Madame Dieu (le Paradis Terrestre) - Texte

 La femme de Dieu  (le Paradis Terrestre)

Ça, vous pouvez bien inscrire un chiffre compris entre 1 et 9 suivi d’autant de 0 que vous le souhaitez, ma réponse est non. Jamais. Jamais je n’accepterai de recommencer, de remettre le couvert, de renaître, me réincarner et recommencer une vie. Une fois c’est bon, si ce n’est déjà trop. Oh oui, j’aurai bien à la longue, arrivé au stade, pétales perdus, de me faner et me courber et ternir, trouvé deux trois trucs pour traverser ce temps immobile avec un minimum de détente et de paix : écrire sans but ni tumulte, jouer très doucement de la guitare en fredonnant encore doucement, très doucement pour ne pas me déranger, lire, méditer, écouter tranquillement le grand silence, peut-être même attendre le feuilleton du vendredi soir… voilà, à ceci se résume mon tout petit grand tout. Lazare a dû en verser quelques-unes lorsque son saint patron l’a fait revenir en cette vallée de frustrations, de souffrances et de larmes. Revenir. Oui, il a dû en vouloir à son boss et mentor. Par ailleurs, c’est vrai soyons honnête, il y a autre chose également : depuis que nous avons croqué un petit morceau de lune, je ne connais plus que le feu et nous ne pourrons plus dormir. Oui c’est vrai, j’ai aussi connu l’extase, sans nul orgueil je précise. C’était pas mal, pas mal du tout je reconnais, au bal chez les anges, mais vraiment bien peu relativement à tout ce vide hérissé de piques sanglantes en haut desquelles sont fichées des têtes décapitées. Lorsque de très longues années durant au réveil on soulève à demi sa première paupière et que sa pensée première est Merde ! Quoi ça recommence ? Ça ose recommencer ! Encore ! En vérité je vous le dis, mon jamais est catégorique. Et je ne demande l’avis de personne. Le Créateur ne me fera pas 2 fois le coup. Ou je le lui tords le Sien, libérant une bonne fois pour toutes Ses infinies multitudes de brebis qu’Il a créé égarées. Pourquoi égarées ? Avait-Il peur d’elles ? Allaient-elles Lui ravir Son divin pouvoir en Le gratifiant en guise de remerciements d’un étroit pourboire ? Non, égarer pour mieux régner, c’est ainsi qu’Il a procédé pour bien asseoir Sa domination. Si ça a marché, ça on peut pas dire, à ne pas en croire - pour peu qu’on les utilise - ses yeux et ses esprits. Et Dieu s’est-Il un jour et en route épris ? d’une Madame Dieu qu’il aurait rencontrée lors d’une de Ses bucoliques balades et qui aurait tapé dans Son divin œil ? Hélas non. Ça se saurait. Dommage. Sa douce aurait calmé les clameurs, le tumulte et le désordre des choses. Sa douce aurait une à une retiré les épines des fines tiges des roses, elle aurait transformé les innombrables poèmes vides de sens en une passable prose (la piteuse tentative de poésie si souvent rencontrée). Madame Dieu aurait été l’avenir de l’homme. Eh non, re dommage, ce n’est pas arrivé. Cet Egoïste a bien barricadé Sa porte afin de ne rien risquer. Dieu aurait-il peur des femmes ? Sa mère était-elle une perverse narcissique comme la mienne qui L’aurait traumatisé ? Est-ce la raison pour laquelle celles - les femmes - qui peuplent la terre combattent dans les siècles des siècles pour accéder au fameux concept de parité ? Alors que ce sont en réalité elles qui tiennent les anses du grand panier. Qui considère que l’amour est sacré ? Oh non, pas les mecs. Les mecs : des menteurs, des lâches, des planqués. Des handicapés de l'honnêteté. Des faux-culs. Des petits chefs, des salopards avec les faibles et larves rampantes si c'est des forts. Des caïds, des frimeurs. Des C'est pas grave ma chérie. Des grossiers. Des caricatures. Des vantards et des coquets. Des contents d'eux et fiers de l'être. Des branleurs et des vampires. Des bébés. Des écoliers. Des pas dégrossis. Des sales gosses sans innocence. Des adorateurs maternels et des plaintifs. Des gros bras et des benêts. Des envieux des jaloux. Des suceurs de pouce, des téteurs de tétons, des lécheurs de fions. Des rigolos. Des gros malins. Des va-t-en-guerre, des signataires de la déclaration des droits du plus fort. Des bornés. Des gogos, des crédules, des éblouis à 2 bulles. Des gigolos de tous âges.

Des peureux à grosse voix. Des dragueurs. Des chasseurs Mon gars, m’a dit un gars, la femme est une biche qui n’attend que son chasseur (sic) Des marmottes réveillées par leur sexe. Leïla, si tu savais les yeux qu’elle a quand elle voit approcher les chasseurs (auteur : 6 points).

-   Eh l'auteur ? Tu cherches la bagarre ou quoi ? m'interrompent les éléments mâles de ce site.

-   Pourquoi pas ?

Les mecs : Des qui savent pas parler, pas entendre, pas voir. Des qui croient que les autres sont aussi miros qu'eux. Des qu'aiment n'importe comment. Les mecs : des faiblards, des fabulards, des mateurs et des queutards. Des La plus grosse b…, la plus grosse tire. Des Surtout ne nous réfléchissons pas. Des orgueilleux complètement abrutis qui ne comprennent rien à rien et se prennent les pieds dans le tapis. Des cervelles de moineau qui croient que l'amour-propre c'est ne surtout pas reconnaître ses erreurs. 

Vous croyez qu'une fille a le temps de plaisanter, elle ? Vous croyez qu'une fille a le temps de ne pas aimer ? Et comme elles aiment, alors elles bossent, vie pro, devoirs des mioches, bains, dîner, bobos... Pendant que machin prend l'apéro avec ses potes de boulot. A la tienne chérie, et quand je reviens, parle à  ma migraine !

Les mecs sont tellement sérieux. Les mecs ont une perception toute relative de la relativité. Bref, les mecs ont tout pour vous dégoûter et vous décourager de la condition humaine. Re Ah ! Ah si Dieu en avait une, Madame, on n’en serait pas là. A n’être pas bien là. A ne surtout pas vouloir remettre le couvert, remettre ça. Non Madame, si vous en étiez, de la partie, on s’inclinerait tranquillement, tous tant qu’on est, murmurant Ainsi soit Elle. A qui la culpa, la maxima culpa ? Le Paradis Terrestre, pfffttttt… du moins ce qu’il en reste…

Ps : Avez-vous noté ce fait qui ne se lasse pas de me troubler : dans la prière est dit « Sainte Marie, mère de Dieu, priez pour nous etc… ». Marie mère de Dieu ? Je croyais Marie mère de Jésus, né dans cette fameuse étable de Bethlehem, ce même Jésus fils de Dieu. La preuve : « Oh Père, détourne-moi de ce calice » ou quelque chose de ce goût-là s’est-t’il bien exclamé sur sa croix. Marie serait donc à la fois sa mère et sa grand-mère ? Et, issus de la même mère, Dieu le Père et Jésus son Fils seraient alors frangins ? Madre, quel micmac, quel imbroglio ! Il me faut d’urgence reprendre mes cours de théologie en repartant de zéro. Compliquées leurs histoires de famille tout là-haut !