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Poème Classique
Dans ce pays, tout danse à l’envers, Le vrai se travestit, le faux est sincère. Les menteurs ont des trônes, des palais dorés, Les honnêtes s’effacent, bâillonnés, brisés. Les mots n’ont plus de poids, ils flottent, ils glissent, Ce qui hier était crime, aujourd’hui est justice. On crache sur l’éclat d’un esprit trop vif, Mais on couronne les rois aux discours fictifs. Regarde-les, ces ombres haut placées, Vides d’idées, pleines de vanité. Ils parlent, ils rient, ils tranchent, ils jugent, S...
Poème Classique
Dés l’aube de la naissance, La chair recroquevillée Dans le plasma de la vie Aussitôt prend connaissance D’un monde allant titiller Les besoins et les envies. A peine a-t-on vu le jour, Que l’immatérialité D’un regard contemplatif Sous l’illusoire, toujours Zieute la réalité Avec un œil subjectif. La jeunesse défilant Avec ce contemplateur Prenant pour argent comptant Les désirs et les élans D’un emportement moteur Y voit l’éternel printemps. Arrivant à l’âge adulte, Il contemple par l’espri...
Poème Classique
Ô belles Calanques, je suis bien aviné Mon amour me manque, mon coeur à chaviré L'univers est aride, mon âme lointaine Il ne reste qu'un vide pour combler ma peine Le monde est amer et je crois qu'il est l'heure De prendre la mer, de noyer ma douleur Au charme des sirènes, me laisser aller Cette quête est vaine, je ne peux t'oublier Le souffle des vagues me renvoie ton sourire Droit sous les vergues, j'écope ton souvenir Mais sous tes assauts redouble mon infortune Mon navire prend l'eau, qu...
Poème Classique
La fumée de la haine Enveloppe la plaine Des esprits embrumés Par l’amour enrhumé Toussaillant de rancœur Importunant maints coeurs La fraîche sympathie Gagne petit à petit La pensée des humains Qui se tendent la main De verdure de paix Le monde se repaît Une mer de souffrance Les plonge dans l’outrance Des injustes tortures De Madame Nature L’incompréhensible enfer Les marque au rouge fer Un ciel de plénitude S’étend sur l’attitude Des hommes fortunés Le bleu rasséréné Est le doux océan D’u...
Poème Classique
Dans les rues du Commerce et de la Convention, L'âme de Paris vibre en douce vibration. Vaugirard s'étire, longue artère de la ville, Où l'histoire et le temps en silence défilent. Sur Cambronne et Lecourbe, le passé résonne, Tandis que Javel au loin doucement fredonne. Blomet et Falguière, noms aux syllabes fières, Portent en leurs flancs des histoires singulières. La Motte-Picquet, boulevard aux larges trottoirs, Voit défiler la vie du matin jusqu'au soir. Emile Zola, rue aux mille devantur...
Poème Classique
Imagination porte-moi A mille lieux de mes émois Ô combien de fois térébrants Jusqu’à l’heure où la peur me prend Puisse mon esprit m’amener Vers cet azur instantané Où l’épouvantement se fond Dans le bleuissement profond Des stratosphères éthérées Prenant le goût de l’empyrée Loin de la grisaille abyssale Blessant mon épine dorsale Chimère puisses-tu m’aimer Pour que je cesse de ramer Dans la fange marécageuse De l’exécration ombrageuse Extraie-moi de la boue pesante Collant de façon malfai...
Poème Classique
Tu m'es apparue sous un cerisier en fleur Ton corps nu dansant dans les dernières lueurs Le soleil mourant illuminait ton visage Aux traits impénétrables d'une île sauvage J'ai contemplé alors ce spectacle charmant D'une jolie fille venue d'un autre temps M'enivrant pleinement de ce bonheur du soir Celui qui remplit tous les jeunes coeurs d'espoir Mais sans un bruit avec le soleil tu es partie Moi pauvre fou égaré, je n'ai rien dit Tu m'as laissé dans cette nuit d'ébène Avec le sentiment d'a...
Poème Classique
Dans l’écrin de ta vie, tu m’as offert le monde, Des jours ornés d’amour, des nuits profondes. Tu as forgé nos liens dans une tendresse féconde. Ta patience infinie a sculpté nos matins, Et ta voix apaise mes peurs de gamin, Dans tes bras, mes doutes se changent en calin, Ton regard apaise mon esprit tourmentés. De ton amour sacré est nés un cœurs sublimes, Notre enfant, ce joyaux, reflet de ton éclat, divine. Son rire chante en nous, élevant nos abîmes, Elle est l’œuvre parfaite que ton âme...
Poème Classique
Le vêtement de l’année De fenêtres ajourés Par lesquelles notre destin De manière instantanée S’est à notre être montré A Saint-Sylvestre s’éteint Le train des vicissitudes Nous transporte vers la joie Sous le soleil annuel Mais sous d’autres latitudes Notre être d’horreur rougeoie Quand l’année devient cruelle Mais l’année qui prendra fin Fait entrevoir la lumière De l’espérance brillante Où repose le couffin Contenant l’année première D’une aspiration brillante A cette sérénité Venant à bo...
Poème Classique
Noël fête ancestrale Couve durant l’année La convivialité D’une nuit magistrale Diablement surannée De religiosité Attentes enfantines Espérances d’adultes Souhaits de gens âgés Fermement s’agglutinent Autour d’un futur culte De bonheurs engrangés Tant et tant de présents S’agitent dans l’esprit Des enfants besogneux Ils valent leur pesant D’or sous d’humbles lambris Leur Noël est soigneux L’espoir de retrouver Les proches bien aimés Gît dans maintes personnes Le temps va les gaver D’amour a...
Poème Classique
DANS LES NUAGES Sous l’écrin vaporeux d’un ciel fait de coton, Nos âmes s’élançaient, loin des lourds horizons. Les étoiles, témoins de nos douces errances, Tissaient des arcs nacrés, parsemant le silence. Les vents murmuraient des poèmes oubliés, Portant nos corps légers vers des lieux magiques. Chaque souffle léger prolongeait nos baisers, Tandis qu’en haut brillaient les astres chimériques. Nos doigts s’entrelacaient dans un ballet subtil, Peignant des arcs de feu sur des cieux invisibles...
Poème Classique
Je ne suis qu'une cellule, Cette infime particule, Cette tache imperceptible, Qui rend la vie possible. Quand je rejoins mes semblables, Je me fonds dans l'ineffable, Dans l'éphémère existence Des corps qui sont en partance Vers les poussières sans borne Remplissant les tombeaux mornes. Je ne suis qu'un cœur menu Œuvrant pour un inconnu Faisant circuler le sang Du mystérieux ravissant, Faisant couler la durée Dans des veines structurées. Je ne suis qu'une main grasse, L'auteure de bien des c...
Poème Classique
Un matin éclatant, baigné d’un clair soleil, Je viendrai te chercher, revêtu de vermeil. Sous les cieux apaisés, témoins de notre histoire, Chaque pas portera l’éclat de l’espoir. Dans la brise légère au parfum de jasmin, Je sculpterai des mots pour t’aimer sans déclin. La rosée des prairies bénira nos regards, Et nos âmes s’uniront sous l’éclat des étendards. Ton sourire, joyau d’un jour tant attendu, Rendra la terre douce, effaçant l’inconnu. Je t’offrirai mes mains comme serments d’ivoire...
Poème Classique
Les majestueuses montagnes Sont la noblesse du passé ; L'histoire de la terre stagne Sur les fantastiques tracés Que la nature a dessiné A l'aube de la création. Sur les pitons abandonnés, Les regards rêvent d'ascension. Ils rêvassent d'éternité : La neige n'expire jamais Quand elle tombe en quantités Sur les éternelles sommets. Munis d'un bâton de grimpeur Et de compagnons de cordée, Les compères grimpent sans peur Les âpres parois érodées. Yeux rouges et le nez violet, Les pieds et les mai...
Poème Classique
Je suis un enfant né De regards langoureux Qui se sont transformés En flamme instantanée. Mes parents amoureux, Un soir, se sont aimés. Aux amours des bergers, Une graine a fleuri ; J’ai fini par éclore. Dans mes yeux ravagés, Leur amour s’est flétri ; Mon regard le déplore. J’étais l’incarnation De leurs beaux sentiments ; Le ciel a mutilé Le fruit de leur passion. Les pleurs de deux amants, Sous le ciel étoilé, Rend la nuit térébrante. Mon regard inutile Teint l’amour des parents En ombre d...
Poème Classique
Rêve de gloire À travers ce monde vain et désilusionné J'ai au cœur un fou rêve, une chimère dira-t-on, C'est quitter ma misère, mon humaine condition C'est d'atteindre la gloire et mon éternité ! Oui, je rêve de toucher des doigts le firmament J'aspire à l'approcher des astres qui brillent au ciel ! Et tout comme les oiseaux, d'effleurer de mon aile Ô combien prétentieuse, l'Olympe des plus grands ! Hélas... Quand enfin je verrai l'étoile de la gloire Mon cœur sera trop faible et son éclat t...
Poème Classique
Discussion Et si tu étais encore là T en aurais dit quoi ? Tu m aurais prise dans tes bras En me promettant que ça ira. Que c était n importe quoi Que le meilleur est toujours là Qu il faut regarder devant soi Et croire en ce qu’on y voit On aurait débattu Je ne t aurai pas cru Pensant aux cartes rabattues À toutes ces choses qui m’ont vaincue Tu m’aurais écouté, pas convaincu Les détails et les faits passés en revu Écœuré de tout ce qui m a battue Attristé puis remonté, si t avais su Est-ce ...
Poème Classique
Sonnet des chansons d’amour Je marche dans les rues, je ne pense qu’à toi. Dans mes oreilles, la musique qui résonne Ne parle que de toi, de toi qui m’abandonnes, Les plaintes des chansons ne s’adressent qu’à moi. Zaho de Sagazan ressasse : « Dis-le-moi, Dis-le-moi que tu m’aim’ », ma douleur tourbillonne. Quand Barbara Pravi de tout son cœur entonne Sa complainte à Louis, je n’entends plus que toi. Ce mélodieux tourment nous le chantions ensemble, En duo harmonieux que l’émotion assemble. Ma...
Poème Classique
L’automne se marie Avec le deuil des proches Quand les larmes charrient La peine qui s’accroche Au cœur d’un proche aimé Venant le rappeler Que l’être inanimé Ne s’est pas en allé Pensées affectueuses Peines sentimentales Visites vertueuses Sur l’automne s’étalent Jusqu’à commémorer Par un jour chaque année Les parents adorés Par de douces données Les feuilles décédées En couleurs panachées Élégamment bardées D’une saison tranchée Étalent sur la laie Cette fin si magique Que la Toussaint rel...
Poème Classique
Tendrement choyée son éternelle jeunesse Venait de s’envoler. Cette infâme vieillesse Traînant ses provisions de maladies, brisait Son coffre plein de quelques rêves et de promesses. La malchance à sa porte aurait-elle frappé ? La souffrance était là, son haleine brûlante Pétrie par ceux perdant toute lueur d’espoir L’obscur emplissait sa chambre de désespoir. La nuit longue infestait ses jours, si lancinante Le temps long de la douleur s’était installé. Sans y prendre garde, lui poussait cha...
Poème Classique
A jamais ton portrait imprègne ma rétine. Gracieuse enfant jouant dans le jardin voisin, Ta toison, tout de miel, d’un éclat purpurin Flamboyant au soleil riant, ô Séverine, Ainsi tu m’apparus, l’éphélide mutine Tranchant sur la candeur de ta peau de satin. Ivoire et or mêlés dans la lueur du matin Illuminaient ton cuivre irisé de lutine. Jamais je n’ai cessé d’idoler l’incarnat Qui parsème ton corps d’îlots de nacarat. Invite sensuelle à l’amour, aux caresses, Coquelicots éclos dans un cham...
Poème Classique
Ses intestins se tordent. Celle qu'il aime tant, L'esprit endoctriné, Par les mots qui mordent L'ingénue qui n'attend Que d'être promenée Dans un jardin fleuri Où poussent les pensées Fleurant bon la quiétude. Sous les à priori, Produisant l'insensé Éclipsant l'inquiétude Suscitée par la mort, Ce cancer de la vie, Se cache l’imposteur. Les fruits de ses efforts, De manière suivie, Rejoignent les hauteurs D'orgueil spirituel Viciant la vie d'adulte De sa tendre moitié. Mais l'intellectuel Éme...
Poème Classique
Je suis dans cette chambre où nous avons dormi. Sur les murs, des photos, souvenirs de lumière. Toi et moi, délavés, ô tu étais si fière ! En mariée souriant à ton très tendre ami Devenu ton époux, pas encore ennemi, A l’aube d’une vie où tu deviendras mère De trois enfants si beaux, dont je serai le père, Fruits glorieux d’une union où tout était promis. Encadré à côté, Antonin joue dans l’herbe. Les yeux bleus grands ouverts et le sourcil superbe, Il semble concentré, bien plus préoccupé P...
Poème Classique
Femme fort intelligente, La pauvre doit endurer Les décisions affligeantes D’un chef qui s’est égaré Sur le chemin tortueux Menant vers son propre ami Pour se rendre vertueux Envers ce copain soumis Aux lubies d’un supérieur Imbu d’un pouvoir grisant. Elle se sent inférieure Devant les yeux méprisants Qui viole sa dignité, Devant la bouche méchante Qui crache l’inimité, La collègue alléchante Se pétrifie d’anxiété. L’écluse du désespoir S’ouvre sur l’immensité D’un mal faisant peine à voir. ...
Poème Classique
De taraudantes amertumes S'amoncellent sur le bitume Recouvrant la désolation D'une nature en perdition. La peine d'un homme lunaire S'étale sur les luminaires Serpentant le long de l'obscur. D'un marronnier mort, nul n'a cure. Pourtant, le marronnier voyage A l'allure des feuillages Qui défilent à contre-sens D'un train déroulant sa puissance. Le voyageur, l’œil clos, rêvasse : Nombre de misères trépassent ; Et le marronnier file aussi Vers le pays du sans-souci. La colline verte s'ombrage ...