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Poème Classique
Envoyez-lui des pensées D’amour et de compassion Pour que le mal insensé Se meurt sous votre affection Pour que son lit de douleur Se transforme en lit serein Afin que son âme en pleurs Puisse écouter les refrains De la pensée magnanime Émanant d’une personne complètement anonyme Gloire à l’être qui façonne Le pieux soulagement Empreint de félicité Puisse l’ardent sentiment Saisir son cœur de bonté Les vapeurs de votre esprit Pleuvront sur l’homme en tourment Abandonnez le mépris Qui ternit ...
Poème Classique
On nous dresse à penser, dès l’âge du biberon, Que l’ordre est vérité, que l’obéissance est reine ; Et l’enfant, qu’on façonne en statue de raison, Grandit tout endormi sous l’hymne à la rengaine. Apprends, petit mouton, les verbes et les dates, Mais tais-toi si ton cœur s’avise de rêver ; Le maître a toujours tort de vouloir te sauver, Et l’école produit des sages acrobates. Puis vient le saint emploi, moderne confesseur, Qui bénit la routine et maudit l’imprudence : Lève-toi, gagne et meur...
La Femme et le Poète
Poème Classique
LA FEMME ET LE POETE Belle, délicate, au charme inné, Tu es bien la créature la plus osée, Par nos yeux quêteur est voleur de toi, Tu transcendes notre monde dès que l'on t'aperçoit, Si vain pour nous de détourner les yeux, De refuser que tu sois la maîtresse de nos vœux, Et que l'espoir de ne plus subir notre peine, Sois ruiné par le souffle enivrant de ta traîne, Toi, l'ange injuste, qui ne doute de rien, Quand nos cœurs vibrent d'un infini chagrin, Tu passes, sans vergogne, pour le mal que...
Poème Classique
« Au dehors la rue s’allume Jaune, orange ou canari » Louis Ducreux, La rue s’allume Ville multiple et grise et trop géométrique Où ne reste plus rien de ce qui faisait rêver Dans la rue des Galions aux lanternes magiques Soufflées par le flot rouge des bombes éclatées. Mais c'est là, Cathie, que je t'ai retrouvée Tes yeux d'aigue-marine, fardés comme le ciel, M'ont délivré soudain du terrible sommeil Où la vie malfaisante me tenait enchaîné. La rose a refleuri que je croyais fanée Ton rire ...
Le carré vide
Poème Classique
Là, les herbes folles ne sont plus folles, Là, toutes les narcisses ont fané Ne reste plus qu’un grand carré Où toute vie est rendue molle. Là, les cris d’enfant ont disparu. Ne reste plus que l’arbre mort Imprégné de tous nos efforts Pour qui pourrait trôner dessus. Les oiseaux ont quitté le nid Perché dans les poutres la haut Qui soutenaient un peu plus tôt Notre bâtisse bien jolie. Et je reviens et rien n’est plus. Je ne la verrai plus jamais Ma grande maison de poupée, Mon temps heureux ...
Poème Classique
La brouillasse s'enfile Sur un matin d'automne ; Devant les yeux défilent Un avenir atone ; Pourtant, la couleur or D'une feuille d'automne Plante un joyeux décor Dans le ciel monotone. Les plantes de l'été Se fanent en automne ; Joies et éternités, Dans les fleurs, se cantonnent ; Les gracieux chrysanthèmes Éclosant en automne Fleurissent les « Je t'aime » Sur sur les vues qui cartonnent. Quand la Toussaint pavane Sous les frimas d'automne, Lorsque les caravanes D'oiseaux pour nous entonnen...
Poème Classique
Ô toi, qui naguère d'un ciel tranquille faisais place, Et répandais tes bras pour abriter la grâce; Ton épaisse couronne aux astres se voyait, Et mille chants d'oiseaux en ton sein se lovaient. Tu portais dans tes cernes la mémoire des ans, La sève était un fleuve au murmure des chants. Ton écorce, parchemin où l'histoire s'inscrivait, A pris, sans sentiment, le sel des vents passés. Puis vinrent, par les champs, des pas de comptes et fers, Des yeux avares, lourds de chiffres et de déserts. ...
Alésia
Poème Classique
ALESIA A ceux qui s'oublient eux-mêmes, Dans l'imprudence et la témérité vaine, Ne vous livrez pas à la Servitude éternelle, Et renfermez-vous dans votre royaume d'amour et de venelle. De risque de faire ce qui firent vos ancêtres, Précipités dans leur peur de la perte, Et pressés par l'égarement de leur cœur, Et la disette fruit d'un morne labeur. Qui soutinrent farouchement leur existence, Avec le corps issu de leur propre semence, Et de ceux dont l'âge advenait trop avancé, Qui se rendaien...
Poème Classique
« Tout fuit, hormis l’amour et la trace des âmes justes » Le temps fuit, et son aile impérieuse et sombre Effleure nos destins d’un murmure sans nombre ; Nul ne peut retenir, d’une main trop humaine, Le flot sacré des jours qui s’échappe et nous mène. Ainsi le temps s’en va, muet, sans complaisance, Il vole nos printemps, nos fièvres, nos enfances ; Et quand l’âme voudrait s’attacher à ses pleurs, Il rit, et laisse au vent la poudre de nos heures. L’homme, faible voyageur, court après sa lum...
Poème Classique
« L’homme se fuit en tous lieux, et ne trouve en soi qu’un désert. » Me voici, las des jours, naufragé sur la rive, Où nul vent n’a souci qu’un mortel y survive. Le flot de mes années s’est brisé sans retour, Et l’aube me déçoit comme elle fit le jour. Je fus, jadis, croyant en l’ombre et la lumière, Mais mon cœur s’est usé sous une main de poussière ; Et ce reste d’espoir, qui meurt entre mes doigts, Est le dernier flambeau d’un monde sans sa voix. L’homme que je fus dort au fond de ma tête...
Poème Classique
On naît, l’on crie, on pleure, et déjà, main sur l’épaule, Quelqu’un murmure : « Allons, petit, grimpe à l’échelle ! » La vie n’est point sommeil, ni rêve, ni parabole, Mais un combat sans fin, une course mortelle. Avant même d’aimer, l’on apprend à paraître, Avant même d’exister, l’on s’exerce à bien naître. Et l’on court, dès le berceau, le front encore pur, Vers un but qu’on ignore, un mirage sans mur. On grandit, l’on apprend qu’il faut briller, séduire, Qu’un sourire bien mis vaut mieux...
Orage
Poème Classique
Il est des nuits où un hymne lointain s'élève, Sublime mélodie enlaçant mon sommeil, Je l'entends, je l'attend, sous un voile vermeil; Qui sous peu deviendra, l'opéra de mes rêves. Les notes descendent bercées à ton zéphyr, La brume diaphane par ton arc révélée, Soulève la poussière et la voûte fléchée; Tout rayonne, et la terre,et les eaux ...un soupir. Tu répands au dehors comme au-dedans de moi, L'élégie sereine, à laquelle je me noie, Tel Ulysse aux sirènes, Orphée à Eurydice. L'écume de...
Poème Classique
Plongé dans les vicissitudes D’un monde où tant de guerres frappent Immergé dans les inquiétudes D’un équilibre qui dérape Je me couvre de ce printemps Si plein de luminosité Que mon embarras rebutant Devient une légèreté L’atmosphère renouvelée Du banal environnement Étincelle sur l’achillée Qui dégage l’enchantement Sur mon balcon en pleine ville Le moineau se fait printanier Visitant l’isolé civil Il pépie son chant routinier Assis sur un banc de fortune Quantité de rayons vernaux Viennent...
Poème Classique
Sous un ciel d’encre, le soir le tonnerre gronde, La nature se débat, ses colères abondent. Les éclairs s’entrelacent en vifs mouvements, Spectacle des éléments, ballet des tourments. Les nuages guerriers s’empoignent dans les airs, Déversant leurs larmes et l’ombre des enfers. Le vent tourbillonne au sein des verts rameaux, Chantant des hymnes sombres aux nouveaux flambeaux. La nuit se pare alors d’une robe électrique, Et les étoiles, timides, observent le tragique. Le parfum de la pluie emp...
Aux sources de la vie
Poème Classique
À l’origine, Planck tel un génie, Unifiant l’ère des âges pêchus, Étendit le point d’un orbe infini En lui allégeant ses liards échus. Toute création en ta symphonie S’emplit d’inflation ; ô élan fourchu ! La congélation de ton harmonie Unit les amas de tes mets déchus. L’organisation : tel fût ton axiome. Grâce à l’attraction de tes héritiers Et à la friction des denses atomes, La sphère de vie enfla ton sentier. Chaleur délétère aux airs d’hématome, Sa lave cosmique hala le chantier De l’é...
Culte du corps
Poème Classique
Telle une masse digne du Colysée, Ta chair est ce qu’il y a de plus précieux. Ô corps célestes ! J’admire ton touché ; Va ! Fais de moi un capital orgueilleux. Désirs sobres, je les fuis, ô vagabond ; Je me retrouve dans la douceur des formes. La richesse des courbes polit tes dons ; Va ! Fais de moi une qualité hors-norme. Physique versus esprit, le choix est clair ! Sublime essence humaine, telle une pieuse, J’obéis aux codes de mon monastère ; Quelle bonté d’être loué des envieuses. Toi, ...
Chants écarlates
Poème Classique
Chants écarlates f Affamé, seule la tâche apporte le mets. Et sans voix, une valeur de noire vapeur Renvoie le contraint de travail veuf désormais. La loi est capitale : un salaire à la peur, Les patrons décident, et les brûlures éclatent. Mais la révolution s’avance ! Et du Régime Général s’élève de grands chants écarlates : Qu’on se décaisse à vie un salaire unanime ! Car planifiés, les droits surgissent par piliers : Tu-es qualifié ; vitale, la Sociale est alliée ; Et d’aliénée, la démocra...
Poème Classique
Nous possédions autrefois la jeunesse et l’éclat Pour résister aux tempêtes tel un fameux trois-mâts Nous avons ce souvenir où tout était possible Ou impossible mais tout nous paraissait facile Sur cette terre nous nous voyions comme ayants droit La frénésie du monde elle s’apaisera Poursuivant un mirage nous étions insouciants Envers l’humanité sans doute trop indulgents Assise sur les rochers l’humanité végète Si indifférente à notre monde dévasté Aujourd’hui les vagues vomissent des corps ...
Poème Classique
J’aime ce calme sur la ville que le plus léger mouvement vient à perturber avant que les oiseaux commencent à s’installer chacun sur sa branche, posté entamant le chant du crépuscule d’été. Tout est quiétude versatile comme s’il y avait une veille tout est attente, c’est de cela qu’il s’agit. Bientôt dans les nuits chaudes noires au clair de l’été s’annoncent tous ...
Poème Classique
En gerbes de fragrances, L'été se réunit Autour des jours d'errance Et de leurs litanies. Humant la plénitude Des fleurs ensommeillées, J'oublie la lassitude Des journées gribouillées Sur l'étendue des nuits. En aurore enchantée, L'été change l'ennui Des ombres aimantées Attirant la lumière D'étoiles esseulées ; J'oublie la noirceur fière De l'étreinte envolée Sur le beau brin de fille. En peintre d'apparat, L'été souvent s'habille ; Avec un crayon gras, Il croque des voiliers Sous un ciel n...
Poème Classique
Les êtres bien intentionnés Ne se laissent pas dominer Par des conflits machiavéliques Aux résonnances diaboliques Ils s'appliquent dans leur demeure A rêver de belle clameur. …. S'abandonnant sur leur balcon Se retirant de leur cocon, Ils chantent mélodieusement L’hymne à la joie. Du firmament, Beethoven, de sa surdité, Élève la félicité. Que la joie divine étincelle Chantent les voix de violoncelles ; Du joyeux hymne on peut extraire « Tous les hommes deviennent frères ». Aussi peut-on y r...
Poème Classique
Vêtu de légèreté, Je me promène en été Le long des berges fleuries ; Bien des couleurs se marient Avec l’azur des rivières Étincelant les gravières D’un bleuté thuriféraire L’art d’été vient me distraire. Sous les gouttes de moiteur D’un été tout en lenteur, Moi, l’être tout en sueur, Rêve de froides lueurs Qui dans la nuit ajourée Récolte de l’empyrée : La fraîcheur de tant d’étoiles Qui me couvrent de leur toiles ; Les nocturnes estivales Ma personne les avale. Sur les sentiers bucoliques,...
Impressions d'un instant
Poème Classique
Les ombrages laissent au bonheur du ciel Nos corps entrelacés sur le sol et plaisants Ils connectent notre âme et nos chagrins déments S’enfuient par le chemin blanc d’un divin Soleil Céleste peut être que notre joie l’égaye Le décor vert s’efface en un songe apaisant Où tu es assise face au miroir peignant Tes cheveux qui flottent comme une rivière; Des parcelles de Dieu magnifient la lumière Qui moire tes yeux brillants d’une étrange mer Pleine d’un torrent doux qui remue ton espoir Ses vag...
Poème Classique
Rien de mieux qu’une terrasse Lorsque la vie nous harasse Belle et heureuse surprise Que ce lieu de lâcher prise Assis au bord de la table L’allègement est notable Je sens la légèreté Me parler en aparté « Avec moi tu peux planer « Sur le malheur ruminé « Tant d’êtres humains ici « Étaient à ta place assis « Délaissant leur pesanteur « Ils ont pris de la hauteur » La convivialité De toute une humanité S’invite dans cet espace Toutes les humeurs y passent De l’entrain à l’indolence De la clam...
Poème Classique
sur les pages d’un livre du passé et du pays qui n’existe point, dans les jardins de la princesse et de la sorcière, dans des ruines du château où se cachent les restes du moi et dans le rues du chant des vagues, à travers les gouttes dorées de l’horizon, je verrai apparaître le fantôme d’un navire mirage, écarlate et chimérique, comme une glorieuse prémonition je monterai sur son bord bénie par les embruns où les magiciens me jetteront leur sort, je chercherai des trésors et j’écouterai les...