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Journal d'Harold, au commencemen... - Biographie & Autobiographie

Biographie & Autobiographie "Journal d'Harold, au commencement..." est une biographie mise en ligne par "Gg de Bacquey"..

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                                     MAI 2002 , LE VOYAGE AU MAROC ...

   Jeudi 9 Mai 2002 .

L'aéroport de Lille-Lesquin , bien que plus modeste que le parisien Charle de Gaulle , semble plus propre et chaleureux .

L'avion qui l'embarque , un petit Airbus A320 de la RAM ( Royal Air Maroc ) , arrive à 22h30 avec une demi-heure d'avance . Le vol nocturne ne permettra malheureusement de voir aucun paysage survolé ... L'arrivée se fait environ trois heure plus tard à l'aéroport d'Agadir-al-Massira . Celui-ci en quatre ans , ne semble avoir changé .

   Vendredi 10 Mai 2002 ( dans la nuit ) ...

Contrairement au premier voyage de Février 1998 , tout semble aller plus vite entre l'arrivée à l'aéroport et l'installation à l'hôtel . Faut dire qu'entre ces deux points , Harold est pris en charge par un autocar de touristes et non se débrouiller seul avec une voiture de location . 

Malgré l'obscurité qui enveloppe la ville ( décallage horaire oblige , il faut d'une heure reculer sa montre ) , Harold constate par rapport au début de l'année 1998 l'extension tentaculaire d'Agadir par l'édification encore de petits immeubles , pour certains de style assez recherché .

Arrivée donc en pleine nuit à l'hôtel , laissant l'effet d'une certain modestie par comparaison à celui où Harold séjourna pour un voyage d'étude de deux mois en 1998 ... 

   Vendredi 10 Mai 2002 ( après 8h ) ...

Après une courte nuit de sommeil de 5h30 et un assez copieux petit déjeuner , Harold rencontre un responsable autotochne de la FRAM pour divers renseignements sur les activités locale ; mais surtout pour la remise des clés de la voiture de location . Une Fiat Palio de 2001 , localement produite au Maroc . Très probablement il doit d'un modéle de base équipé d'un moteur de 1242 cm3 60 CV .

Le premier objectif d'Harold maintenant est de revoir cette ville sujet il y a quatre ans de son étude . Taroudant . Presqu'1h30 de trajet nécessaire pour les quatre vingt kilomètres distançant Agadir et de Taroudant . La vénérable Nationale 10 qui relie le plus directement les deux villes est bien surchargée . Particulièrement jusqu'à la sortie d'oulad Teïma , autrefois surnommée " 44 " , puisqu'à 44 kilomètres d'Agadir ... Il est temps que la nouvelle voie express entre l'aéroport d'Inezgane et les environs de Taroudant soit mis en service ... 

La Fiat Palio , bien que n'affichant au compteur à peine 34 000 kilomètres , voit son moteur émettre d'inquiétantes vibrations au ralenti ... Qu'elle a du être malmenée par les sucessifs locataires ... 

Dans l'ex-capitale du Souss , Harold s'arrête chez Ali , un officieux guide de la ville avec qui il avait sympathisé en 1998 ... Une bénédiction , pour prémunir Harold de certaines arnaques , sans arrière pensée ... 

Il n'est pas là . C'est sa soeur Mounia qui ouvre . Bien qu'elle soit seule à la maison , elle y introduit Harold ... Signe à la fois de confiance et peut-être d'une certaine lente modernité qui s'introduit dans le pays ... Faut dire qu'elle est divorcée ... Sa perte de poids par rapport à 1998 lui donne un coup de jeune . Elle en est d'autant plus ravissante .

Par contre , la mère qui arrive un peu plus tard de l'office religieux du vendredi , parait bien fatiguée d'une vie matériellement difficile . 

Un coup d'oeil au mobilier permet de constater un net dépouillement par rapport à il y quatre ans . Ali avait conté dans une lettre vers 2000 , qu'une bonne partie du toit de la maison s'était effondré par la conjuguaison de la chaleur et de fortes pluies ... 

C'est avec grand plaisir que les deux femmes convivent Harold au traditionnel couscous berbère du vendredi ( chou-fleur ; aubergine ; poulet et courgette ) .

Une fois le repas achevé , Mounia sans complexe accompagne Harold dans les rues de Taroudant en quête d'Ali s'affairant au ramassage scolaire d'enfants d'une école privé au moyen d'un mini-bus , pour un très dérisoire salaire ... 

Après de chaleureuses retrouvailles , une petite promenade s'impose dans la ville . Bien que crasseuses à certains endroits ; à d'autres elle s'est embellie : place Assarag carrelée et munie d'un jet d'eau ; trottoirs longeant les remparts sud carrelés ... La visite se termine à la maison berbère ( magasin d'artisanat de ce peuple ) où l'on a droit à une démonstration de tapis ... 

Malheureusement Harold apprend d'Ali que les choses ne vont pas trop fort dans sa famille ... Depuis quelques temps , il est en froid avec sa mère et sa soeur , lui reprochant notamment encore à l'âge qu'il a , de rester au domicile familial . Quant à son petit frère Rachid ,  petit génie de l'informatique et occupant semble t'il un poste d'importance au Renseignement Généraux Marocains ( l'équivalent de ce qui est encore alors en France le DST , Direction de la Surveillance du Territoire ) , il n'a quasiment plus de nouvelles ( Ali lui a semble t'il tant sacrifié ) . Rachid s'étant uni avec la fille d'un garde royal , malgré qu'il soit le père d'une petite fille de eux mois , est sur le point de divorcer ... C'est partout monde décidèment ... Le pauvre Ali finalement , le voilà bien seul ... Demain lui et Harold , iront dans la montagne ... 

   Samedi 11 Mai 2002 .

Par une belle matinée ensoleillée , quelques exercices physiques sur  la plage d'Agadir sont des plus salutaires . Le bon air marin issu du courant des Canaries y est pour quelque chose . Cette impression en pareil moment de " remettre à zéro les compteurs de sa vie " ... 

À nouveau Harold se met en route pour Taroudant . Il est convié chez Ali à déjeuner ce tajine au boeuf cuit sur la braise , qu'il a lui-même préparé . 

Après le déjeuner , ils partent vers la partie nord est des remparts de Taroudant , à proximité de la soit-disante caverne qui servit pour des scènes de tournage du film de 1954 , " Ali Baba et les Quarante Voleurs " , avec Fernadel . Quel affligeant spectacle à la vue de ces immondices ayant envahi un lieu naguère si beau . Un vagabond cet hiver avait été retrouvé mort en l'une des cavernes surplombant l'oued El Ouarr ( signifiant en arabe dangereux ) .

Comme le fait remarquer Ali , les dernières années de sécheresse sur le sud marocain , n'ont fait qu'aggraver la situation sociale de Taroudant . Des personnes s'adonnant à la prise de drogue ont provoqué la mort accidentelle d'enfants et de nourissons ... 

Les deux amis roulent ensuite vers les fronts montagneux de la vallée du Souss où de caillouteux chemins poussièreux font traverser de petits ruisseaux de montagne et petits village hebdomadairement approvisionnés . 

Au retour , comme ils avaient l'habitude de le faire il y a quatre ans , Ali et Harold prennent un thé au petit café face au cimetière musulman du quartier El Kasbah . 

Sur la route du retour , Harold a surrestimé les capacités économique d'une voiture à carburateur roulant à l'essence plombée et à la jauge à carburant bien peu fiable ... À inezgane , la panne séche . Heureusement en ce lieu fréquenté Harold a pu compter sur la gentilesse d'un pompiste venu le dépanner sans rien demander en retour . Tout de même il lui donne 40 dirhams .

De retour après cette petite mésaventure à la mégalopole soussie , ballade sur la plage où mêlée aux touristes , une bonne parie de la population gadirie se distrait , entre jeunes ou en famille ; avec cependant son lot d'exclus laissés au bord du chemin , comme témoignent ce nombre d'enfants faisant l'aumone ... 

                

   Dimanche 12 Mai 2002 .

La route d'agadir via Amskroud est fréquenté par ces nombreux pick-up chargés en fruits et légumes . Signe que les fréquentes précipitations en ce début d'année ont été salutaires pour l'agriculture .

Harold en compagnie d'Ali qu'il est aller chercher à Taroudant ,  décide d'excursionner jusqu'à Essaouira . 

La fort jolie route menant d'Agadir à cette dernière , offre parfois le paysage de " cap lunaire " , plongeant dans l'Atlantique et s'enfonçant dans les massifs boisés d'arganiers . 

Au bord de la route , des vendeurs à la sauvette proposent pour un prix anormalement élevé de l'huile d'argan ... Des bouteilles au contenu frelaté composées aux trois quart d'huile ordinaire ... 

Toujours dans le registre des arnaques aux touristes , le tajine à Tamanart a été payé 36 dihrams , contre les 25 réels , selon Ali . La couleur jaune persitante sur les doigts après le repas est due à une arôme de safran chimiquement produite ...

La fraîcheur de l'air marin vous saisit dès l'arrivée à Essaouira . Un fait constant quelque soit le moment de l'année , pour cette ville connaissant une amplitude thermique annuelle d'à peine plus de cinq degrès . 

À peine arrivés au port , Ali rencontre Aziz , une vraie connaissance . Ali avait travaillé quelques temsp à Essaouira . Même qu'il s'était brouillé avec son patron ne le payant comme il le fallait .

La cité de l'Atlantique a été très marquée par l'occupation européenne . Notamment portugaise . En témoigne le fort orné de vieux canons pointés vers des ennemis du passé . Le débarquement de poisson et autres fruits de mer font parti de l'agrèment du port . 

La médina d'Essaouira , avec ses maisons aux volets de couleur et ses places , donne un aspect plus aéré que l'étouffante Taroudant . On comprend pourquoi elle attire nombre d'artistes . Le commerce d'aquarelles y est très florissant , par ces galeries tenues soit par locaux , soit par étrangers européens . Telle celle-ci danoise aux peintures se rapprochant plus de l'abstrait . Harold en quelque journal marocain a lu ce fort intéressant article évocateur de l'histoire d'un diplomate Danois du XVIIIeS , Georg Höst  , qui ayant vécu de nombreuses années au Maroc en a recueilli un ouvrage : " Relations sur les royaumes de Marrakech et de Fès " .

Après cette brève visite de la ville , Harold et ses deux compagnons font une halte à proximité de l'oued Ksob d'où se déploie la ville au loin et surmonté d'un talus au sommet duquel se dresse une cossu deumeure où aurait séjourné un des membres du maudit club des " 28 " , Jimi Hendrix ( 1942-1970 ) . Tiens , à la fin de l'année Harold atteindra cet âge ... 

Au trajet du retour , Aziz tient en faire parti . Sous l'effet du vin cachère ( encore quelques juifs à Essaouira ) , il n'a cessé de faire l'andouille . À peine est-il arrivé à Agadir , qu'il veut en repartir immédiatement . Harold s'en inquiète ... Ali , pour lui épargner quelques fatigues , préfère pour Taroudant prendre un taxi ...  

                                                                © 2002 , GYJBB ( Gg de Bacquey ) 

                                                                     

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Auteur

Gg de Bacquey

14-05-2023

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Journal d'Harold, au commencement... appartient au recueil Journal d'Harold , enfant du XXeS au XXIeS

 

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