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Un homme heureux - Critique de Film, Théatre, série...

Critique de Film,  Théatre, série... " Un homme heureux" est une critique de film, Théatre, série mise en ligne par "Paulette Pairoy-Dupré"..

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Un Homme Heureux

 

Imaginez… Vous avez la soixantaine, votre compagne est à peu près du même âge. Il y a près de quarante ans que vous êtes mariés et vous êtes toujours épris l’un de l’autre. Vous avez trois enfants dont l’une mariée va bientôt être maman. Vous êtes maire d’une petite ville des Hauts de France très conservatrice. Vous êtes en pleine campagne pour un nouveau mandat. Vous êtes anti mariage pour tous et anti PMA…. Votre femme vous annonce qu’elle est un homme ! Elle s’appelle Edith mais bientôt Eddy et vous Jean Leroy. « En quarante ans de vie commune vous n’avez rien vu venir ! »

Tel est le thème du film de Tristan Séguéla, « Un Homme heureux » qui véhicule un message de tolérance sur la transidentité et aborde le pouvoir des media, de l’art de tourner à son avantage ce qui aurait pu être un frein à la réussite, la manipulation politique, les coups médiatiques, le tout dans une atmosphère de théâtre de boulevard.

Fabrice Lucchini et Catherine Frot, deux pointures du théâtre et du cinéma se donnent la réplique dans des rôles inattendus, dans ce que Catherine Frot, lors d’une interview télévisée a appelé un jeu de rôles : « C’est un jeu de rôles et un jeu drôle. C’est un vaudeville. Il y a la femme, il y a le mari mais l’amant et la femme sont la même personne. »

Comme dans un vaudeville, le film est construit sur des malentendus, des quiproquos qui engendrent un comique de situation. On y trouve un malaise simulé, des portes qui claquent et des personnages pris dans un scénario bien rythmé.

C’est avant tout une comédie aux répliques savoureuses : « J’aurais préféré être plaqué pour une girafe. » « J’ai couché avec une femme à barbe. » « Ma femme est un homme mais ne veut pas me quitter. » qui permet d’apprécier les mimiques hilarantes de l’acteur et son humour grinçant et le double jeu de Catherine Frot, tantôt femme, tantôt homme, deux personnages pas faciles à interpréter.

Tout cela se termine au carnaval de Dunkerque avec un Lucchini en travesti, ce qui n’est pas sans rappeler « La cage aux folles ».

Le titre du film n’est autre que celui de la chanson de William Sheller que l’on retrouve dans le générique de fin et qui résume assez bien le thème  :

 

« Pourquoi les gens qui s’aiment

Quand ils ont leurs problèmes

Y’a rien à faire

Y’a rien à dire pour eux

Quel que soit l’enjeu

Je veux être un homme heureux »

 

Un film plein d’humour, sans aucune prétention, interprété avec finesse, un sympathique moment de cinéma.

 

CR/PPD Mars

 

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Paulette Pairoy-Dupré

09-03-2023

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Un homme heureux n'appartient à aucun recueil

 

Critique de Film, Théatre, série... terminée ! Merci à Paulette Pairoy-Dupré.

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