"Le garçon et son fils" est une tranche de vie mise en ligne par
"Ancolies"..
Venez publier une tranche de vie ! / Protéger une tranche de vie |
|
|
|
Le garçon et son fils
A part ça, le garçon se faisait vieux. Il était un garçon et son fils. Ils s’aimaient (et se le disaient) et s’entendaient à merveille. Chacun était fier de l’autre et parfois aussi ils se le disaient. Le garçon n’avait jamais eu de leur vie commune un non à opposer à son fils. Il ne s’était produit que 2 hics dans la relation : l’annonce au fiston de 6 ans de la séparation de ses parents qu’il avait prise très tranquillement comme un coup de poignard pensant que son père allait mourir puisque partit. (Papa, tu vas mourir à Paris ou à Toulouse ?) ; la branlée émotionnelle qu’avait prise le père lorsqu’à 20 ou 22 ans, Fiston lui avait reproché son aveuglement à son endroit lorsque lui le père avait fait une longue dépression et négligé les sentiments de son rejeton, lequel avait joué les tout-va-bien durant cette période dépressive au détriment de ses propres inquiétudes et difficultés, ceci pour ne pas attrister d'avantage son père qui était déjà en mauvais état. Aujourd’hui il disait : Et moi dans tout ça ? Le père avait tout pris dans la face, avait à court de mots également pris la porte et s’était évertué très tourmenté des semaines durant à rafistoler les choses et montrer à Fiston qu’il n’était ni innocent ni egocentrique. Il avait également écrit 2 chansons à son intention, l’une simplement titrée Pour mon fils (et cette liberté dont je vous ai tant parlé, lui au moins l’a comprise, l’a partagée, transmise), l’autre J’ai trahi ma jeunesse (m’en voudras-tu mon fils chéri, j’ai trahi j’ai vieilli). S’ils s’aimaient profondément, ils se voyaient très peu, le jeune habitant Paris, le vieux Toulouse. Le fils descendait 4 fois par an pour déjeuner ou diner avec son père dans quelques restaurants différents, et il ne s’éternisait pas, tant de gens à voir lors de ces courtes visites en ce lieu où il avait grandi et possédait plusieurs copains/copines qui réclamaient après lui vu qu’il était un gars à minima sympa (tu parles, beau comme un Dieu, fortement intelligent, courageux et volontaire, plein de sérieux et humour, créatif, toujours en règle avec les autres et lui-même…). Sans parler de voir sa mère qui habitait à 150 kilomètres de là. De surcroît, ni père ni fils n’étaient amateurs de téléphone. Donc 8 heures de visu annuelles, cela faisait bien peu mais un fil les reliait. L’avenir. Selon les actualités et le bon sens, il n’était guère prometteur et bien au contraire anxiogène. Le père ne pouvait que se dire qu’il faisait confiance à son fils et sa copine de 7 ans de plus que lui et qui en avait aussi dans le crâne, ainsi qu’il se faisait lui-même confiance, chose qui lui avait pris beaucoup de temps. Ceci était normal, ses parents lui ayant enseigné à craindre la vie. Il avait bossé dur pour s’en débarrasser et trouver une sorte de paix. Il avait croisé des parents qui procédaient de la même façon qu’avait procédé ses propres parents. Aussi tentait-il de leur ouvrir les yeux. Parfois ça marchait. Il faut le dire, cela marchait souvent, relation enfants/parents, crise de couple, disparition d’un proche… Le père était oui utile à la communauté et le fils avait comme déjà dit pour règle d’être à l’heure avec lui-même et les autres et ainsi faisait tache d'huile autour de lui. Qu'on fréquente une belle personne, on en sort grandi.. La relation était née d’une grande proximité entre les 2 dès le plus tendre âge du fils. Le jour de la naissance n'avait pas été extraordinaire (le ciel s'est ouvert par endroits depuis toi) mais progressivement l'amour s'était installé. Fiston 2 et 3 ans, le conduire et le reprendre tous les jours à la crèche pour l'emmener promener 2 heures dans de grands jardins ; Fiston 4 et 5 ans, l'emmener encore presque quotidiennement à 6 heures du matin stationner en voiture sur les quais de la Seine parisienne pour regarder passer les péniches qui venaient de Munich ou bien de Schwedingen, tandis que le petit mangeait sa chocolatine fraîche. Puis il y avait eu le club de foot. Mais j’arrête là. Il n’y avait pas de mensonges. Tout était bien. Oui, sauf drame imprévu tout était bien. Génial même.
|
|
"Soyez un lecteur actif et participatif en commentant les textes que vous aimez. À chaque commentaire laissé, votre logo s’affiche et votre profil peut-être visité et lu."
Le garçon et son fils
appartient au recueil Nouvelles d'une vie
Lire/Ecrire Commentaires |
|
  | |
Tranche de Vie terminée ! Merci à Ancolies. |
Tous les Textes publiés sur DPP : http://www.de-plume-en-plume.fr/ sont la propriété exclusive de leurs Auteurs. Aucune copie n’est autorisée sans leur consentement écrit. Toute personne qui reconnaitrait l’un de ses écrits est priée de contacter l’administration du site. Les publications sont archivées et datées avec l’identifiant de chaque membre.