Connexion :

Domaine Public en ligne - Bibliothèque

Vous voulez partager avec la communauté de DPP, un texte appartenant au domaine public. C’est ici !
Chacun peut ressentir l'envie de faire découvrir les œuvres de certains auteurs.

Alors n'hésitez pas à le faire, les auteurs et textes à découvrir seront mentionnés sur votre profil.

En droit de la propriété intellectuelle le domaine public désigne l'ensemble des œuvres de l'esprit et des connaissances dont l'usage n'est pas ou n'est plus restreint par la loi.
En France, une œuvre entre dans le domaine public 70 ans après la mort de tous ses auteurs.

Publier Domaine Public N'hésitez plus, venez publier un texte du domaine public ! Publier Domaine Public

Parcourir Domaine Public Extrait acte 4, scène 4 Iphigénie

Domaine Public

IPHIGENIE Mon père, Cessez de vous troubler, vous n'êtes point trahi. Quand vous commanderez, vous serez obéi. Ma vie est votre bien. Vous voulez le reprendre Vos ordres sans détour pouvaient se faire entendre. D'un oeil aussi content, d'un coeur aussi soumis, Que j'acceptais l'époux que vous m'aviez promis, Je saurai, s'il le faut, victime obéissante, Tendre au fer de Calchas une tête innocente, Et respectant le coup par vous-même ordonné, Vous rendre tout le sang que vous m'avez donné. Si p...
Parcourir Domaine Public Bénédiction

Domaine Public

Lorsque, par un décret des puissances suprêmes, Le Poète apparaît en ce monde ennuyé, Sa mère épouvantée et pleine de blasphèmes Crispe ses poings vers Dieu, qui la prend en pitié : – « Ah ! Que n’ai-je mis bas tout un nœud de vipères, Plutôt que de nourrir cette dérision ! Maudite soit la nuit aux plaisirs éphémères Où mon ventre a conçu mon expiation ! Puisque tu m’as choisie entre toutes les femmes Pour être le dégoût de mon triste mari, Et que je ne puis pas rejeter dans les flammes, Comm...
Parcourir Domaine Public Charmante Lyre

Domaine Public

Charmante lyre, Où l'amitié grava mon nom, Dieux ! Quel transport divin m'inspire ! Oui, tu m'apportes d'Apollon L'heureux délire. Divine lyre, Couronne-toi d'un myrte heureux. Du dieu des vers je sens l'empire, Et des muses, des ris, des jeux L'heureux délire. Brillante lyre, Fille aimable du dieu du jour, Vénus à mes chants va sourire ; Je vais moduler de l'amour Tendre délire. Aimable lyre, D'Anacréon peins-nous les jeux : Sous mes doigts frémis et soupire ; Rends-nous de ses vers amoureux...
Parcourir Domaine Public Il pleure dans mon cœur…

Domaine Public

Il pleure dans mon cœur Comme il pleut sur la ville ; Quelle est cette langueur Qui pénètre mon cœur ? Ô bruit doux de la pluie Par terre et sur les toits ! Pour un cœur qui s’ennuie, Ô le chant de la pluie ! Il pleure sans raison Dans ce cœur qui s’écœure. Quoi ! nulle trahison ?… Ce deuil est sans raison. C’est bien la pire peine De ne savoir pourquoi Sans amour et sans haine Mon cœur a tant de peine !
Parcourir Domaine Public L'ennemi

Domaine Public

Ma jeunesse ne fut qu'un ténébreux orage, Traversé çà et là par de brillants soleils ; Le tonnerre et la pluie ont fait un tel ravage, Qu'il reste en mon jardin bien peu de fruits vermeils. Voilà que j'ai touché l'automne des idées, Et qu'il faut employer la pelle et les râteaux Pour rassembler à neuf les terres inondées, Où l'eau creuse des trous grands comme des tombeaux. Et qui sait si les fleurs nouvelles que je rêve Trouveront dans ce sol lavé comme une grève Le mystique aliment qui fera...
Parcourir Domaine Public Sonnet de Gabrielle de Coignard

Domaine Public

Les jours me sont si doux en ce beau lieu champêtre, Voyant d’un fer tranchant fendre le long guéret, Et enterrer le blé jaunissant, pur, et net. Puis le voir tôt après tout verdoyant renaître. Mon Dieu le grand plaisir de voir sur l’herbe paître. La frisée brebis portant son agnelet. Et le cornu bélier qui marche tout seulet, Au-devant du troupeau, comme patron et maître. L’air est délicieux sans pluies, ni chaleurs, Un petit vent mollet fait ondoyer les fleurs. Les bois portent encor leur s...
Parcourir Domaine Public Portrait

Domaine Public

En 1840, Louise colet met au monde sa fille Henriette, mais ni son mari ni son amant Victor Cousin n’acceptent d’en reconnaître la paternité. Elle devient ensuite la maîtresse de Gustave Flaubert, d'Alfred de Vigny, d’Alfred de Musset et d’Abel Villemain. * * * PORTRAIT C'est un de ces frétons de la littérature, Qui, d'auteurs en auteurs, butinent leur pâture, Formant péniblement, de ce qu'ils ont volé, Un volume indigeste, et de vers, et de prose, Où, sur le frontispice un artiste les pose E...
Parcourir Domaine Public Bienfaisance et Reconnaissance

Domaine Public

Deux déités, qui de leur main féconde Versent la paix et le bonheur au monde, Servant dans ses desseins le dieu de l'univers, Joignent d'un double nœud tous les êtres divers ; C'est toi, divine Bienfaisance ! C'est toi sa digne sœur, tendre Reconnaissance ! Grâce à ces deux divinités, Des services rendus, des bienfaits acquittés, L'esprit social se compose : Tout se tient dans le monde entier. Voyez cet arbrisseau, dont le suc nourricier Court abreuver la fleur nouvellement éclose ; Le rosier...
Parcourir Domaine Public L'hirondelle

Domaine Public

Sophie d'Arbouville - L'hirondelle - Ô petite hirondelle Qui bats de l'aile, Et viens contre mon mur, Comme abri sûr, Bâtir d'un bec agile Un nid fragile, Dis-moi, pour vivre ainsi Sans nul souci, Comment fait l'hirondelle Qui bat de l'aile ? Moi, sous le même toit, je trouve tour à tour Trop prompt, trop long, le temps que peut durer un jour. J'ai l'heure des regrets et l'heure du sourire, J'ai des rêves divers que je ne puis redire ; Et, roseau qui se courbe aux caprices du vent, L'esprit c...
Parcourir Domaine Public Per te praesentit aruspex

Domaine Public

Guillaume Apollinaire Revue mensuelle Les Soirées de Paris, N°1, p.19 Paris, 1er février 1912 (Pour toi, le devin a pressenti) Ô mon très cher amour, toi, mon œuvre et que j’aime, À jamais j’allumai le feu de ton regard, Je t’aime comme j’aime une belle œuvre d’art, Une noble statue, un magique poème. Tu seras, mon aimée, un témoin de moi-même. Je te crée à jamais pour qu’après mon départ, Tu transmettes mon nom aux hommes en retard Toi, la vie et l’amour, ma gloire et mon emblême ; Et je sui...
Parcourir Domaine Public Tristesse - Alfred de Musset

Domaine Public

Alfred de Musset Ce poème fut écrit en 1840. Celui-ci s'inspire de sa propre vie. Devenu dépressif et alcoolique à cause de ses échecs amoureux. * Tristesse J’ai perdu ma force et ma vie, Et mes amis et ma gaieté; J’ai perdu jusqu’à la fierté Qui faisait croire à mon génie. Quand j’ai connu la Vérité, J’ai cru que c’était une amie ; Quand je l’ai comprise et sentie, J’en étais déjà dégoûté. Et pourtant elle est éternelle, Et ceux qui se sont passés d’elle Ici-bas ont tout ignoré. Dieu parle, ...
Parcourir Domaine Public Ballade à la lune

Domaine Public

Alfred de Musset C'était, dans la nuit brune, Sur le clocher jauni, La lune Comme un point sur un i. Lune, quel esprit sombre Promène au bout d'un fil, Dans l'ombre, Ta face et ton profil ? Es-tu l'oeil du ciel borgne ? Quel chérubin cafard Nous lorgne Sous ton masque blafard ? N'es-tu rien qu'une boule, Qu'un grand faucheux bien gras Qui roule Sans pattes et sans bras ? Es-tu, je t'en soupçonne, Le vieux cadran de fer Qui sonne L'heure aux damnés d'enfer ? Sur ton front qui voyage. Ce soir ...
Parcourir Domaine Public Les Tuileries

Domaine Public

• Victor Hugo (1802 - 1885 ) 1847 Les Tuileries Nous sommes deux drôles, Aux larges épaules, De joyeux bandits, Sachant rire et battre, Mangeant comme quatre, Buvant comme dix. Quand, vidant les litres, Nous cognons aux vitres De l’estaminet, Le bourgeois difforme Tremble en uniforme Sous son gros bonnet. Nous vivons. En somme, On est honnête homme, On n’est pas mouchard. On va le dimanche Avec Lise ou Blanche Dîner chez Richard. On les mène à Pâques, Barrière Saint-Jacques, Souper au Chat Ve...
Parcourir Domaine Public Pertinence Les causeurs

Domaine Public

"Pour les femmes, il est l’idéal. Il sait manœuvrer sans faire de jalouses. Il choisit l’élue du jour" ~ "Eh bien, non, ce n’est point un causeur..." – Causer ! Qu’est cela ? Causer, madame, c’était jadis l’art d’être homme ou femme du monde ; l’art de ne paraître jamais ennuyeux, de savoir tout dire avec intérêt, de plaire avec n’importe quoi, de séduire avec rien du tout. Aujourd’hui on parle, on raconte, on chipote, on potine, on cancane, on ne cause plus, on ne cause jamais. L’ardent musi...
Parcourir Domaine Public Chant royal de la plus belle ...

Domaine Public

Anges, Trônes et Dominations, Principautés, Archanges, Chérubins, Inclinez-vous aux basses régions Avec Vertus, Potestés, Séraphins, Transvolitez des hauts cieux cristallins Pour décorer la triomphante entrée Et la très digne naissance adorée, Le saint concept par mystères très hauts De cette Vierge où toute grâce abonde, Décrétée par dits impériaux La plus belle qui jamais fut au monde. Faites sermons et prédications, Carmes dévots, Cordeliers, Augustins ; Du saint concept portez relations, ...
Parcourir Domaine Public Les Fréron

Domaine Public

Jean Fréron Célèbre critique & journaliste. Ennemi des philosophes. Voltaire Ne supportant pas ses sarcarsmes, l’attaqua frontalement avec toute sa verve dans de nombreux écrits satiriques : comme dans ce poème ci-dessous. • • • D’où vient que ce nom de Fréron Est l’emblème du ridicule ? Si quelque maître Aliboron, Sans esprit comme sans scrupule, Brave les moeurs et la raison ; Si de Zoïle et de Chausson Il se montre le digne émule, Les enfants disent : » C’est Fréron. « Sitôt qu’un libe...
Parcourir Domaine Public Paroles à l'amie

Domaine Public

Renée Vivien (1877 - 1909) Recueil "À l'heure des mains jointes" Paroles à l'amie Tu me comprends : je suis un être médiocre, Ni bon, ni très mauvais, paisible, un peu sournois. Je hais les lourds parfums et les éclats de voix, Et le gris m’est plus cher que l’écarlate ou l’ocre. J’aime le jour mourant qui s’éteint par degrés, Le feu, l’intimité claustrale d’une chambre Où les lampes, voilant leurs transparences d’ambre, Rougissent le vieux bronze et bleuissent le grès. Les yeux sur le tapis ...
Parcourir Domaine Public Les adieux

Domaine Public

• François-René de Chateaubriand (1768 - 1848 ) Recueil : Tableaux de la nature. ___________________________________________________ Le temps m'appelle : il faut finir ces vers. A ce penser défaillit mon courage. Je vous salue, ô vallons que je perds ! Ecoutez-moi : c'est mon dernier hommage. Loin, loin d'ici, sur la terre égaré, Je vais traîner une importune vie ; Mais quelque part que j'habite ignoré, Ne craignez point qu'un ami vous oublie. Oui, j'aimerai ce rivage enchanteur, Ces monts dé...
Parcourir Domaine Public La cigarette

Domaine Public

Jules Laforgue - Il jouait avec les mots et en créait fréquemment. Passionné de musique. Il refusait toute règle de forme pour l’écriture de ses vers. Il est connu pour être l'un des inventeurs du vers libre. * * * Oui, ce monde est bien plat ; quant à l’autre, sornettes. Moi, je vais résigné, sans espoir, à mon sort, Et pour tuer le temps, en attendant la mort, Je fume au nez des dieux de fines cigarettes.
Parcourir Domaine Public L'Homme et son image - Jean de La Fontaine

Domaine Public

Onzième fable du livre IX publiée en 1668 Cette fable est dédiée au duc de La Rochefoucauld * * * Un Homme qui s'aimait sans avoir de rivaux Passait dans son esprit pour le plus beau du monde : Il accusait toujours les miroirs d'être faux, Vivant plus que content dans son erreur profonde. Afin de le guérir, le Sort officieux Présentait partout à ses yeux Les conseillers muets dont se servent nos Dames ; Miroirs dans les logis, miroirs chez les Marchands, Miroirs aux poches des Galands, Miroir...
Parcourir Domaine Public Le Mot

Domaine Public

Jeunes gens, prenez garde aux choses que vous dites. Tout peut sortir d'un mot qu'en passant vous perdîtes. Tout, la haine et le deuil ! - Et ne m'objectez pas Que vos amis sont sûrs et que vous parlez bas... - Écoutez bien ceci : Tête-à-tête, en pantoufle, Portes closes, chez vous, sans un témoin qui souffle, Vous dites à l'oreille au plus mystérieux De vos amis de cœur, ou, si vous l'aimez mieux, Vous murmurez tout seul, croyant presque vous taire, Dans le fond d'une cave à trente pieds sou...
Parcourir Domaine Public Pertinence Zola par Maupassant

Domaine Public

( Les Chroniques de Maupassant - Le Gaulois -1882) Émile Zola « Il a déchiré, crevé les conventions du comme-il-faut littéraire, passant au travers ainsi qu’un clown musculeux dans un cerceau de papier. » « J’ai voulu seulement esquisser en quelques lignes la silhouette de ce grand et si curieux écrivain, au moment où Le Gaulois va publier son œuvre nouvelle, Pot-Bouille » Guy de Maupassant Il est des noms qui semblent destinés à la célébrité, qui sonnent et qui restent dans les mémoires. Peu...
Parcourir Domaine Public Celui qui n'a point vu le printemps gracieux

Domaine Public

Philippe Desportes 1546 - 1606 Celui qui n'a point vu le printemps gracieux Quand il étale au ciel sa richesse prisée, Remplissant l'air d'odeurs, les herbes de rosée, Les cœurs d'affections, et de larmes les yeux : Celui qui n'a point vu par un temps furieux La tourmente cesser et la mer apaisée, Et qui ne sait quand l'âme est du corps divisée Comme on peut réjouir de la clarté des cieux : Qu'il s'arrête pour voir la céleste lumière Des yeux de ma Déesse, une Vénus première. Mais que dis-je ...
Parcourir Domaine Public Les sept vieillards - Charles Baudelaire

Domaine Public

Fourmillante cité, cité pleine de rêves, Où le spectre en plein jour raccroche le passant ! Les mystères partout coulent comme des sèves Dans les canaux étroits du colosse puissant. Fourmillante cité, cité pleine de rêves, Un matin, cependant que dans la triste rue Les maisons, dont la brume allongeait la hauteur, Simulaient les deux quais d'une rivière accrue, Et que, décor semblable à l'âme de l'acteur, Un brouillard sale et jaune inondait tout l'espace, Je suivais, roidissant mes nerfs com...
Parcourir Domaine Public Les Aveugles de Charles Baudelaire

Domaine Public

Les Aveugles Charles Baudelaire Publié dans la section Tableaux parisiens des Fleurs du mal Contemple-les, mon âme ; ils sont vraiment affreux ! Pareils aux mannequins, vaguement ridicules ; Terribles, singuliers comme les somnambules, Dardant on ne sait où leurs globes ténébreux. Leurs yeux, d'où la divine étincelle est partie, Comme s'ils regardaient au loin, restent levés Au ciel ; on ne les voit jamais vers les pavés Pencher rêveusement leur tête appesantie. Ils traversent ainsi le noir ...