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Razzia - Critique de Film, Théatre, série...

Critique de Film,  Théatre, série... "Razzia" est une critique de film, Théatre, série mise en ligne par "Benadel"..

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Razzia

L’immensité d’une plaine montagneuse et solitaire située quelque part au Maroc sert de leitmotiv au film « Razzia » réalisé par Nabil Ayouch. Cette terre rubigineuse que la nature a cabossée semble refléter l’état d’un pays en proie à de douloureux tourments. Le réalisateur met ceux-ci en exergue, à travers quelques épisodes imagés de cinq personnages.

Abdellah, (Amine Ennaji), le maître qui fait goûter aux enfants les profondeurs de la nature et qui donne les cours en dialecte berbère se voit être remplacé par un instituteur traditionaliste enseignant en arabe. Salima (Maryam Touzani) est la concubine de Jawad, un homme (Younes Bouab) qui tend à lui dicter la façon d’agir, les paroles à prononcer et les vêtements à porter lors des sorties. Hakim (Abdelilah Rachid) s’adonne aux joies profanes du métier de chanteur au grand dam de la sensibilité religieuse de son géniteur. Joe, (Arieh Worthalter), le restaurateur, n’assume guère sa judéité en public, mais se trouve, malgré tout, en porte à faux avec une certaine société. Et enfin, l’adolescente Inès (Dounia Binebine) confinée dans la riche bourgeoisie ne sait que faire de sa personne.

Le réalisateur filme souvent en gros plan les personnages et a recours à une bande-son qui accentue la puissance dramatique et émotionnelle de certaines scènes. Si le long métrage souffre d’un manque d’unité narratif, en revanche, il capte de façon poignante les réalités saillantes qui corroborent l’inquiétude du cinéaste envers un pays en pleine mutation. Que ce soit Abdelah décidant de partir pour ne plus jamais revenir en laissant en plan l’unique femme de sa vie, Salima fumant en cachette malgré l’interdiction qui lui en a été faite, Joe essuyant le refus d’une catin ayant appris qu’il est juif ou encore Inès trouvant dans la sexualité une forme de liberté, tous par ces exemples de loin non exhaustifs le film dure près de deux heures traduisent le message que Nabil Ayouch désire faire passer. Et il le fait d’autant mieux qu’il dirige les acteurs et actrices avec maestria.

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Benadel

01-04-2018

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Razzia appartient au recueil I - Chroniques

 

Critique de Film, Théatre, série... terminée ! Merci à Benadel.

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