Journal d'Harold, au commencemen... - Biographie & Autobiographie

   Lundi 13 Mai 2002 .

En guise de petit " pélérinage gadiri " , Harold se rend à l'université Ibn Zohr avec laquelle il collabora en 1998 . Peu de changement en quatre ans . Il ose demander à  l'un des membres de l'équipe pédagogique , ce que sont devenus les enseignants qui l'avaient guidé dans ses recherches . Ils exercent toujours , mais actuellment sont en congès 

L'après-midi se consacre à un plus triste pélérinage . L'ancienne médina du haut de la colline . 

Malgré la présence de la sécurité publique , pas mal d'activités informelles au grand jour . La revente d'ancienne cartes postales d'Agadir . Très probablement des documents scanérisés .

Une certaine émotion s'empare d'Harold lors de cette promenade . Elle s'accentue à la vue d'une sorte de puit devant donner une bien maigre sinistre lumière aux quelques milliers d'âmes ayant péri lors du très bref tremblment de terre du 29 février 1960 ... 

Pardon le service au Mabrouk hôtel . Il faut s'armer de patience afin d'être servi . En plus une erreur a été faite dans la commande ... Ne serait-ce pas fait exprès ? Surtout depuis hier soir où ce jeune touriste Français avec sa petite amie , ne cessait de dévisager Harold comme une bête de cirque , en faisant à la dérobée quelques réflexion au serveur . S'écarter du troupeau déplait décidément . Sans doute aux yeux de certains couples , mener en solo ses vacances en solo déplait fortement ... 

L'animation en arrière saison sur le front de mer d'Agadir , se concentre le samedi soir . Pas foule par exemple aujourd'hui ... 

   Mardi 14 Mai 2002 .

En Déjeunant au Taroudant Hôtel , Harold apprend d'un employé se souvenant de lui depuis son séjour en 1998 , qu'un ancien coopérant Français , en la qualité de médecin , arriverait mardi prochain . Il prépare un ouvrage relatif au médecin fondateur de la ville sous le protectorat , décédé vers 1954 ... 1957 et dont la scépulture serait présente dans la cour de l'hopital ( ce dire restant cependant à être vérifié ) . Une aubaine que serait de le rencontrer ... 

Le vieil hôtel de Taroudant fait l'objet de travaux toujours à ce jour en cours , pour l'amélioration du cadre , peut-être pour une deuxième étoile ... 

Un ancien étudiant d'Agadir , qu'il a revu à Poitiers , lui avait parlé de son frère excerçant au tribunal de Taroudant . Harold n'a pas de mal à le trouver et c'est avec chaleur qu'il est accueilli en un vaste logement neuf d'un quartier populaire où il n'est pas bon de laisser sa voiture la nuit tombée . Il le partge avec un collègue prénommé Moussa , originaire lui aussi de la Plaine du Souss . 

S'impose d'abord un bon tajine à la chèvre , dont Moussa en donne la recette pour une personne : 100 g de viande , 250 g d'oignon , 100g de concombre , 150 g de pomme de terre  un peu de persil , un peu de sel , une petite quantité de safran , modérèment de l'épice rouge , un léger filet d'huile , ajouter de l'eau et tout en dernier 100 g de tomate . Le tout se devant être cuit dans une marmite .

Intelligente discussion avec Moussa , quant aux problèmes de la société française particuliérement liés à la délinquance expliquant en autre la présence au second tour du Front National . Judicieusement l'interlocuteur d'Harold en vient d'évoquer la théorie de la vitre cassée ( née d'un article de James Q.Wilson , professeur de science politique à l'université de Californie ) . Tout simplement , si un malfaiteur n'est pas à la première bêtise sanctionné , il risque de glisser dans la grande délinquance  . Moussa fait également l'éloge d'un certain Watson , théoricien en criminologie qui aurait établi une étude sur la criminalité des mileiux immigrés aux États-Unis ...

   Mercredi 15 Mai 2002 .

Les ballades se sont pour l'essentiel concentrées sur Agadir .

Sur l'esplanade d'Agadir du bord de mer , cette parade de collèges et lycées de divers pays . La France est représentée par le lycée Jean Jaurés de Montfermeil . Un des lycéens comme ça demande une clope . Toujours que la France ne se distingue décidèment pas comme il le faut ... 

En fin d'après-midi s'impose la visite de la "nouvelle médina " d'Agadir en plein travaux   . La reconstittution de l'artisanat marocain traditionnel . Intrigué par les prises de vue d'Harold , un homme dans la force de l'âge , pensant qu'il s'agit là d'un reportage , engage la conversation . Il s'agit du maître d'oeuvre de cet ensemble , Coco Polizzi . Un Italien né à Rabat . 

Rapidement avec gentillesse il invite Harold à goûter . Il évoque son projet . L'oeuvre d'une vie au même titre que le chateau de Versailles . Les plans ont commencé à être élaborés en 1990 . La première pierre est posée deux ans plus tard . 

Ils parlent aussi des conséquences qu'aura dans la région la future voie express dont l'ouverture est prévue fin d'année . Selon Monsieur Polizzi , une ville comme Oulad Teima , en crossance continue depuis trois décennie au moins , pourrait être pénalisée par le détrournement du trafic de la traditionnelle Nationale 10 . Taroudant au contraire pourrait tirer son épingle du jeu par son rôle de terminus .

Avant que s'en aille le seigneur des lieux pour rendez-vous d'affaire ; il précise que quatre hôtels sur les dunes du liseré côtier d'Agadir sont en projet .

Harold , en songeant aux effets de la prochaine voie express , se demande si à terme la Plaine du Souss ne connaîtrait pas une double linéarité urbaine ; avec interconnexion entre celles-ci ... Comme un soupçon de poursuite l'étude qu'il avait menée quatre ans auparavant ... 

   Jeudi 16 Mai 2002 .

Une des plus grande excursion du séjour . 

Harold regagne Tiznit à la recherche d'un étudiant de l'université d'Agadir rencontré en 1998 . De son frère , tenancier de l'hôtel Atlas , il apprend qu'il est parti suivre ses études à Chicago . 

Un homme au service de l'hotelier propose de rencontrer " l'unique guide officiel " de Tiznit , lorsqu'Harold y reviendra ...

La route menant à Goulimine ( à 105 kilomètres de Tiznit ) , généralement en bon état , se montre assez sinueuse au niveau du Tizi Mighert offrant de beaux points de vue . Le soucis reste ces camions chargés en vivre passant péniblement les cols . Le Maroc pâti d'un certain manque d'autoroutes . 

En chemin Harold se fait arrêté par un gendarme , non pas pour être contrôler , mais tout simplement par le désir d'échanger quelques mots en ces lieux isolés .

À une trentaine de kilomètres de Goulimine , Harold remarque le périmètre forestier de Tagannt planté en 1958 . Les arbres d'allure squelettique , ne témoigne t'il pas d'une certaine avancée du désert liée au réchauffement climatique déjà bien évoqué ...

En soi , Goulimine ( Guelmin selon la désignation locale ) , n'est pas terrible .

La ville moderne occuppe une grande superficie du territoire communal . La ville primitive , sur les hauteurs , un fouilli de ruelles assez sales . Les habitants peut-être peu habitués aux touristes vous observe comme une chose curieuse . Peut-être l'intérêt serait ces ruines d'un fort sur une sommité ...

Les environs de la localité , avec ces oasis ,  paraissent  plus attractives . Un "cafetier" chez qui Harold s'était rendu à Goulimine se rafraichir , l'a mis en garde sur la mise en scène de commerce caravaniers dans le but inavoué d'arnaquer le touriste . Rien de celà à celle d'Asrir où se rend Harold . Il y apprécie la quiétude du lieu en observant les structures agricoles microfundiaires , les réseaux d'irrigation traditionnel creusés à même le sol et ces maisons en pisé ... Comme ça l'aborde sans hostilité un jeune résident ; juste pour la compagnie de quelques minutes 

En tout et pour tout , 475 kilomètre en voitures auront été couverts ...

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