"Onde de vie" est un poème mis en ligne par
"Aubussinne".non classique, moderne, vers libres,
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Onde de vie L’eau coule, s’écoule, vive, coule, Dans les fentes de la Terre Elle file dans les sables, disparaît calmement. L’eau coule, coule, goutte à goutte Dans les fissures du roc rompu par les combats, A la pointe des névés qui pleurent de leur fin, Dans les faibles barrages et les vieux murs qui rompent. Sur la paroi de mousse, elle perle toute douce, A l’aube de la source qui grossira plus loin. L’eau coule en cristal Sur le sommet des herbes à la rosée de l’aube, En de coquettes perles irisées d’arc-en-ciel, Sur les pétales des fleurs après la fine pluie, L’eau coule à grands flots Dans tous ses lits creusés après chaque bourrasque, Quand la vague s’écrase puissante et éphémère Forte en détruisant tout Et reflue sur le sable effaçant ses humeurs, Se fracasse violemment quand la Terre frémit. L’eau coule dans l’eau dans les mers très profondes, Entre tous les extrêmes, Le pur et tout l’impur de tous les sels dissous. L’eau coule partout quand la marée la gonfle, Radieuse et arrogante, attirée par là-haut. L’eau ne coule pas dans les comètes de glace, Dans les brumes qui naissent et les étangs qui stagnent. L’eau coule dans les pluies et les neiges légères, Dans les caches discrètes, sous le glacier qui sape, L’eau coule salée sous le bord des paupières, Coule rouge et ardente en chacune des veines, En gouttes sur la peau, Obscurcie au labeur ou perlée par les flots, Coule en verbes secrets dans toutes les cellules Le jour de la naissance du grand bassin fécond, Dans la bouche assoiffée. Comme la sève des arbres, l’eau jaillit de plaisir, Pour l’amour, pour la vie. L’onde coule, s’écoule, coule, N’est que grande course, furie ou poésie. Elle aime la faiblesse, la pente, la falaise, Les chemins tortueux, L’invisible, l’inconnu, le secret, l’incliné. L’onde cherche, l’onde bute, en dessous, en dessus Et trouve son chemin au clair ou à l’obscur. Quand elle coule beaucoup, déborde sur les terres Sans demander son dû ni son temps de retrait Elle semble s’égarer sans une fois se perdre. Peu importe le temps, l’eau se transforme en roc, En gambades de nuées sous le soleil qui darde. Elle façonne les verts, les sombres et les couleurs, Là, l’eau ne coule plus, en beauté elle s’installe, Comme dans tous les corps. Son plus grand ennemi est le feu sur la terre Qui s’abandonne en sable et annonce sa fin. Alors l’eau prend la fuite et traverse la mer, Ou s’en va dans le ciel… Puis attend patiemment pour revenir sur terre, Jamais où l’on pensait. Mouvement, intranquille liberté, L’eau ne veut vivre que la vie, L’eau est douceur, rudesse et divine beauté. _________________ MM / 10-16 02 2018 |
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Onde de vie
appartient au recueil Feuilles de pierre
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Poème terminé ! Merci à Aubussinne. |
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