est des êtres que le destin tisse à notre chair avant même la naissance,
Texte
: de la révélation à la science Introduction Tous les êtres humains possèdent un cœur.Un organe qui bat, qui alimente, qui maintient la vie.Mais combien parmi nous habitent vraiment ce cœur ?Combien l’écoutent comme une voix intérieure, comme un espace de discernement et de clarté ? Depuis toujours, les traditions du monde ont vu dans le cœur plus qu’un muscle : le lieu même de la connaissance vivante. Le Coran dit : « Ce ne sont pas les yeux qui s’aveuglent, mais les cœurs dans les poitrin...
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: une traversée des sagesses Introduction Toute existence humaine peut se lire à travers quatre verbes : être, vouloir, pouvoir et avoir. Ces verbes paraissent simples, mais ils résument nos quêtes les plus profondes : vivre, désirer, agir, posséder. Depuis des siècles, l’Orient et l’Occident les ont pensés, chacun avec son accent propre : Les philosophes grecs et modernes ont interrogé l’être, le désir et la liberté ; Les traditions orientales, du bouddhisme au taoïsme en passant par la pens...
Les âmes des gosses
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Joseph était un enfant turbulent qui parfois, ressentait un manque d’affection maternelle, qu’il cherchait en moi. J’avais donné à Joseph ce qu’il attendait de moi. Il ne formulait rien par sa bouche, il s’approchait seulement de moi, agrippait ses mains à mes jambes puis y posait sa tête, tel un chien épuisé. Il bougeait tellement que l’on n’avait presque pas le temps de voir ses yeux, je me souviens de la première fois où je les ai vus. Des yeux profonds, bleus grisants, entourés de cernes...
Texte
? Y traînant de par les voies inénarrables de la condition humaine mes improbables guêtres, 10 années durant je me suis efforcé jour après jour de mettre un peu de bon sens, un peu de cohérence, allons-y un peu d’intelligence et même de générosité et tant qu’à faire évidemment d’amour dans ces activités de créatif publicitaire que j’ai pratiquées de mes 20 à 30 ans. Un peu d’amour tout autant pour mes collègues de travail que pour les consommateurs. Un peu d'amour pour la vie quoi, un peu de...
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Un après-midi de terminale, juste après la pause déjeuner.Le premier cours de la semaine était consacré à l’histoire et celui du lendemain à la géographie.Deux séances distinctes, deux fenêtres ouvertes : L’une sur les civilisations passées.L’autre sur le monde en mouvement. Ce jour-là, l’enseignante entra avec une pile de copies d’examen.Comme toujours, elle commença par annoncer les notes les plus basses et la tension montait crescendo, jusqu’aux meilleures copies.La plupart de mes camarad...
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L’écho d’un regard Assise sur un banc du centre-ville, je regardais toute la foule venue faire la fête. Une fois par an, en effet, telle est la tradition : s’habiller à la mode de l’époque Renaissance, boire, manger, danser, écouter de la musique. Installée là, près d’un boulevard, j’observais cette foule hétéroclite, de toutes les couleurs dans des tenues peu ordinaires. Avec mon chien assis sur mes genoux, je restais sans bouger, tout absorbée par cet étrange spectacle de gens hilares, sour...
Les boulangères
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Causerie Il faut que je vous parle des boulangères C‘est une boulangère qui me l’a dit En fait c’est son sourire qui me l’a dit Bien sur elle me l’a dit dans une boulangerie Je dis boulangère, mais ce sont souvent des vendeuses en boulangerie On ne voit plus guère de femmes de boulanger Tout se perd disent certains ? Non il ne faut pas oublier Qu il y a eu «la femme du boulanger » De mon frère Pagnol, vous connaissez ? Il y a aussi des boulangères qui font le pain , J’en ai vue une récemment,...
Un Dialogue avec le Passé
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Il y a 17 ans, c'était un lundi, le jour de ton anniversaire, et le hasard a voulu que ce soit encore le cas cette année... L'année de ton animal dans le calendrier chinois. C'est à ce moment-là que, pour la première fois, tu as cessé d'être une enfant insouciante. L'insouciance de l'enfance a semblé s'évanouir le jour où les deux êtres les plus chers à ton cœur t'ont quittée à une semaine d'intervalle. C'est avec cette petite fille de 12 ans que je souhaite converser. Devant tout le monde. ...
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Il était une fois un vieil arbre tout seul au milieu d’une prairie désertée par la joie. Le vent de l’amertume, des colères et des rancunes ne cessait plus de le battre à tout instant. Chahuté sans répit par les fougues venteuses, le vieil arbre au tronc tout déformé pleurait ses feuillages sans espoir de consolation. Tout à son chagrin, il se penchait de plus en plus vers le sol, on aurait dit un boiteux qui redoute de tomber à chaque instant. Les oiseaux seuls lui tenaient compagnie dans s...
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Avant-propos : Cette prose est une invitation à la contemplation des instants simples et précieux de la vie. Assis sur un banc au lever du jour, l’observation du monde, des autres et de soi-même devient un moment de réflexion et de connexion intime avec la beauté fragile de l’existence. Prose : Le soleil venait à peine de se lever derrière les collines, traçant des lueurs roses et dorées sur le monde encore endormi. Assis sur le rebord d’un vieux banc de bois, je regardais le fleuve s’étirer...
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Il était une joie un enfant. Ils s’étaient rencontrés très naturellement. Très naturellement, c’est un peu vite dit car l’environnement était impossible, mais cela était arrivé parce que la joie brillait toujours en quelques ruelles isolées et que l’enfant qui passait ici n’était encore - jusque quand ? - qu’un innocent. « Que veux-tu que je fasse de toi ? » demande l’enfant à la joie. « Emporte-moi avec toi bien sûr ! Tu verras, je te serai un coquelicot, une chanson à chaque instant ! Tien...
Journée à Berdine
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16/06/2025 En ce dimanche de fête des pères, nous partons avec ma mère de très bonne heure, pour un petit coin de paradis, dans le Lubéron, passer la journée. Nous nous arrêtons à huit heures du matin, au Fournil des Ecrins, la boulangerie des Vigneaux, située à six kilomètres de chez nous, afin de manger un pain aux raisins et de boire un café. Un petit crachin tombait, mêlée à du sable du Sahara. Il laissait des traces marrons sur le toit de la voiture. Des nuages violets, menaçants, accom...
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Pas à dire, pas à tortiller, j’étais doué. Doué pour la vie ? C’est une autre question. A poser notamment à la mélancolie. Doué pour la quéquette oui. Cela s’est passé lorsque j’étais en classe de 6ème. Il y avait eu un échange de bons procédés scolaires, un jeune londonien était venu passer 15 jours ou 3 semaines à Paris dans ma famille puis je lui avais rendu la politesse passant à mon tour chez lui dans la capitale britannique. Un jour il m’a proposé d’aller jouer au tennis. J’ai dit ok e...
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Déesses et Dieux réunis en conseil hebdomadaire se posent la question d’une espèce singulière, les Humains, vivant sur une petite planète bleue et dont la perversité a atteint un niveau critique. Pire : elle régit désormais leur propre existence ! Du jamais-vu dans tout le Multivers… - Les Humains sont un échec cuisant ! s’exclame le plus sévère d’entre eux portant des lunettes. Je vous avais prévenus il y a 7 ans (environ 2 millions d’années à l’échelle humaine) au moment de leur création : ...
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Le chat me regardait comme s’il savait. Oui, comme s’il savait ce que c’est que d’aimer puis de perdre, d’y croire puis d’être déçue. Est-ce qu’un chat possède les trésors de la sagesse et de la science ? Ses deux grands yeux m’observaient avec une intensité peu commune. Oui, c’était sûr, il savait combien mon cœur était brisé. Je le devinais dans ses pupilles ronronneuses, dans son attitude passive, avec sa petite langue qui parfois venait se lécher les babines. Oui, à n’en pas douter, il sa...
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? Madame de Viarmes A Madame d’Uzès Ma Très Chère Amie Il me faut vous entretenir, ma toute Belle, d’une nouvelle mode qui sévit à Paris et n’a sans doute pas encore franchi les portes de votre belle Provence : celle du déjeuner que certains d’ailleurs appellent « petit », un repas pris le matin qui vient s’ajouter à notre diner du milieu de la journée et à notre souper du soir. Je ne sais ce que l’Eglise en pense car jusqu’alors manger avant l’heure du diner était fort mal considéré. C’étai...
Rêve - Le monde des morts
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Passerelles Le lieu est absolument incroyable, jamais vu, inimaginable. On y pénètre par des passages au vu et au su de tous : des portes plantées au milieu du paysage urbain, dont certaines sont comme des bouches de métro un peu spéciales et plus petites, et d’autres se trouvent à l’intérieur d’autres endroits. J’ai ouvert une porte de boutique dans la rue car je savais qu’il y avait un passage. Je me suis retrouvée dans une sorte de tunnel arrondi, grand, éclairé d’une lumière blafarde et ...
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Petit divertissement épistolaire Madame de Viarmes à Madame de Groslay Ma Très Chère Amie, Je rencontrai l’autre jour chez Madame de Chantilly notre cher Monsieur du Plessis dont voici les dernières nouvelles. Imaginez ma Chère qu’il s’adonne à la chasse. Oui, je sais d’emblée ce que vous allez m’en répondre. Ce n’est pas bien nouveau et chacun sait qu’il ne fait pas bon laisser les damoiselles loin de leurs duègnes quand il est dans les parages. Qui ne connait son tableau de chasse bien remp...
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« Il y a des objets qui sont plus vivants que bien des gens, parce qu’ils ont été touchés par l’amour. » - Christian Bobin, L’Homme-joie Nous avons tant d’objets dans notre vie. Certains nous viennent de plus loin que nous. Avant nous, de nos aïeux, de nos parents, parfois de nos amis. Que dire de la photo de Mamie ? De la peinture de mon père ? Qu’ils nous soient transmis ou offerts, ils sont bien plus que des objets. Ils ont la vie de leur passé, ils sont témoins du présent. Ils ne sont pa...
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Tout (Du haut de ma tour d’Amour) On est déjà le soir. Il a fait chaud aujourd’hui. Le printemps démarre en fanfare. Moi, je suis là, immobile, perchée sur les hauteurs. J’observe, je regarde. Mes yeux sont grands ouverts. J’aime l’odeur des chênes qui m’entourent, celle des épicéas aussi. Quand il pleut, c’est un nectar pour mes narines gourmandes, j’aime tellement le parfum de l’humus et des feuillages humides. Quand la nuit enveloppe la forêt, je respire un peu mieux dans le creux de son s...
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Où nous vivons En Absurdie. Où nous vivons ? En Terrifiquement Dangereuse Absurdie. Et non, contrairement à ce que vous me dîtes cela n’a pas été toujours le cas. Oui les guerres, la corruption, la barbarie innée des hommes, et des femmes, leurs limites, leur basse petitesse et mesquinerie… oui cela est et a toujours été. Et puis il y a 150 ans, on a chanté Quand il est mort le poète ? Quand l’industrie est arrivée. Aujourd’hui la chanson est Quand il est mort l’homme ? Quand la technologie ...
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« Ce sont les silences, les attentes, les minuscules chocs du réel qui nous réveillent à la vie. » (Christian Bobin) Elle patiente devant le passage piéton, au feu rouge, depuis un bon moment. Elle n’est pas plus étonnée que cela d’ailleurs car il n’est pas synchronisé avec les autres placés un peu plus bas, sur le boulevard du Breuil. Régulièrement, dans le journal local, il y a un article sur la dangerosité de l’endroit : « A quand la régularisation de ce problème de circulation ? Combien ...
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Séverine marchait dehors, sans but, sans direction précise. Son travail de secrétaire lui avait permis de s’installer depuis peu dans son premier logement : un studio de vingt mètres carrés au cœur de la capitale. Elle l’avait aménagé à son goût : la couleur du papier peint, des peintures, les meubles, les lampadaires. Elle avait choisi chaque objet, chaque décoration. Ce fut pour elle un moment unique. Cet espace de liberté, enfin, elle l’avait tant désiré ! Depuis des mois. Pourtant, en ce ...
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L’arnaque de cette vie Ça c’est la fois où j’ai été arnaqué de 3.700 euros. En partie grâce à la banque. La fois vous dîtes ! Ça veut dire qu’il y en a eu d’autres ? Oui. Une fois carrément 10.000. Grâce à un copain cette fois-ci. Disons 5.000 pour lui et 5.000 pour ma connerie. C'était tellement énorme que je n'en ai parlé qu'à ma psy, pour ne pas choquer mes amis. Elle m’a dit « Faîtes-nous une chanson à 10.000 euros ». Ben dîtes donc ! Et je dois surtout ajouter toutes les fois où je me su...