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Premiers pas dans la profession - Tranche de Vie

Tranche de Vie "Premiers pas dans la profession" est une tranche de vie mise en ligne par "Ancolies"..

Venez publier une tranche de vie ! / Protéger une tranche de vie

 

 

Premiers pas dans la profession

 

1 /  Vatican 1

 

Paris années 80. Le pape de la pub se matérialise soudain devant le bureau du jeune Ancolies, stagiaire concepteur-rédacteur. Concepteur-rédacteur : créatif quoi, celui qui fait les slogans, les scénarii des films, bref la sale et dure tambouille de la com.

 

- Tu parles anglais toi ?

- Euh oui.

- Et t'as ton permis ? de conduire ?

- Euh oui.

- Viens avec moi.

 

Surfant entre les clichés, le scé(mi)nariste débutant emboîte le pas papal sous le regard curieux de ses petits camarades de jeux. Corvée de patates ou occase de se distinguer auprès du grand manitou ? Les laissant à leurs muettes interrogations, nous voici quant à nous dans le papabureau.

 

- Voici Bill, patron de l'agence américaine à laquelle nous allons bientôt nous associer.

- Hello Bill !

- And here is Ancolies, one of our young copywriters.

- Hello Ancolies !

- Et voilà les clés de ma voiture. Tu vas conduire Bill et sa femme sur les Champs-Élysées où ils veulent faire du shoping. La voiture, c'est la Rolls. Tu connais les Rolls ? Elle est en bas. T'as déjà conduit une automatique ?

 

C'est parti et faut se méfier ! J'ai euh légèrement menti assurant qu'une vulgaire automatique n'avait nul secret pour moi. Apprends, ô lecteur novice, que si tu passes pas le point mort aux feux ou dans les embouteillages, t'as intérêt à pas lever ton pied d'un millimètre de la pédale de frein. Surtout dans une Rolls qui se met à schhh... glisser toute seule schhh... sans un bruit... schhhh schhh... sans que tu t'en aperçoives. Grâce au ciel, Bill pas bégueule fait le copilote et me hurle dessus aussitôt que je m'apprête à emboutir quelque chose ou quelqu'un. Care on right boy, care on left boy, care on front and sky. Faut dire aussi que j'ai pas toute ma tête, occupée à entretenir une enthousiaste conversation en langue u.s. Oh yes, the most beautiful avenue in the world ! avec la pretty lady installée à l’arrière. Du coup je m'embrouille un peu entre les Thank you Bill (It's my pleasure !)  et les Ok Bob (Wrong, my name is Bill !).

C'est la médiatiquement fameuse Rolls du pape. Celle-là même qu'il préfèrera l'année suivante laisser à près d’un kilomètre d'un tournage boueux pour rejoindre à pinces les caméras, n'hésitant pas on le voit à tacher ses bottines de luxe. C'est que c'est pas d'un vulgaire lessiviel trente secondes dont il s'agit là, mais rien moins que le film communicant du prochain Président de la Nation. Le script réunit cinq cent militants socialistes en pleins champs. Mal venu en effet de se pointer en Rolls, au cas où sur le nombre s'en trouverait deux ou trois avec l'esprit de travers. Le monde se trouve petit, monsieur, et monte sur quelque chose pour grandir (auteur, 11 pts).

 

Ouais, c'est la médiatiquement fameuse Rolls du pape. Celle dont il a remplacé à la proue du capot la Spirit of Extasy argentée originelle par un canard plastique jaune canari.

 

On dirait qu'il y en a que ça chiffonne sur la plus belle avenue du monde où je poireaute au volant, stationnant d'un magasin à l'autre tandis que Bill et Lady alignent sans compter les chèques. Sans livrée ni casquette, d'aucuns passants semblent imaginer que c'est ma caisse et crachent quelques injures ou glaviots au passage. Bah ! Une simple poussée de l'index sur le bouton approprié suffit à remonter d'un doux chuintement les vitres teintées, installant aussitôt silence et intimité dans le luxueux habitacle, renvoyant revanchards et jaloux en leurs tristes cordes.

 

Et si moi je me sens bien ? Pfffttt…. Comme d’hab je sens rien.

 

 

2 /  Vatican 2

 

Le pape de la pub se matérialise soudain devant le bureau du jeune Ancolies, as du pilotage automatique et du shoping de luxe comme on vient de le voir. Et du coup promptement passé du stade de stagiaire à celui de rédacteur junior. Apparition du Pape : Aïe ! M'y attendais un peu notez.

 

Le J-Paul 2 de la com (variante : le Pie qui vend) agite le zagazine hebdomadaire officiel de la profession paru dans les kiosques  le matin même. Viens dans mon bureau ! m’enjoint-il. Dont acte. Bon, c'est quoi ces conneries que tu racontes là-dedans ? questionne le boss agitant le mince objet de feuillets par dessus sa tête, comme s'il voulait en décoller les mots muets.

 

Là-dedans, y' a quoi ? Naturellement les derniers faits et gestes professionnels de la semaine, agrémentés d'un dossier Jeunes Créatifs où je figure en bonne place, interviewé sur trois pages où je multiplie les réponses ineptes, idiotes et provocantes. En succinct : gênant et navrant de jeunesse. J'ai honte mais bon, sans doute que je cherchais quelque chose.

 

Côté photo, c'est bien aussi : Je, en espèce de rocker pleine page, débardeur noir, bracelets cloutés également noirs, posture entre gonflette et bras d'honneur mettant en valeur mon tatouage d'épaule. Un faux, habilement commis pour l'occasion au feutre toujours noir par mon pote graphiste Jean-Luc. Une représentation très réussie du noble visage papal, avec mouvement d'esquisse du col de ses célèbres vestes sports, et légendée d'une écriture d'écolier : A Papa pour la  Vie ! (Note : Papape appelle tout le monde Papa). 

 

Papape est pas jouasse. Papape lit et commente à haute voix le navrant machin du début à la fin, oscillant entre fureur et incrédulité. On le comprend.

Bon. Une fois Papape bien éructé, bien dérouté, bien fatigué, le jeune moi se risque (bien obligé) à en placer une : Z'ont taillé dans mes réponses!

 

Peu convaincant certes, n'empêche, paf  dans le mille ! Le grand boss ne s'est-il vu lui-même crucifier pas plus tard que la semaine précédente par un grand hebdo féminin ? Le grand boss a eu en effet la générosité, la gentillesse, l'humour, la naïveté et l'imprudence de les recevoir, plumitifs, photographes & co, en son chouette sweet home de Neuilly sur Seine. Ma maison socialiste est aussitôt passée en couv, et ironiquement développée sur huit pages, salle de ciné privée, sauna etc...

 

C'est dire si le rédac novice s’en trouve finalement un, de papa compréhensif. Pouvait presque pas mieux tomber : l'homme au monde le mieux à même de comprendre ce qu'une blessure de communication, de trahison, de manipulation, peut avoir de profondément douloureux. Sans compter ce qu'on s'en veut ! Ah je sais, les salauds,  moi aussi ils m'ont encore. Mais on apprend à faire gaffe. T'es jeune, tu vas apprendre.

 

Consolation, conseils, renifleries. Et on sort finalement du bureau, bras de Papape autour du cou du gars Ancolies qu'on remarque légèrement chancelant rapport à toutes ces émotions.

 

Tiens ? Qui précisément en cet instant déboule notablement excité de l'escalier, brandissant lui aussi (c'est une manie) l'interview incriminée ? Mince, l'un des associés de mon pote papape ! Viendrait quand même pas rompre cet instant de pardon, d'encouragement et d'harmonie ? Ben si on dirait ! A même l'air plus que furieux.

 

- Non mais t'as vu ça, t'as vu c' qu'il a... ?!! éructe l'Associé  hésitant lui aussi entre fureur et incrédulité.

- Tssss... C'est bon c'est réglé. Il est jeune, il apprend !  rétorque Papape apaisé.

- T'es sûr ?!

- Bien sûr ! Pas vrai Papa que t'apprends ?!

- Sûr ! je m'empresse. 

 

Sauvé. Nonobstant le respect que je lui porte, je lui adresse in petto un chaleureux Merci Vieux frère.  

 

Notez que l'Associé saura prendre sa revanche lors d'un prochain épisode. Notez également que ce salopard de Ancolies omet de préciser qu'il a lui-même rédigé l'article débile de a à z, questions réponses, ceci pour la raison que le journaliste en charge du dossier était en grave dépression et totalement hs. Mais j'ai pas menti, les responsables du zagazine ont en effet taillé dans mes conneries. Merci les responsables pour l’élagage, Papape aurait sans doute implosé.

 

 

 

3 /  Sa Majesté Antoinette

 

J'ai 20 ans la vie est belle, le soleil vient de fleurir... (difficile, 17 points). La vie je sais pas, mais Antoinette si ! Super belle, super mieux que tout ça. Elle a vingt ans elle aussi, elle est moitié italienne anglaise et française, et j'ai pas de mots pour décrire sa peau mate et ses cils satinés. Bref, un ange en permanence bronzé avec lequel je passe huit ou dix bonnes et belles heures de mes journées. Super-Starlette et moi, on est entrés ensemble stagiaires chez Papapub, avant d'être trois mois plus tard définitivement engagés par Sa Sainteté, moi rédac, elle graphiste. Et je ne vous dis pas qu'elle est fille d'un important client de l'agence, sinon elle va être fourieuse et m’arracher les yeux. Mais ça change rien à toutes ses qualités. D'après moi, elle en fait même un peu trop dans la brusquerie. Mais qu'est-ce que j'en sais après tout ? Je suis pas reluqué en permanence par des colonies de mâles baveux moi.

 

Dans cette agence, y' a un directeur de clientèle rigolo et sympa, et qui ressemble comme deux gouttes d'eau aux trois mousquetaires réunis. Il vient nous voir souvent, nous les tout jeunes créas (pour créatifs). Il se moque. Il dit : je paie plus d'impôts par mois que vous ne gagnez par an. Ah ah ! Ouais ! ben moi j'ai plus de beauté dans ma journée que toi dans toute ta sainte année ! je riposte en silence. C'est qu'il se pointe pas là par hasard le traîne-rapière ! Sublime Antoinette évidemment. Il est pas le seul notez. C'est plutôt ceux qui font pas les beaux qu'il faudrait compter. Ça bégaie sérieux dans le coin. Bégayez les gars, pédalez trébuchez mais on touche pas. Antoinette est à moi. Voilà c'est comme ça.

 

Entre nous, ami lecteur, ce serait mieux si c'était vraiment comme ça. En réalité on flirte quoi. En réalité l'Antoinette m'aime bien et surtout je lui sers de garde-corps et peut-être aussi de garde-cœur. Du coup elle est moins obligée d'être agressive et repousser les autres zozos tout le temps. Ceci grâce au chevaleresque bibi, dit Le Naïf. Bref je lui fais des vacances et la belle dame m'en récompense en témoignant d'une petite tendresse à mon endroit. Bon, je vous rassure, elle prend cependant soin de me balancer une bonne vacherie à intervalles réguliers, histoire de rappeler qui tient la laisse.

 

Super-Starlette et Garde-Pipi bectent dans les petits restos de St Germain des Prés, où je la protège aussi des salades de tomates qu'elle a en horreur.

- Salades de tomates, t'es sûr de toi ? j'aurais penché pour  les oeufs mal cuits.

- Nan ! La phobie des oeufs mal cuits, c'est Elvira, et ça se  passe dans des petits restos de Neuilly. Suivez un peu mon vieux.

- Scuse.

Où en étais-je ? Aaaaargh Antoinette !!! (quoique je ne me sois jamais habitué à son prénom).

 

Une fois j'en fais une bonne, et pas très élégante je le crains : je l'invite à dîner chez ma mère. L'institution familiale se charge de tout et, au jour dit ils sont venus ils sont tous là. En grande tenue. Pensez ! non seulement dans la famille on fait ça bien, règles, réjouissances, apparat, tout ça, et en plus que là c'est du jamais vu : le muet (encore moi) ramène une meuf à la maison. Y' a de l'annonce officielle dans l'air ! Sacré cachottier va ! tu nous en auras fait voir hein, des pas belles des pas mûres, mais ouf, le muet rejoint les hommes épais. Alléluia ! Sauvé le gars !

 

Las ! Avant sa fin éternelle, parfois la peine est longue.   Et les malheureux hôtes familiaux en seront pour leurs frais alimentaires et vestimentaires. Ben non, pas de présentation particulière, pas d’annonce de fiançailles, juste une bonne copine et une bonne soirée, qu'est-ce que vous imaginiez ?

 

Et pourquoi t'as fait ça, espèce de salopard ? T'es pervers ou quoi ? D'immenses nuages de déception flottent maintenant dans le triple-salon. Même l'insupportable musique classique s'est tue. Les invités quittent attristés la soirée irrésolue. Personne n'en montre rien, entre gens du monde.

 

A vrai dire, je sais pas bien pourquoi Antoinette a joué dans la bague (blague). Et moi alors ? Je sais, c'est pas gentil et même pas drôle. Bon, faut pas exagérer, sont quand même pas tous partis en pleurant et se flagellant. Et puis forcément Antoinette leur avait bien plu. Et comme l'espoir fait l'homme, l'annonce sera peut-être pour la prochaine fois.

 

- C'est ça, t'as fait ça pour leur rendre service en fait ?!    T'as  fait ce dîner pour les autres ?

- Nan ! Pour moi. Parce que j'étais super amoureux d'elle, et fier et heureux des privilèges qu'elle daignait me dispenser. Parce que c'était moi le coq d'Artaban. Parce que je la rêvais et essayais de l'emmener plus loin avec moi. Voilà pourquoi j'ai fait ça.

 

Et maintenant, l’événement Messieurs Dames. Une nuit sur son épaule (9 pts). Eh oui, ce soir Antoinette est dans mon lit.

 

Non Antoinette n'est pas une chanson. Elle est là, dans mon lit chez moi, entre mes bras. Bon, hélas pas exactement entre mes bras. A vrai dire je sais pas bien. C'est un peu confus son histoire, ses raisons de me demander de dormir chez moi, soi-disant qu'y aurait affluence dans le palais munificent de ses parents où elle crèche d’ordinaire. De toute façon, j'ai les miennes, de raisons. Sa Majesté Antoinette ! rien que ça. On dort ensemble. La semaine précédente, en planifiant le plan, elle m'a demandé de pas la toucher. Alors je la touche pas, enfin pas plus que d'hab. Le lendemain matin et dix milliards d'années plus tard, je me demande toujours si je suis con ou quoi. Et comment je suis pas devenu dingo ? Bah, sans doute je l'étais déjà.

 

Vingt ans après, vingt ans après nos vingt ans, j'ignore parfaitement où chevauchent les mousquetaires réunis, mais il se trouve que je la croise dans la rue, Antoinette évidemment, pas Milady, aux bras de son renommé mari. Moi je pousse mon petit Fiston dans son petit landau. Suite à l'inopinée rencontre, on déjeune elle et moi quelques jours plus tard dans un resto levalloisien (on voyage dans ce chapitre pas vrai !) près de son agence de pub. Et comment va le boulot ? m'enquiers-je avenamment (de façon avenante quoi !). Du tonnerre ! en ce moment j'explose complètement !  elle m'explique. Et c'est bien vrai : ne vient-elle pas de commettre un film formidable où d'astucieux enfants dissimulent un gros monospace dans l'appètent potage aux vermicelles de leurs parents. Les consommateurs adorent et la profession salue.

 

Sans plaintes, rancœur ni gémissements vous pouvez me croire, je donne aussi des nouvelles. Là j'en suis à dix bonnes années de marginalisation mais on s'en doute pas, rapport à ma dignité sauvegardée et mon excellente présentation. Antoinette a du ma à associer. Associe même rien du tout. Toutes ces choses qui dépassent l'entendement. Oh non je lui en veux pas, j'en veux à personne. J'ai choisi et j'ai pas envie d'être un autre. Et moi aussi j'ai mes raisons de sourire.

 

Quoi d’autre ? Antoinette, reviens ! Tout est pardonné. Je n'ai pas changé, même si je me suis amélioré.

 

Variante : "  J'ai 20 ans, la vie est vieille  ".

 

 

 

4 /  Crampons et baskets

 

Saperlipopette ! Mais c’est qu’il va nous faire un infarctus, une apoplexie, une rupture d’anévrisme cet homme. Il s’étrangle, il implose, il fulmine, il s’étouffe. Qui ça ? Ben l'Associé furieux croisé il y a à peine quelques pages. Et c’est encore après moi qu’il en a on dirait. Il bafouille, balbutie, il en bégaie le malheureux : Tu tu tu ...vas pas jouer avec ça ?! parvient-il à articuler désignant d'un doigt autant outré qu’incrédule la paire de baskets que je suis en train de lacer.

 

Nous sommes dans les vestiaires. Dans un instant, le grand match de foot opposant l'équipe des Médias à la Nôtre va commencer. Nous on est la deuxième plus grosse Agence de Pub de Paris. Et qu'est-ce que j'y fais moi dans cette fine équipe ? C'est eux Monsieur le Juge, vingt fois, trente fois ils m'ont relancé, " Allez ! viens jouer quoi ! " Désolé les gars, le foot j'y connais rien ". Allez viens ! c'est pour rire quoi ! "  Bref, leur manquait quelqu'un et de la sorte harcelé, j’ai in fine cédé. Puisque c’est pour rire, peut rien m’arriver pas vrai ?!

 

Mais maintenant, dans les vestiaires, ça rigole plus. Tu tu tu... vas pas jouer avec ça ? Ben euh... y’ a un truc qui va pas ou quoi ? L'Associé n'en croit pas ses orteils. Plongeant en son sac, il balance à l'amateur que je suis une bonne paire de pompes à crampons (sa paire de rechange, précautionneux cet homme !). Hummm...,   à vue de pied, au moins cinq pointures de trop. Pffttt, rien à foutre. Tous ces gugusses dont moi, tous ces cirques et ces stades ! Pensez si je vais me biler !

 

Et nous voici sur le terrain. On peut pas dire, mon mentor m'a méchamment à l'œil. M'a judicieusement bombardé arrière gauche juste à côté de lui au centre, histoire de ne pas me lâcher d'une semelle verbale : Avance, recule, avance, recule, avance... Heureusement et providentiellement l'ensemble de l'action se déroule du côté des buts adverses.

 

Je leur avais bien dit. Jamais tâté de foot. Même pas le souvenir d'un ballon en récré. Mais ça paraît pas bien compliqué leur affaire, en plus que c'est pour rire.  Sauf que ça continue à pas se gondoler des masses : des orgueils, des ambitions, des frustrations, des carrières même peut-être sont en jeu (l'un des futurs ex-présidents du PSG est dans l'équipe, c'est du sérieux) ! Avance, recule, recule, avance... Suis la symétrie avant, bordel ! Recule avance... m'harcèle l'As des Ass. Merde ! je me serais jamais douté qu'un banal terrain de foot était aussi grand.

 

La cohérence veille, on a pas vu la queue d'un ballon quand l'As des Ass me vire en touche à la fin du premier quart d'heure. Pouffff... j'en pouvais plus, et mon petit doigt me dit que j’aurais pas pesé lourd face à un attaquant adverse. Sortie haletante, beaucoup plus essoufflée que vexée. Je m'aperçois ensuite dépité que je devrais attendre la fin des collectivités pour repasser par la case vestiaire récupérer mes chères baskets, mon blouson et mes clés.

 

Score final : on a gagné. 

 


 

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Ancolies

12-01-2017

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Premiers pas dans la profession appartient au recueil Nouvelles d'une vie

 

Tranche de Vie terminée ! Merci à Ancolies.

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