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Parcourir Domaine Public Les sept vieillards - Charles Baudelaire

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Fourmillante cité, cité pleine de rêves, Où le spectre en plein jour raccroche le passant ! Les mystères partout coulent comme des sèves Dans les canaux étroits du colosse puissant. Fourmillante cité, cité pleine de rêves, Un matin, cependant que dans la triste rue Les maisons, dont la brume allongeait la hauteur, Simulaient les deux quais d'une rivière accrue, Et que, décor semblable à l'âme de l'acteur, Un brouillard sale et jaune inondait tout l'espace, Je suivais, roidissant mes nerfs com...
Parcourir Domaine Public Les Aveugles de Charles Baudelaire

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Les Aveugles Charles Baudelaire Publié dans la section Tableaux parisiens des Fleurs du mal Contemple-les, mon âme ; ils sont vraiment affreux ! Pareils aux mannequins, vaguement ridicules ; Terribles, singuliers comme les somnambules, Dardant on ne sait où leurs globes ténébreux. Leurs yeux, d'où la divine étincelle est partie, Comme s'ils regardaient au loin, restent levés Au ciel ; on ne les voit jamais vers les pavés Pencher rêveusement leur tête appesantie. Ils traversent ainsi le noir ...
Parcourir Domaine Public Le Joueur généreux

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Hier, à travers la foule du boulevard, je me sentis frôlé par un Être mystérieux que j’avais toujours désiré connaître, et que je reconnus tout de suite, quoique je ne l’eusse jamais vu. Il y avait sans doute chez lui, relativement à moi, un désir analogue, car il me fit, en passant, un clignement d’œil significatif auquel je me hâtai d’obéir. Je le suivis attentivement, et bientôt je descendis derrière lui dans une demeure souterraine, éblouissante, où éclatait un luxe dont aucune des habita...
Parcourir Domaine Public La parure

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La parure Guy de Maupassant (Claude Chabrol) - Chez Maupassant C'était une de ces jolies et charmantes filles, nées, comme par une erreur du destin, dans une famille d'employés. Elle n'avait pas de dot, pas d'espérance, aucun moyen d'être connue, comprise, aimée, épousée par un homme riche et distingué ; et elle se laissa marier avec un petit commis du ministère de l'Instruction publique. Elle fut simple ne pouvant être parée, mais malheureusement comme une déclassée, car les femmes n'ont po...
Parcourir Domaine Public Pertinence Zola par Maupassant

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( Les Chroniques de Maupassant - Le Gaulois -1882) Émile Zola « Il a déchiré, crevé les conventions du comme-il-faut littéraire, passant au travers ainsi qu’un clown musculeux dans un cerceau de papier. » « J’ai voulu seulement esquisser en quelques lignes la silhouette de ce grand et si curieux écrivain, au moment où Le Gaulois va publier son œuvre nouvelle, Pot-Bouille » Guy de Maupassant Il est des noms qui semblent destinés à la célébrité, qui sonnent et qui restent dans les mémoires. Peu...
Parcourir Domaine Public Nuit de décembre

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Aquarelle d'Eugène Lami pour la Nuit de décembre, poème d'Alfred de Musset. (Musée national des châteaux de Malmaison et de Bois-Préau, Rueil-Malmaison.) LE POÈTE Du temps que j'étais écolier, Je restais un soir à veiller Dans notre salle solitaire. Devant ma table vint s'asseoir Un pauvre enfant vêtu de noir, Qui me ressemblait comme un frère. Son visage était triste et beau : A la lueur de mon flambeau, Dans mon livre ouvert il vint lire. Il pencha son front sur sa main, Et resta jusqu'au ...
Parcourir Domaine Public Se voir le plus possible...

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Se voir le plus possible et s'aimer seulement, Sans ruse et sans détours, sans honte ni mensonge, Sans qu'un désir nous trompe, ou qu'un remords nous ronge, Vivre à deux et donner son coeur à tout moment ; Respecter sa pensée aussi loin qu'on y plonge, Faire de son amour un jour au lieu d'un songe, Et dans cette clarté respirer librement - Ainsi respirait Laure et chantait son amant. Vous dont chaque pas touche à la grâce suprême, C'est vous, la tête en fleurs, qu'on croirait sans souci, C'es...
Parcourir Domaine Public A George Sand

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Dessin de George Sand par Alfred de Musset I Te voilà revenu, dans mes nuits étoilées, Bel ange aux yeux d'azur, aux paupières voilées, Amour, mon bien suprême, et que j'avais perdu ! J'ai cru, pendant trois ans, te vaincre et te maudire, Et toi, les yeux en pleurs, avec ton doux sourire, Au chevet de mon lit, te voilà revenu. Eh bien, deux mots de toi m'ont fait le roi du monde, Mets la main sur mon cœur, sa blessure est profonde ; Élargis-la, bel ange, et qu'il en soit brisé ! Jamais amant ...
Parcourir Domaine Public Tanka Immortel

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Pensant à lui, Je me suis endormie Et l’ai vu apparaitre Si j’avais su que ce n’était qu’un rêve, Je n’aurais jamais dû me réveiller. ✾✾✾ Je suis si seul Mon corps est une herbe flottante Coupée à la racine. S’il y avait de l’eau pour me séduire, je la suivrais, je pense. ✾✾✾ Comment invisiblement elle change de couleur dans ce monde, la fleur du cœur humain. ✾✾✾ Les coloris des fleurs ont bel et bien passé En pure perte ma vie coule en ce monde dans le temps d’une longue averse ✾✾✾ Les fleu...
Parcourir Domaine Public La fille

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Certaine fille un peu trop fière Prétendait trouver un mari Jeune, bien fait et beau, d’agréable manière, Point froid et point jaloux : notez ces deux points-ci. Cette fille voulait aussi Qu’il eût du bien, de la naissance, De l’esprit, enfin tout ; mais qui peut tout avoir ? Le destin se montra soigneux de la pourvoir : Il vint des partis d’importance. La belle les trouva trop chétifs de moitié. « Quoi moi ? quoi ces gens-là ? L’on radote, je pense. A moi les proposer ! Hélas ils font pitié....
Parcourir Domaine Public Adolphe

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Benjamin Constant Lire mon article sur ce roman ici : Lecture d'un extrait de la dernière lettre d'Ellénore. Extrait du chapitre 1 d'Adolphe : J'avais contracté dans mes conversations avec la femme qui la première avait développé mes idées une insurmontable aversion pour toutes les maximes communes et pour toutes les formules dogmatiques. Lors donc que j'entendais la médiocrité disserter avec complaisance sur des principes bien établis, bien incontestables en fait de morale, de convenances o...
Parcourir Domaine Public La Pivoine

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Lǐ Qīng Zhào (1084 – après 1149) : Recueil « Les 58 odes » Au secret des tentures jusqu’au sol déployées, D’une balustrade vermeille un charme protégé, Au cœur desquels ainsi seul s’incarne un reste de printemps. Air superbe frêle stature, Toute délicate et gracieuse sa nature apparaît. Elle patiente que la foule des fleurs soient passée, D’une bourrasque la rosée à l’aube la pare d’une toilette nouvelle. En grâce et séduction nouvelle superbe apparence, Jalousie du vent, sourire de la lune, ...
Parcourir Domaine Public Pertinence L’Art de rompre !

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Les Chroniques de Guy de Maupassant L’Art de rompre ! Le Gaulois, 1881 « La femme est comme votre ombre ; suivez-la, elle vous fuit ; fuyez-la, elle vous suit. » E. Manet - En bateau - 1874 […] Les femmes souvent (celles qui en valent la peine) sont désespérément fidèles ou plutôt (pardon du mot) désespérément crampons. Et ce n’est jamais à leurs maris qu’elles sont fidèles ; oh ! ça non, mais à l’homme à qui elles ne sont unies que par un lien bien faible, le caprice ! Explique qui pourra c...
Parcourir Domaine Public Le Petit Chose

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Alphonse Daudet Roman autobiographique publié en 1868 Le petit Chose est le premier roman d'un célèbre écrivain qui cache à peine une autobiographie à la fois tendre et violente. L'histoire est celle d'un petit provincial pauvre et fragile dont on va suivre le parcours semé d'embûches, d'une enfance difficile à une maturité douloureuse. Cette sorte d'Éducation sentimentale avant l'heure s'adresse tout particulièrement aux adolescents à l'âme romantique et joue sur une identification très fort...
Parcourir Domaine Public Prière de l'impératrice Eudocia

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Dans ma vie, j’ai vu bien des merveilles en nombre infini, mais qui pourrait, noble Chaudière, eût-il mille bouches, dire ta force, puisqu’il n’est qu’un mortel sans valeur ? Il convient de t’appeler plutôt nouvel océan de feu, péan et source de vie, dispensateur de flots de miel. C’est de toi que naît le flot sans fin, de ci et de là, bouillant par ici, froid et tiède par là. Ta beauté, tu la répands en quatre tétrades de sources : l’Indienne et la Matrone, Repentinus et saint Élie, Antonin...
Parcourir Domaine Public Impromptu

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Alfred De Musset En réponse à la question : Qu’est-ce que la Poésie ? Chasser tout souvenir et fixer sa pensée, Sur un bel axe d’or la tenir balancée, Incertaine, inquiète, immobile pourtant, Peut-être éterniser le rêve d’un instant ; Aimer le vrai, le beau, chercher leur harmonie ; Écouter dans son coeur l’écho de son génie ; Chanter, rire, pleurer, seul, sans but, au hasard ; D’un sourire, d’un mot, d’un soupir, d’un regard Faire un travail exquis, plein de crainte et de charme Faire une pe...
Parcourir Domaine Public Le Mot

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Jeunes gens, prenez garde aux choses que vous dites. Tout peut sortir d'un mot qu'en passant vous perdîtes. Tout, la haine et le deuil ! - Et ne m'objectez pas Que vos amis sont sûrs et que vous parlez bas... - Écoutez bien ceci : Tête-à-tête, en pantoufle, Portes closes, chez vous, sans un témoin qui souffle, Vous dites à l'oreille au plus mystérieux De vos amis de cœur, ou, si vous l'aimez mieux, Vous murmurez tout seul, croyant presque vous taire, Dans le fond d'une cave à trente pieds sou...
Parcourir Domaine Public Les séparés

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N'écris pas. Je suis triste, et je voudrais m'éteindre. Les beaux étés sans toi, c'est la nuit sans flambeau. J'ai refermé mes bras qui ne peuvent t'atteindre, Et frapper à mon coeur, c'est frapper au tombeau. N'écris pas ! N'écris pas. N'apprenons qu'à mourir à nous-mêmes. Ne demande qu'à Dieu... qu'à toi, si je t'aimais ! Au fond de ton absence écouter que tu m'aimes, C'est entendre le ciel sans y monter jamais. N'écris pas ! N'écris pas. Je te crains ; j'ai peur de ma mémoire ; Elle a gard...
Parcourir Domaine Public Le passé, c’est un second coeur qui bat...

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Le passé, c’est un second cœur qui bat en nous... On l’entend, dans nos chairs, rythmer à petits coups, Sa cadence, pareille à l’autre cœur, — plus loin, L’espace est imprécis où ce cœur a sa place, Mais on l’entend, comme un grand écho, néanmoins, Alimenter le fond de l’être et sa surface. Il bat. Quand le silence en nous se fait plus fort Cette pulsation mystérieuse est là Qui continue... et quand on rêve il bat encor, Et quand on souffre il bat, et quand on aime il bat... Toujours ! C’est ...
Parcourir Domaine Public Epigrammes de Moerô

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Or le grand Zeus était élevé en Crète, mais chez les Bienheureux personne ne le savait ; et ses membres grandissaient harmonieux. De craintives colombes le nourrissaient dans l’antre divin d’ambroisie qu’elles lui rapportaient des flots océaniens ; un grand aigle puisant le nectar sans relâche à un rocher dans son bec apportait la boisson à Zeus aux sages pensers. Et quand il eut vaincu Kronos son père, Zeus le tout voyant le rendit immortel et lui accorda une place au firmament. Aux craintiv...
Parcourir Domaine Public Le Menteur

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de Jean Cocteau Je voudrais dire la vérité. J’aime la vérité. Mais elle ne m’aime pas. Voilà la vérité vraie : la vérité ne m’aime pas. Dès que je la dis, elle change de figure et se retourne contre moi. J’ai l’air de mentir et tout le monde me regarde de travers. Et pourtant je suis simple et je n’aime pas le mensonge. Je le jure. Le mensonge attire toujours des ennuis épouvantables et on se prend les pieds dedans et on trébuche et on tombe et tout le monde se moque de vous. Si on me demande...
Parcourir Domaine Public Ballade à la lune

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Alfred de Musset C'était, dans la nuit brune, Sur le clocher jauni, La lune Comme un point sur un i. Lune, quel esprit sombre Promène au bout d'un fil, Dans l'ombre, Ta face et ton profil ? Es-tu l'oeil du ciel borgne ? Quel chérubin cafard Nous lorgne Sous ton masque blafard ? N'es-tu rien qu'une boule, Qu'un grand faucheux bien gras Qui roule Sans pattes et sans bras ? Es-tu, je t'en soupçonne, Le vieux cadran de fer Qui sonne L'heure aux damnés d'enfer ? Sur ton front qui voyage. Ce soir ...
Parcourir Domaine Public Le coeur volé

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Arthur Rimbaud - Le coeur volé Mon triste coeur bave à la poupe, Mon coeur couvert de caporal : Ils y lancent des jets de soupe, Mon triste coeur bave à la poupe : Sous les quolibets de la troupe Qui pousse un rire général, Mon triste coeur bave à la poupe, Mon coeur couvert de caporal ! Ithyphalliques et pioupiesques Leurs quolibets l'ont dépravé ! Au gouvernail on voit des fresques Ithyphalliques et pioupiesques. Ô flots abracadabrantesques, Prenez mon coeur, qu'il soit lavé ! Ithyphallique...
Parcourir Domaine Public Le livre perdu

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Le Livre perdu - Antoine de Latour - Si vous l'avez trouvé, rapportez-moi mon livre, L'hôte consolateur de mon obscur foyer, Un de ces doux amis qui nous aident à vivre, Et nous font oublier. Comme un sage modeste en son âme sereine Cache de sa vertu le précieux trésor, Il était sans parure et sur sa tranche à peine Il avait un peu d'or. Mais dans sa nudité quelle grâce infinie ! La sève de nos bois tarit en un moment, Mais le baume sacré des livres du génie Coule éternellement. Que j'aimais ...
Parcourir Domaine Public L'Homme et son image - Jean de La Fontaine

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Onzième fable du livre IX publiée en 1668 Cette fable est dédiée au duc de La Rochefoucauld * * * Un Homme qui s'aimait sans avoir de rivaux Passait dans son esprit pour le plus beau du monde : Il accusait toujours les miroirs d'être faux, Vivant plus que content dans son erreur profonde. Afin de le guérir, le Sort officieux Présentait partout à ses yeux Les conseillers muets dont se servent nos Dames ; Miroirs dans les logis, miroirs chez les Marchands, Miroirs aux poches des Galands, Miroir...