"Les Liaisons Dangereuses" est une chronique littéraire mise en ligne par
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Les Liaisons Dangereuses
Pierre Choderlos de Laclos
« Il me semble au moins que c’est rendre un service aux mœurs, que de dévoiler les moyens qu’emploient ceux qui en ont de mauvaises pour corrompre ceux qui en ont de bonnes. »
Pierre Choderlos de Laclos, Préface des Liaisons Dangereuses.
Glenn Close et John Malkovitch dans l'adaptation de S. Frears
Les Liaisons Dangereuses paraît en 1782. C’est le seul roman de Pierre Choderlos de Laclos.
Lorsqu’on lit Les Liaisons Dangereuses, on ne peut manquer d’être intrigué par le fait que son auteur était en réalité un militaire de profession, décrit comme un mari fidèle et un père attentionné.
A propos de la genèse de sa principale œuvre littéraire, Choderlos de Laclos a dit qu’il avait résolu de. : « faire un ouvrage qui sortît de la route ordinaire, qui fît du bruit et qui retentît encore sur la Terre quand j’y aurais passé. » Dès sa parution, le roman connaît un grand succès, mais fait scandale chez les aristocrates qui le considèrent comme une insulte.
Synopsis...
En effet ; les deux personnages principaux de l’œuvre, la Marquise de Merteuil et le Vicomte de Valmont, sont deux libertins blasés et sans scrupule dont la principale occupation consiste à se lancer mutuellement des défis pervers, cherchant à prouver leur supériorité sur l’autre, et assouvissant au passage des vengeances personnelles. Ce sont deux anciens amants unis par leur dégoût des codes et des apparences de la société dans laquelle ils vivent et leur complicité dans la tentative de la rendre, à leur échelle, décadente et corrompue. La manipulation est leur arme favorite, et le jeu cruel auquel ils s’adonnent a des conséquences dramatiques sur les autres personnages du roman. En effet, le but poursuivi lors de chaque défi lancé est la corruption d’une victime préalablement sélectionnée qui, une fois le méfait accompli, sera perdue aux yeux de la société : c’est ainsi que le Chevalier Danceny, Cécile de Volanges et la Présidente de Tourvel, personnages aux antipodes de Merteuil et de Valmont de par leur naïveté et leur pureté, seront pris pour cible dès le début du roman.
Un roman épistolaire...
L’oeuvre s’inscrit dans la tradition du libertinage de mœurs et du roman d’analyse psychologique (dans la lignée de Julie ou La Nouvelle Héloise de Rousseau). L’intrigue se noue et se structure uniquement à travers l’échange de lettres entre les différents protagonistes. Le courrier échangé entre Merteuil et Valmont est au cœur de l’œuvre, puisqu’ils sont les initiateurs de l’intrigue et les seuls qui ont connaissance de leurs véritables intentions. L’alternance permanente des épistoliers, ayant chacun un style particulier et narrant ses gestes, ses actes, ses pensées intimes et ses impressions, permet de construire le drame de manière rythmée et contrastée. C’est un des aspects qui rend le roman si plaisant et si savoureux pour le lecteur, qui a une position omnisciente et qui apprécie d’autant mieux les situations qu’elles lui sont parfois racontées deux fois, de manière totalement différente, par deux protagonistes différents.
Les personnages principaux...
La Marquise de Merteuil : Libertine accomplie, elle a passé sa vie à manipuler les hommes tout en sauvegardant son honneur sous des apparences de vertu. Veuve très jeune, elle a décidé de venger son sexe d’une société qui le sous-estime et le maltraite. Apprenant à devenir froide et calculatrice tout excellant dans l’art de la dissimulation, elle parvient à devenir la confidente de sa victime, afin de mieux la manipuler. C’est le personnage le plus complexe de l’œuvre ; ses faiblesses n’apparaissent presque jamais et elle parvient même à manipuler Valmont en personne. Elle inspire au lecteur un sentiment étrange, quelque part entre l’admiration et la répulsion : en tous cas, elle fascine. Elle décide, au début du roman, de se venger d’un ancien amant, Gercourt, en initiant sa fiancée Cécile de Volanges, jeune fille de quinze ans tout juste sortie du couvent, aux pratiques libertines.
Le Vicomte de Valmont : de par son statut social et son sexe, le vicomte n’est pas tenu à la dissimulation et à la duplicité auxquelles est contrainte la marquise, sa réputation est celle d’un libertin coureur de jupons. Son passe temps favori est de séduire des femmes de la haute société puis de les déshonorer. Au début du roman, la Marquise de Merteuil lui demande de séduire la jeune Cécile de Volanges, ce qu’il refuse dans un premier temps, ayant pris pour cible la douce et vertueuse Madame de Tourvel. Toujours épris de la Marquise de Merteuil et cherchant à récupérer ses grâces, il passe un pacte avec elle : s’il réussit dans son entreprise, elle ne refusera plus ses avances. Le Vicomte, qui apparaît au départ comme l’alter ego masculin de la Marquise de Merteuil, se fera finalement prendre à son propre jeu. Le destin de ce personnage a d’ailleurs donné lieu à de multiples interprétations.
Réception du roman...
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Les Liaisons Dangereuses
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