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Thor Love and Thunder - Critique de Film, Théatre, série...

Critique de Film,  Théatre, série... "Thor Love and Thunder" est une critique de film, Théatre, série mise en ligne par "Flick"..

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Thor Love and Thunder

 

S’il est un personnage au traitement inégal au sein du MCU, c’est bien Thor, le dieu du Tonnerre. Après deux premiers film solos très médiocres, Thor Ragnarok a su redorer le blason du prince d’Asgard grâce à un humour et un scénario qui ont su faire oublier son arrogance initiale. Après les événements d’Infinity War et d’Endgame, Thor est perdu, complètement à la dérive et il a besoin de trouver un but pour avancer. C’est pour ça qu’il quitte la Terre en rejoignant les Gardiens de la Galaxie. On le retrouve donc au début de ce 4ème opus intitulé Love and Thunder avec Star-Lord et compagnie. Disons-le tout de suite, ce film est à l’image de son protagoniste : inégal. En effet, il y a du bon, voire du très bon à l’instar du méchant incarné par Christian Bale qui est terrifiant à souhait dans ce rôle de « Boucher des Dieux » mais aussi du très mauvais avec notamment le passage à Omnipotence City.

Côté scénario, le film oppose Thor, superhéros, dieu du Tonnerre à Gorr, Tueur de Dieux. Pas de surprise, aucune subtilité à ce niveau-là. Toutefois, il faut reconnaître que ce nouvel ennemi est extrêmement bien rendu à l’écran. Les origines du personnage créé par Jason Aaron dans son run sur Thor sont respectées en tous points, que ce soit les raisons qui l’ont poussé à s’en prendre aux dieux ou le fait qu’il détient la Nécrolame. On a donc un antagoniste extrêmement puissant et dangereux. Il faut au moins ça pour s’attaquer à Thor qui apparaît invincible maintenant qu’il a Stormbreaker et qu’il maîtrise pleinement ses pouvoirs divins depuis la fin de Ragnarok. A cet égard, l’interprétation de Christian Bale est juste parfaite alternant entre le tragique et le psychotique, au point de donner la chair de poule à certains moments. Il faut dire que le look ainsi que le maquillage ont métamorphosé l’acteur à tel point que, sur le plateau de tournage, les enfants qui jouent le rôle des jeunes Asgardiens ont eu véritablement peur. 

  

Autre élément à porter au crédit du film, c’est le retour de Jane Foster et la reprise de sa relation avec Thor. En effet, Marvel nous avait laissé sur notre faim sur ce point-là : aucune explication n’avait été donnée jusqu’à présent sur la fin de leur romance. C’est désormais chose faite et c’est même plutôt bien fait avec ce qu’il faut de romantisme sans tomber dans l’excès. En outre, Jane Foster revient… en Thor ! En récupérant Mjolnir, elle hérite des pouvoirs du dieu du Tonnerre. Là encore, le personnage est fidèlement adapté (origines, tenue, nom), le titre du comic book Mighty Thor étant cité par Jane Foster elle-même. Résultat, son rôle est bien plus important puisqu’elle n’est plus simplement la « love interest » de Thor mais elle est bel et bien devenue son égal.

Si Jane Foster bénéficie d’une véritable refonte de son personnage par rapport à ce qu’il était auparavant, on ne peut pas en dire autant de Thor lui-même. Alors, certes, il cherche un nouveau sens à sa vie mais ça n’excuse pas le retour de son arrogance des premiers films. En fait, c’est peut-être le seul personnage du MCU à ne pas avoir évolué depuis le tout début. Se complaisant dans son statut divin et persuadé de sa toute-puissance, son comportement dans les premières scènes est juste insupportable. Ce n’est qu’une fois les enfants asgardiens enlevés qu’il prend conscience de la menace et qu’il réalise qu’il va avoir besoin d’aide.

Ainsi, accompagné de Jane et de Valkyrie, il se rend à Omnipotence City pour solliciter l’aide d’autres dieux dont le plus notable est Zeus en personne. Avec cette scène, le spectateur comprend à quel point la haine de Gorr envers les dieux est justifiée. Zeus est tout simplement exécrable : sa tenue, sa façon de parler, son comportement, tout chez lui incarne l’arrogance et la décadence de ces êtres si puissants. Là où on s’attend à ce qu’un être qui tue des dieux constitue une raison suffisante pour se mobiliser et s’allier contre cette menace, les premiers concernés décident de ne rien faire du tout. Incompréhensible ! Du coup, le film se conclut sur un face-à-face classique là où il aurait pu y avoir une armée entière de dieux déchaînant leur puissance contre Gorr, ce qui aurait eu bien plus d’impact. En fait, la présence de Zeus n’est là que pour introduire au forceps la scène post-générique et annoncer une suite des aventures de Thor dont l’intrigue s’annonce d’ores et déjà prévisible. Encore une fois, pour la subtilité, on repassera.

Thor Love and Thunder dispose d’atouts non négligeables pour tout fan de comic books et de leurs adaptations cinématographiques. De plus, visuellement, c’est assez réussi, surtout les scènes en noir et blanc de Gorr pour souligner qu’il est entouré d’ombres et de ténèbres. Malheureusement, le film est plombé par un scénario vu et revu et une caractérisation du personnage principal au ras des pâquerettes. Après, que l’on aime ou que l’on n’aime pas, il est indéniable que les touches humoristiques (les chèvres, Mjolnir/Stormbreaker) font quelque peu passer la pilule.

Globalement, Love and Thunder peine à renouveler le personnage de Thor dont les aventures semblent bloquées dans ce schéma de confrontation avec un ennemi capable de lui tenir tête. C’est sûrement son statut divin qui veut ça mais du coup, si Marvel ne parvient pas à sérieusement étoffer le scénario à l’image de ce qui a été fait pour Ragnarok, il y a peu de chances de voir une amélioration de la qualité des futurs films qui lui seront consacrés.

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Flick

28-07-2022

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Thor Love and Thunder n'appartient à aucun recueil

 

Critique de Film, Théatre, série... terminée ! Merci à Flick.

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