"Pour le meilleur et pour le dire" est une critique de film, Théatre, série mise en ligne par
"Paulette Pairoy-Dupré"..
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« Pour le meilleur et pour le dire »
Ce Samedi 9 octobre, Caroline Brésard, Roger Contebardo, Edouard Giard, Céline Perra et Tessa Volkine ont quitté la scène sous un tonnerre d’applaudissements après avoir savoureusement diverti le public du 40ème festival théâtral de Coye-la-Forêt dont les rires ont fusé tout au long du spectacle. « Pour le meilleur et pour le dire », une comédie co-écrite par Mélanie Reumaux et David Basant qui en a assuré la mise en scène, a tous les ingrédients du vaudeville. L’intrigue, une comédie de mœurs, un périple amoureux, repose sur un comique de situation voire un comique de répétition. Elle se nourrit de quiproquos avec des personnages quelque peu caricaturés, de beaux brins de fille en déshabillés sur des tenues aguichantes, d’hommes et de femmes qui se croisent sans se voir ou qui refusent de se voir se cachant dans la salle de bains faute de placard disponible, enfin un vocabulaire parfois grivois où l’on n’hésite pas à appeler « une aristochatte », une aristochatte, et des jeux de mots pour « le meilleur et pour le dire. » Quant à l’histoire... Reprenons quelques lignes du dossier de presse, « Quand une hypersensible, qui n’ose pas assumer ses intuitions tombe amoureuse d’un homme merveilleusement vulnérable qui se réfugie dans le non-dit, le malentendu peut les mener à la séparation sauf si l’entourage s’en mêle ou si la psychanalyse de le démêle. » Audrey a passé le cap des trente-cinq ans et souhaite être mère mais son compagnon, Julien, déjà père d’un petit Maxence n’est pas prêt pour une nouvelle paternité. Tous deux ont une histoire familiale compliquée ayant laissé ses traces, perturbant le présent de chacun et rendant la communication difficile. Audrey s’allonge sur le canapé du Docteur Mona depuis trois ans pour confier son mal être. De son côté, sur les conseils de sa meilleure amie, Coralie, Julien reprend la thérapie. Coralie est-elle même suivie de longue date pour addiction à diverses friandises. Mais ce que chacun ignore, y compris la thérapeute, c’est qu’ils consultent la même personne. C’est là qu’intervient Sacha avec ses gros sabots ou plutôt ses baskets dont il ignore si elles sont en coton ou en cuir et si le coton est d’origine végétale ou animale ! Sacha, le fils de Mona est un rappeur oisif n’ayant pas encore coupé le cordon ombilical et entretenant avec Maman une relation fusionnelle. On a beau être psy, on a aussi ses problèmes ! Si « la parole est au centre de tout », la confidentialité n’en reste pas moins capitale et si « tout peut se dire, tout peut s’entendre » rien ne doit sortir des murs du cabinet. Par la maladresse des uns et des autres, à laquelle Sacha n’est pas étranger, la confidentialité sera rompue engendrant une situation parfois ubuesque. Tessa Volkine campe avec brio une psychanalyste dévouée, débordée par une patientèle nombreuse à laquelle elle doit parfois répondre par téléphone ou recevoir en urgence. Les auteurs ne lui ont pas épargné les tics langagiers inhérents à la profession, les « oh... » et les « euh... », les « racontez... », « je vous écoute... », « on en reste là ... » et bien d’autres, sources de rires dans le public. Le décor est savamment conçu : un cube de toile aux murs transparents en guise de cabinet médical, qui par un astucieux jeu de lumière et de diapositives se transforme tantôt en café du coin, tantôt en rue passante ou encore préfigure le salon de Julien et aussi des portiques permettant les entrées et sorties plus ou moins fracassantes des protagonistes. Une comédie légère et pétillante, une histoire pleine de rebondissements, servie par une équipe de comédiens talentueux, enjoués et dynamiques. Un bien agréable moment de théâtre.
De cette comédie voilà mon ressenti aujourd’hui, si vous voulez bien « On en reste là. »
Le 10/10/2021 CR/PPD
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Pour le meilleur et pour le dire
appartient au recueil I-Chroniques
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Critique de Film, Théatre, série... terminée ! Merci à Paulette Pairoy-Dupré. |
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