Aime et souris - Coup de gueule

Aime et souris

Je n'ai pas vécu soixante ans pour publier encore des coups de gueule. J'ai passé les passages à niveaux et les niveaux de l'âge. Ce que je veux encore publier ? Des coups d'affection, d'amitié inconditionnelle, de bienveillance libertaire et d'amour fusionnel. Chacun est libre. Libre d'être joyeux, libre d'être malfaisant, libre d'affronter ou de fuir, libre de tout ce que grand bien ou mal te fasse. Moi je suis là, vivant, et alors c'est pour être heureux. Tous les jours, plusieurs fois.

Plusieurs fois je ne l'étais pas, heureux, et j'ai voulu quitter les lieux. Mais les lieux ont préféré me garder entre leur huit cent murs. Alors, lassé de cette mort qui jusqu'à présent n'a pas voulu de moi, alors j'accepte la vie et fais avec. Libre. Libre de quoi ? D'être heureux bien sûr ! Mais Bon Dieu c'est le b.a.ba de l'intelligence. Si tu ne peux pas l'être, heureux, alors prends un flingue ou 150 mogadons et tire-toi de là, casse-toi. Si tu ne le peux pas, te casser, par exemple parce que tu n'as pas le droit vis-à-vis de ta famille, tes amis, tes enfants, enfin bref pour tous ceux pour lesquels tu comptes, oui si tu dois rester là, alors aime et souris. Et chaque jour, fais des pieds et des mains et encore des pieds de nez à la vie, à la mort. Tu vas quand même pas rester là grognon, à subir, à faire la gueule et le desespoir parce que la vie est dure, cruelle, injuste, incompréhensible... Ok, c'est comme ça, mais si tu es encore là, alors souris. Dis-lui à la vie que tu t'en fous de ses mauvais coups. Oui, cloue-lui le bec, aime et souris.