La Malédiction des anges - Chronique

La Malédiction des Anges

Danielle Trussoni

Présentation de l'éditeur

A l'âge de douze ans, Évangéline est placée par son père au couvent franciscain Sainte-Rose, au nord de New York. Elle y apprend jour après jour l'obéissance et la dévotion. Mais à vingt-trois ans, son quotidien réglé comme du papier à musique est bouleversé par la découverte d'une lettre datée de 1943. Cette missive envoyée il y a plus d'un demi-siècle par la célèbre mécène Abigail Rockefeller à mère Innocenta, ancienne abbesse du couvent, précipite Evangéline dans une histoire secrète qui va tout faire voler en éclats. Un conflit vieux de mille ans qui oppose des spécialistes des anges, les angéologues, aux Nephilim, des êtres hybrides nés de l'union de femmes humaines et d'anges déchus. Ces Nephilim, dont la beauté extérieure n'a d'égale que leur noirceur d'âme, poursuivent un seul et même dessein depuis leur naissance: régner en maîtres sur la Terre. Depuis des siècles, des générations d'angéologues agissent dans l'ombre pour contrecarrer leurs plans et se tenir prêts à les affronter le jour où ils lanceront l'assaut. Ce jour approche... Danielle Trussoni nous entraîne au cœur d'une intrigue d'une exceptionnelle richesse, nourrie de multiples références historiques, mythiques et bibliques.

Avis

A la recherche d’une lecture à la fois légère et captivante pour les longs après-midi d’été sur la plage, je me laisse tenter par cet intrigant résumé, agrémenté d’alléchantes critiques de presse louant les multiples rebondissements d’une intrigue rondement menée. Le roman a apparemment connu son petit succès lors de sa parution ce qui doit être bon signe.

Et bien…grosse déception. Si je cherchais à m’ennuyer, j’aurais au moins choisi un grand classique histoire de dire que je l’avais lu ! Les rebondissements annoncés arrivent bien, après cinq cent pages d’interminables longueurs…ce qui est un peu tard pour un livre qui en fait six cents (au bout desquelles on se rend compte, comble du dépit, que ce regain inespéré ne trouvera de dénouement que dans un tome 2 qu’on baille déjà à l’idée d’entamer…on en pleurerait presque, après tous ces efforts de patience et d’optimisme déployés pour connaitre la fin de l’histoire, qui, l’espérais-je, était si inattendue qu’elle avait fait à elle seule le succès du bouquin)

Bon, pour enfoncer le clou, l’écriture est plutôt lourde (voire même parfois maladroite, mais peut être mal traduite)et les personnages assez creux. Ce qui s’accorde assez bien avec le manichéisme carrément agaçant du scénario : les anges sont les méchants, les humains sont les gentils, et sans les anges, nous vivrions dans un monde pacifique débarassé de la haine et de la corruption (oui parce que les anges sont à la fois à l’origine du capitalisme, du nazisme et de la montée de l’athéisme (trois fléaux du monde moderne !). Bref une théorie du complot poussée à l’extrême à laquelle on a vraiment du mal à croire : un poil de nuances n’aurait pas fait de mal !

On l’aura compris, si comme moi vous aimez lire de temps à autre un roman fantastique pas compliqué mais bien écrit et qui vous accroche tout de suite, ne choisissez pas celui là…