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Biographie de Pierre Choderlos de Laclos

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Pierre Choderlos de Laclos

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Proposé par

Briséis

Biographie

France | | Homme

Pierre Choderlos de Laclos 


 (1741/ 1803)



Un militaire écrivain...


Né à Amiens, Pierre Choderlos de Laclos, militaire et écrivain français, est issu d’une famille de petite noblesse récente. Il entre dans l’armée, à l’École d’artillerie de La Fère, sans réussir à y faire une vraie carrière, sans doute faute d’un nom suffisamment illustre. À partir de la fin de la guerre de Sept Ans (1756-1763), il mène une vie de garnison à Toul, Strasbourg, Grenoble, Besançon et Valence. Pour tromper l’ennui, il compose des poèmes galants (« À Mademoiselle de Saint-S*** », 1767 ; « les Souvenirs », 1773) et des contes libertins (le Bon Choix, 1779), publiés pour la plupart dans l’Almanach des muses. Son opéra-comique Ernestine, tiré d’un roman de Madame Riccoboni, représenté en 1777 à la Comédie-Italienne, est un échec. Nommé capitaine en 1779, Choderlos de Laclos est envoyé à l’île d’Aix pour surveiller la construction de fortifications.


" Les Liaisons Dangereuses "


C’est dans ces années de solitude qu’il mûrit le projet d’écrire un livre retentissant : « Je résolus de faire un ouvrage qui sortît de la route ordinaire, qui fît du bruit et qui retentît encore sur la Terre quand j’y aurais passé. » Composé de 1779 à 1782, les Liaisons dangereuses, roman épistolaire, paraît en avril 1782 et connaît tout de suite un grand succès au parfum de scandale (deux mille exemplaires vendus en un mois).


Rousseauiste, féministe et faiseur de scandales...


En 1783, en réponse à la question « Quels seraient les meilleurs moyens de perfectionner l’éducation des femmes ? », sujet de concours de l’Académie de Châlons-sur-Marne, il commence la rédaction de trois essais (regroupés par ses éditeurs sous le titre De l’éducation des femmes) qui le montrent ardent féministe et fortement inspiré par les idées de Jean-Jacques Rousseau. À Bordeaux, il fait la connaissance de Marie-Solange Duperré qu’il épouse en 1786 et qui lui donnera trois enfants. Répondant au concours d’éloquence de l’Académie française qui proposent un éloge de Vauban, il compose cette année-là sa Lettre à Messieurs de l’Académie française sur l’éloge de M. de Vauban, dans laquelle il critique vivement son système de fortification, le jugeant inefficace, ce qui provoque un nouveau scandale et lui vaut non seulement la disgrâce mais aussi et surtout une mutation.


La Révolution...


En 1788, il quitte l’armée. Après une période de recherche personnelle du meilleur moyen de favoriser son ambition et diverses tentatives pour approcher un grand seigneur, il entre au service du duc d’Orléans dont il partage les idées sur l’évolution de la royauté.

La révolution qui éclate est enfin pour lui l’occasion de vivre intensément, il s'engage dans la Ligue des aristocrates, un groupuscule de petits nobles qui sera interdit par Robespierre. Dès le début il mène des intrigues en faveur de son maitre et organise complots et machinations. Les 5 et 6 octobre 1789, il travaille aux journées versaillaises et rédige avec Brissot la pétition à l’origine de la fusillade du Champ-de-Mars. Le 17 juillet 1791, il négocie le rachat des six cents piques du 14 juillet.


Il se rallie à l’idée républicaine et quitte l'exil à Londres qu'il aurait partagé avec le duc d’Orléans pour un poste de commissaire au ministère de la Guerre où il a la charge de réorganiser les troupes de la jeune République. Ce poste de commissaire du ministère est équivalent au grade de général de brigade. Grâce à ses activités, il est chargé de l'organisation du camp de Châlons en septembre 1792 et il prépare de façon décisive la victoire de la bataille de Valmy. 


Il met alors au point, lors d’expériences balistiques, un « boulet creux » chargé de poudre, de son invention. En 1795, espérant être réintégré dans l’armée, il rédige un mémoire intitulé « De la guerre et de la paix » qu’il adresse au Comité de salut public, mais sans effet. Il tente aussi d’entrer dans la diplomatie et de fonder une banque sans davantage de succès.


Ralliement à Bonaparte et mort


Finalement, il fait la connaissance du jeune général Napoléon Bonaparte, le nouveau Premier Consul, artilleur comme lui, et il se rallie aux idées bonapartistes. Le 16 janvier 1800, il est réintégré comme général de brigade d’artillerie et affecté à l’Armée du Rhin, où il reçoit le baptême du feu à la bataille de Biberach. Affecté au commandement de la réserve d’artillerie de l’armée d'Italie, il meurt le5 septembre 1803 à Tarente, non pas lors d’un affrontement, mais affaibli par la dysenterie et la malaria, et est enterré sur place. Au retour des Bourbons en 1815, sa tombe fut violée et détruite.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Choderlos_de_Laclos

http://www.franceinfo.us/03_books/auteurs/laclos.html


Hors Recueil : 1