"Journal d'Harold, au commencement..." est une biographie mise en ligne par
"Gg de Bacquey"..
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Vendredi 17 Mai 2002 . Retour à Tiznit ... Comme prévu la veille , on lui fait rencontrer le soit-disant unique guide officiel de la veille ... Il prétend avoir été formé à une école de guide ... Bon , il a l'air d'un brave type et fait correctement le job ... Découverte du souk des bijoutier autrefois tenu par les Juifs ( Tiznit a pendant longtemps tiré sa réputation dans la fabrication de bijoux d'argent et d'or , grâce aux mines des environs ) ; d'un café atypique des années 1900 ; de maisons juives ; d'une mosquée de type soudanais ( les espèces de piquets en bois transversalement plantés ont été plantés afin de chasser les mauvais esprits ) et ces ruines de maisons à l'extérieur des remparts , détruites par les répercussions jusque là du séisme d'Agadir de 1960 . Dommage ce manque d'éducation des gens à l'environnement , vient gâcher le paysage par ce jet d'ordures un peu n'importe comment . Il faut avouer qu'au Maroc avec son lot de misères , bon nombre de nationaux ont d'autres chats à fouetter que les questions environnementales ... La visite , comme de bien entendu ( il faut que le guide touche sa petite commission ) s'achève chez un bijoutier ... L'occasion de discuter avec un nomade du désert y travaillant . Il apporte des bijoux traditionnelement réalisés dans des familles ... Harold se laisse tenter par cette croix du sud qui proviendrait de la région de Dakhla ... Direction la côte Atlantique , un peu plus au sud , après la petite escale à Tiznit . Aglou Plage , offre les charmes d'une petite station balnéaire pour l'instant ( du moins en cette arrière-saison ) , peu anthropisée ... La sinueuse route menant à Sidi Ifni , avec ses côtes rocheuses , ses micros-vallées agricoles s'avançant dans l'océan et les restes quelquefois d'un ksar du haut de contreforts montagneux , offre de bien joils panorames . À quelques kilomètres , Sidi Ifni apparait joliment comme une tache blanche encadrée de falaises . Néanmoins sur place , la ville laisse le souvenir d'un style colonial espagnol plus ou moins abandonné . Tristesse renforcée par la grisaille du ciel ... De retour à Agadir sur le soir , Harold se dit que la curiosité de la vie intime d'une grande station touristique , vaut bien quelques moments en dicothèque . D'abord au Pago Gaho , qu'un responsable de la FRAM lui avait conseillé à son arrivée . Étrangement , nul paiement . Faut dire qu'à un peu plus de 23H , on y voit personne , soit parce que trop tôt venu , soit parce qu'en arrière saison ... Harold en part et se rend non loin de son hôtel au Central Discothèque . L'entrée se monte à 100 dirhams ( 10 euros ) . Pas trop de monde vers 23H30 . Le gardien prévient Harold que la fête réllement allait débuter vers 0H30 / 1H ... À peine s'attable t'il à la salle du karaoké que viennent à ses côtés deux forts joilies " gazelles" . Un sentiment de méfiance s'empare d'Harold . Il se vérifie par cet amusant petit test en proposant à l'une d'elle , non pas une malboro , mais une clope marocaine bas de gamme ... La belle s'en est allée en riant . Bien ce qu'Harols pensait , du pure marchandage sexuel ... Y a qu'à voir dans la boite ces quelques vieux porcs européens en compagnie de ces filles qui pourraient être de l'âge de leur petite-fille ... Samedi 18 Mai 2002 . Prise du déjeuner au Mac Do d'Agadir , dont la conception est à l'identique de celle de Nanterre , tout comme les menus proposés ( à part peut-être le mac bacon ) ... On comprend mieux les luttes de José bové . L'après-midi Harold a rendez-vous avec Miloud et Moussa . Il leur évoque les deux nanas de la veille . Sa méfiance a payé . Selon eux , des professionnelles dont la manoeauvre est de financièrement plumer les touristes . La pulpart d'entre elles seraient étrangères à Agadir et errent de stations touristiques en stations touristiques . Parfois des étudiantes se conduisant de la sorte pour mieux financer leurs études . Harold semble apprécier les idées de Moussa , avec qui il discute surtout . Selon lui , un des moyens du Maroc de se mettre sur le chemin du développement est de dépasser le religieux . La religion ne doit non pas s'ingérer dans la vie politique , mais être entre les humains un vecteur de paix ... Harold a quelque peu l'impression que les langues de délient depuis la mort d'Hassan II . On ose désigner celui-ci de dictateur ... Ali l'avait cité ainsi quelques jours avant sur la route d'Essaouira ... Les jeunes de 2010 , 2015 auront peut-être plus de chance que ceux de maintenant , par sans doute des avancèes démocratiques ... À moins que l'Histoire en sens inverse change de cap ... Dimanche 19 Mai 2002 . En totalisant ce jour 513, 5 kilomètres en voiture , la plus longue excursion réalisée pendant ce séjour . Ali lui fait découvrir un endroit insoupçonné à Oulad Berhil , l'hôtel Hida . Le riad construit en 1860 , appartenait au pacha local . Avant sa transformation en hôtel , il fut l'acquisition de 1957 à 1987 du prince Danois Bôrg Kastberg . La ville d'Aoulouz présente peu d'intérêt , si ce ne sont les paysages environnant et le barrage auquel on ne peut accèder , à quelques kilomètres de la localité . Taliouine , parée de l'ancienne kasbah du Glaoui , présente davantage d'attrait . Dommage que le site soit à l'abandon et qu'il n'est possible d'accèder à l'intérieur . On peut cependant se représenter ce qu'avaient pu être les fastes du Glaoui ... Au-delà de Taliouine , la P32 vers Ouarzazatte , mène au pays de " l'or rouge " . Le safran dont le gramme coûte 10 dirhams ( 1 euros ) . Le plus grand dommage pendant cette bien longur excursion est un ciel bien couvert ne permettant de distinctement apercevoir le Jebel Siroua ... Lundi 20 Mai 2002 . L'effet de la standarisation mondialiste pendant ces dernières années sur Agadir , comme l'a noté Harold , s'observe par le Mac Donald , mais également par l'hypermarché Marjane en périphèrie vers Inezgane . La disposition et le contenu des rayons sont quasiment à l'identique d'un Carrefour ou Auchan français . Au rayon librairie et fournitures scolaires , Harold aperçoit l'intéressante autobiographie de Paul Bowles : " Mémoire d'un nomade " qui s'empresse d'acquérir . La lecture des premières pages détecte quelques point commun avec le personnage : enfance solitaire dans un monde d'adulte ; insasiable curiosité et une fréquente immersio dans la rêverie ... La ballade vers l'embouchure de l'Oued Souss à proximité du Palais Royal mérite un certain courage olfactif . Comme en témoigne ces immondes odeurs d'égoûts ... La promenade au golf de la ville internationalement connu est autrement plus agréable . Les luxueuses voitures , sans doute de l'infime frange favorisée de la population locale , contraste avec saisissement avec les habitations de type bidonville non loin , derrière un mur ... Il ne faut pas omettre ce coup de fil passé à Rachid , frère d'Ali , ne laissant rien transparaître de ses soit- disants problèmes de ménage . Ali lui a la veille raconté que son frère s'est mariée avaec la fille d'un membre de la garde royale . D'un niveau de vie plus élevé et émancipée , elle s'avère assez exigeante . Ali n'a d'ailleurs plus de relation avec ce frère cadet à qui il repproche de ne l'avoir pas suffisemment aider dans la détresse financière , en retour de l'aide qu'Ali a pu lui fournir pendant ces études ... Partout monde décidèment ... Mardi 21 Mai 2002 . Le départ semble approcher plus rapidement que prévu . Le moment de faire les adieux aux connaissances . Plus tard dans la soirée , Harold est convié chez Miloud et Moussa à un tajine de poisson . Un verre est ensuite pris au restaurant Tnane Soussir , tout récemment construit , au milieu duquel trône une pisicine . harold n'oublie pas cette petite agréable excursion à l'oasis de Tioute au paysage évocateur de ces films des années 1950 ... Vendredi 22 Mai 2002 . Dernier jour , pendant lequel Harold erre beaucoup dans Agadir ; notamment en son centre et secteur touristique : théâtre en plein air , stade , ... Le tout en un contexte de modernité tranchant franchement avec la ballade de la veille à Tioute ... L'impression presque de ne plus être au Maroc , mais en quelque métropole nord-américaine . Jeudi 23 Mai 2002 . Moment du départ , avant lequel Harold n'a pas hésité de dénoncer par écrit sur une sorte de livre d'or , la partialité de certains membres du personnels de l'hôtel ... Il espère revenir au Maroc selon ses propres moyens ... Le fera t'il un jour ? © 2002 , GYJBB ( Gg de Bacquey )
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Journal d'Harold, au commencement...
appartient au recueil Journal d'Harold , enfant du XXeS au XXIeS
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