"L'Ivoire Rouge ♪" est une chanson mise en ligne par
"Ancolies"..
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L’IVOIRE ROUGE Opéra individuel
Loin et triste du merveilleux soleil natal en exil dans la guerre du réel
Voiliers violents, hérons usés lune solitaire murmure des tambours éteints montagnes blanches cachées vagabond familier vers le sens et la beauté nécessaires
Le soleil natal
Bas le ciel, sur nos épaules des tunnels nos bras sans ailes, nos rues nos rôles sont réels
Où sont-elles les vallées qu'on croyait fertiles et où est-il le fleuve qui coulait idéal
Vois comme il est pâle le soleil natal
Dans des écoles nous nous rendons comme en exil années mortelles où tout nous vole, nous avale
Et nous allons intranquilles dans des villes sales où seule notre mélancolie est belle
Libre et seule, elle est le silence dans le bal libre et seule, elle cherche l'air d'avant le voile
Vois comme il est pâle le soleil natal
L'ivoire rouge
Nos tours de verre nos tours d'hiver nous entourent et nous enterrent nous attachent à nos tâches de guerre
Nos fronts sont nos propres frontières, nos mots sont aussi nos barrières et nos corps des corsaires restés à terre
Nous allons d'endroit et d'envers, nous allons d'écart et d'équerre tous de quart au débarcadère
Nous sommes nos sentiments déserts, nous sommes nos désirs solitaires comme hérons errent en états d'éther
Je déclare une part à la terre, je déclare une terre quelque part je déclare une part à se taire, je déclare nulle part quelque part
Nos droits mutilent ceux des rivières, nos lois civilisent nos civières chacun fier de ses fables de pierre
Nos auspices sont-ils de cancer, je cherche l'issue désuicidaire je cherche mon amour grave et nécessaire
Je déclare une part à la terre, je déclare une terre quelque part je déclare une part à se taire, je déclare nulle part quelque part Je déclare la guerre à la guerre, je déclare l'amour à l'amour que le sang brille, que l'enfant bouge, je déclare l'ivoire rouge
Les chercheurs d'air
Des néons pour des nuits, des rues pour des prairies des tours pour des tipis, métal sourd nos ponies
Des parcs courts, soumis, à court de grizzlys des parcs où les tribus des arcs allaient nues
Avant glorieux et beaux le jour et l'enfant de l'eau ici, avant, ici, avant nos corps assis
Est-ce qu'on est sur la terre des parures passagères des peintures sur des pierres, seulement des chercheurs d'air
Des néons pour des nuits, toujours des incendies sur des figures des cris, chevelures-graffitis
Et nous dansons aussi, sur des tambours meurtris cherchant les signaux, les sentiers des traîneaux
Et nous dansons ainsi, sur des tambours meurtris dans la neige noire fondue, à des victoires perdues
Est-ce qu'on est sur la terre des murmures de concerts sous des structures de fer, seulement des chercheurs d'air
Immensément petit, infiniment interdit, interdit d'infini traces qui s'enfuient
Infiniment privé, privé d'infinité, sur des chevaux rêvés grand petit homme à pied
Est-ce qu'on est sur la terre des soleils solitaires est-ce toujours qui aime perd, seulement des chercheurs d'air
Maudit dick
Brûlant le froid, brûlant l'effroi, brûlant de brûler l'espérance des beffrois les brûlures du désir, les chimères des navires, qu'en mer elles chavirent et se noient
Brûlant le fou appuyé à son mât, du désir de brûler une bonne fois les feux vénéneux, les refrains de croix, les feux, les fous, l'enfer, les croix
Hey dick, maudit dick, change de disque, de cantique, maudit dick j'étais innocent, j'étais pacifique, maudit dick
Et qu'en tempête il veuille l'asile, qu'en écueil il venge l'évangile qu'il communie avec l'hostile
Lèvres tendues, lasses et lisses, fièvre de l'ambre, des solstices qu'il aille muet et volubile Hey dick, maudit dick, change de disque, de cantique, maudit dick maudit rêve, maudit moi-même
Qu'il s'enivre, qu'il s'enivre au bal de vivre au bal des algues grises, des vagues qui se suivent, qu'il se livre qu'enfin il se délivre
Aux sables de l'aube, les filets déposent des âmes à la mer, des péchés mortels
Aux sables de l'aube, dans la vaste faute qu'haubans blancs et mauves à nouveau le sauvent
Hey dick, maudit dick, change de disque, de cantique, maudit dick je veux l'important, je veux l'impossible, maudit dick maudit rêve, maudit rêve, maudit moi-même
Les foulards de brouillard
Les foulards de brouillard peu à peu qui nous parent les foulards de brouillard peu à peu nous séparent
Lent curare, buvard nu, nénuphar, plumes de brume, ferry, phare, avaries bizarres aurores, satins, maculés par nos sentiments épars
Bras, drapeaux, cargos qui nous amarrent, rubans, fardeaux, bandeaux des étendards lambeaux fardés qui de nous s'emparent ce sont nos sentiments épars
D'où allaient nos regards aux allées de remparts ici déjà s'égare jonché de sentiments épars
Dans l'argile argenté des renards qui jouaient en nos anciens squares je vois nos sentiments épars
Les foulards de brouillard peu à peu qui nous parent les foulards de brouillard peu à peu nous séparent
Les hérons usés
Comme vieux flamants se querellent, et disparaissent les rebelles comme nos aigles tatoués aussi vont s'envoler comme demain nous serons résignés comme des hérons usés Comme ces oiseaux posés sur des arbres âgés et l'étang millénaire est d'essence et d'éther comme trop de peine, trop peu d'oxygène comme leurs forêts s'éteignent Comme ces hérons parés, force grêle et cendrée comme ils regardent au loin le château des humains comme leur monde souffre et saigne ils sont heureux quand même
On the moon again
Tranquille la mer, larges les critères creusés dans la pierre, sillons de poussières
Les pensées sombrent, les pensées plus sombres les ombres sans rien qui les retienne s'éclipsent, s'éteignent
On the moon again, où il n'y a rien d'important, rien qui ne m'atteigne on the moon again, simplement que l'on meurt quand même
Tranquille la dune pourtant de lacunes mon ami le sable, fidèle, inlassable
Rien de plus libre, on the moon again rien de plus seul, on the moon again
Lever aux chandelles, étoiles et échelles étendue profonde, offrande et fronde
Où tout mobile est inutile et comme va la ronde, je vais sans répondre
On the moon again, où il n'y a rien d'important, rien qui ne m'atteigne on the moon again, simplement que l'on meurt quand même
Laya la claire
L'ombre de l'ombre, de l'ombre de l'ombre là où sombre le sombre
Laya la claire, rive profonde je vagabonde, je viens vers toi
Laya la claire, ces mots qui songent sont faux mensonges pour toi
Les gestes transparents
Je prends des trains dans l'air, dans des gares passagères aux impériales ouvertes des tramways qui me plaisent je descends aux étoiles, aux nations uniques aux impasses infinies Aux souvenirs futurs, je croise des messages dans les lèvres des livres, dans les pages des visages dans les rêves sans rive, les pensées qui s'égarent qui vont sans crier guerre Je fais les voyages pâles, les trajets inutiles je suis d'autres suffrages négligeables et fertiles je sais que l'air est clair, si tu le sens, tu peux venir me faire les gestes transparents
Longue rencontre
Les forêts se livrent, les aveux gémissent pierres dures qui jaillissent, comme délivrance glisse
Comme fleuve s'abandonne, courant déraisonne recueille les arbres d'automne, emporte dans son lit
Buissons de myrtilles, piqûres aux chevilles âmes seules sur des tiges, secrets en lambeaux
Longue rencontre, lente distance, loin vers l'autre longue rencontre, loin, loin vers l'autre
C'est lutter contre, les vents, les songes besoins forts de partir, se taire et s'évanouir
C'est lutter contre, se taire et partir sur des voiliers faciles, sur des eaux rêvées tranquilles
Sur des voiliers faciles, des eaux rêvées tranquilles sans jamais tremper, l'ancre dans la réalité
Longue rencontre, lente distance, loin vers l'autre longue rencontre, loin, loin vers l'autre
Meurent les murs
Meurent, meurent les murs, les armées, les armures meurent les alarmes obscures meurent les murs, meurent les meurtrissures les rancœurs en nos cœurs meurent, rien ne demeure
Tout meurt, meurt l'ébène, comme l'albâtre qui saigne meurt la peine qui s'égrène, meurt la plaine tout meurt, rien ne demeure aux dernières demeures, le mystère meurt
Meurent, meurent les murs, les amarres, l'azur les bateaux sans voilure meurent les murs, meurent l'amer et l'impur meurent les peurs, les erreurs, tout meurt, rien ne demeure
Meurent les murs, meurent les jours meurent les murs entre les jours meurent les murs, meurent les jours dans l'air demeurent les murmures
Nos vies sont un jour
Nos vies sont un jour, un seul et même jour soupçonné mon amour, dans l'insomnie des jours nos vies sont un jour, un seul et même jour levé sur des faubourgs, traversés sans retour
Nos vies sont un jour, si long et si court si long et si court, qu'un jour long et court, n'ont plus cours et tout est alentour
Nos vies sont un jour, un seul et même jour chacun cherchant secours, chacun cherchant amour nos vies sont un jour, un seul et même jour aux pelouses tour à tour, de lambeaux et d'atours
Nos vies sont un jour, si long et si court si long et si court, qu'un jour long et court, n'ont plus cours et tout est alentour
Nos vies sont un jour, un seul et même jour un seul et même journal, s'écrivant sans escale
Soupçonné mon amour, dans l'insomnie des jours nos vies sont un seul jour, et j'y suis mon amour
Soupçonné mon amour, dans l'insomnie des jours dans le cœur des contours, dans celui des tambours nos vies sont un seul jour, et j'y suis mon amour
Plaisirs sans gouvernail
Aux cœurs nus les amours sans amarres les amures du hasard, l'azur sans fin et sans départ
Et rien ne se détache de qui va sans attache rien qui ne se cache, secrets écriés au corail
Plaisirs sans gouvernail, pour que rien ne s'en aille
Aux cœurs nus les amours sans amarres, sans fin, sans départ chaque instant de nous est quelque part
Chaque instant est de taille, nos regards sont nos rails par delà les murailles, les écrans, les batailles
Saluer les rites, les phares de passage les récifs qui voyagent, l'appel de nos propres sillages
Voix qui fasseyent, corps qui s'écaillent simples entailles aux cœurs nus heureux vaille que vaille
Plaisirs sans gouvernail, pour que rien ne s'en aille
Aux cœurs nus, les amours sans amarres aucun jour ne s'égare, chaque instant de nous est quelque part
J'accorde
J'accorde nos ponts levés, nos épées j'accorde nos rêves opposés, la paix, j'accorde chacun de son fossé j'accorde aussi les désoffensés, j'accorde que dansent nos coïncidences j'accorde nos patiences ignorées
Accordées, la souffrance avec l'insouciance accordées, la gaieté avec la gravité accordées, les légendes nouvelles les couronnes âgées accordés, maintenant, ici et jamais, maintenant, ici et jamais
J'accorde l'absence, la désapparence j'accorde l'urgence, j'accorde qu'elle s'élance, j'accorde le sens, j'accorde l'errance j'accorde le désir avec le bouclier, j'accorde l'immense, l'entité et aux peupliers le droit d'eux-mêmes disposer
Accordés les verbes partir et être accordés, précieux avec précaire accordés, les délais, les déliés accordés, maintenant, ici et jamais, maintenant, ici et jamais accordés
Himalaya
Parce que et son contraire sont dans le même panier tout heureux et lointains des environs lointains des fumées des oiseaux et des cris des avions et moi je fais, je souffre, je ris et puis je vole Du fond de ma faiblesse, j'ai remonté ma force de ma terre de péché, j'ai fait pousser des ailes je suis mon propre père et son fils en même temps et ma vie la neige pure d'une hirondelle Et dans la vallée pourpre des aubes qui se lèvent libres et tôt oublie tous les cortèges, Laya regarde-moi voler et pour une seconde infinie d'éternité tu auras mon amour nécessaire
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L'Ivoire Rouge ♪
appartient au recueil Ancolies
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Chanson & Slam ♪ terminée ! Merci à Ancolies. |
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