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La nécessité d'écrire (l'hironde... - Inclassable

Inclassable "La nécessité d'écrire (l'hirondelle)" est un inclassable mis en ligne par "Ancolies".Inclassable mais non dénué d'intérêt

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La nécessité d’écrire (l’hirondelle)

 

La citation de je ne sais à peu près qui disait à peu près ça : si ce n’est pas vital, boucle là. Je ne sais pas moi, je ne suis pas un juge ni un critique, mais combien je vois de textes "forcés", et alors sans intérêt et creux. Vides. Sans sens, sans matière, sans poésie. C’est ça, les auteur(e)s se sont "forcé(e)s" la plume alors qu’ils étaient sans idées. La belle écriture est inutile et vaine si elle n’a rien à dire. Je préfère sans hésitation un texte mal écrit qui raconte quelque chose à une belle envolée lyrique vide. Et Dieu sait comme j’aime la beauté ! Les mots sont sans pitié, les mots ne pardonnent pas. Ils sont là ou pas. On peut mettre un couche de pinceau sur un tableau, aligner 3 accords de guitare, c’est déjà ça, mais les mots sont là ou pas. Je ne sais pas comment vous vous faîtes, moi j’écris lorsqu’un thème me vient, et alors ça sort tout seul. Je ne m’assieds pas devant mon écran d’ordi en me disant Tiens je vais écrire. Je n’aurais rien à dire. J’écris quand c’est nécessaire. Je vois des artistes, je vois des chanteurs dont j’aime le travail, qui se torturent la tête jour et nuit depuis 5 ans ou 7 pour trouver une nouvelle chanson à écrire. Ce sont eux-mêmes qui le disent. Ils ont déjà tant écrit, tant raconté ce qu’ils avaient sur le cœur. Et maintenant c’est la panne. L’inspi est capricieuse, l’inspi n’a pas de maître. L’inspi c’est une idée qui passe et hop ! qu’on saisit au vol. Nos muses s’amusent et sont nos maîtresses désinvoltes et infidèles. Nos muses n’en font qu’à leur guise et à leurs têtes aux jolis visages. On ne met pas les muses en cage. Ecrire n’est pas un métier c’est un art. Et avant l’art c’est pas l’art et après l’art c’est trop tard. A la gare comme à la gare disait sûrement le capitaine d’Orsay ou le commandant Montparnasse. Les gares de bien des poètes sont bien souvent désaffectées. Il n’y a plus de pigeon voyageur sur le quai demandé. Et les poètes chevelus s’endorment de rage, d’impuissance et de fatigue, la tempe sur la feuille blanche du poème ennemi. La musique elle-aussi est tyrannique. Je veux que tu sois géniale. Oui, mais si elle ne veut pas, si elle ne peut pas ? Combien d’œuvres inutiles ? On ne force pas l’art comme un coffre-fort, pas plus qu’on ne force l’amour. Tu ne m’aimes plus ma muse, laisse-moi en rade et va ton chemin. On force les destins ? Je ne crois pas mais il arrive qu’on soit maître du sien, qu’on possède le temps au creux de sa main. Dans l’acceptation, dans la simplicité. Non, si vous n’avez pas l’impérieuse nécessité d’écrire, posez vos plumes, laissez-les en paix de leurs encriers. Laissez votre clavier. Et prenez un livre, faîtes un tour ou regardez s’écouler le temps des sabliers. Ou encore guettez le ciel, peut-être un signe d’une hirondelle.

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Ancolies

07-09-2019

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La nécessité d'écrire (l'hirondelle) appartient au recueil Nouvelles du monde

 

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