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L’amour avec des cons - Pause-Mélancolie

Pause-Mélancolie "L’amour avec des cons " est une pause-mélancolie mise en ligne par "Ancolies"..

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L’amour avec des cons

 

Il était une image. Celle que l’on se faisait de soi-même.  Comment savoir si cette image était vraie ou floue, justifiée ou fausse. Oui, était-t’elle éloignée de la profonde réalité ? Difficile à dire. La seule chose à laquelle nous pouvions nous fier était nos actes, tous nos actes, petits et grands si grands il y avait. C’étaient eux qui disaient tout de nous, en résumé si l’on était égoïste ou altruiste, crapuleux, corrompu et encore cupide et peut-être branleur, ou alors droit devant son miroir et ses baskets. Quoique dans ce dernier cas on n'utilisait jamais de miroir. C’était inutile et les miroirs il fallait les briser. Ces gens-là n’avaient pas besoin qu’on leur signale le score. Il était une fois cette image qui se réfléchissait d’elle-même, se baladait en ville des avenues aux recoins de rues ou sur la scène ou dans une entreprise, petit artisan ou multinationale. Même si nous savions pour une partie ce qu’elle offrait de nous, il y avait tout l’inconnu et cette image nous était à chacun inaccessible. Seul paraît-il un être nommé Dieu pouvait la déchiffrer dans toute son ampleur. Certains doutaient de l’existence de Dieu. D’autres y croyaient par tradition puis routine tandis que la roue dans son cadran tournait et s’ils étaient égoïstes ils le restaient. Il existait et heureusement multitude de personnes partout dans le monde qui pratiquaient la bonté sans être croyants. Cela ne les empêchait pas d’être des fervents. Peut-être beaucoup plus nombreux que les croyants pratiquants. Ils n’étaient rois de rien, ni rock stars ni tsars blancs ni présidents ni footballeurs ni boxeurs ni people de rien. Il en était sans classes sociales, de vicomte à roturier à misérable malheureux. D’eux provenaient moult actes d’intelligence active comme aimer ou se dévouer, l’intelligence active et les états d’exception, le plus souvent créatifs dans leur apport. Cette image était belle mais qui serait assez narcissique pour s’en revendiquer, même si certains tentent évidemment de se l’approprier. Parfois le dogme mène son combat contre la vérité. Les légendes sont plus belles, les légendes font rêver et nombre s’en trouvent élevés parce qu’elles leur permettent d’aller chercher le meilleur d’eux-mêmes. Le héron, me surnommaient les gars des groupes de rock, le muet disaient les joueurs d’échecs et de poker.

Pour être trivial, la mienne de légende regorge d’incohérences, bien minimes en réalité relativement au dessin de mon parcours. De toute façon, elle voyage peu hors de mon T2 la plupart du temps désert d’une quelconque présence étrangère. Légende méritée quoi cependant ces enjolivements et j’entends le cri de l’engoulevent. Engoulevent frais, vent du matin, vent qui souffle à travers les grands pins, joie du vent qui souffle marchons dans le grand vent, frais du matin. Où as-tu dormi ? Dans les grands pins, je le vois aux aiguilles encore accrochées à l’arrière de ta robe. Eh Phobie Tuesday, le lundi c’est oui et le mardi que nenni. Phobie Tueday, les jours impairs on s’ correspondance de Lilas à Florence. Florence, pourquoi m’as-tu bloqué ? Je t’avais dit pas de libido, seulement un verre de temps à autre pour parler de la vie, des poèmes hindous et de nos 2 fils. Tjepkéma pourquoi as-tu trahi ? Pourquoi tu n’ m’as pas dit avant que tu me suivrais n’importe où. Aux Etats-Unis, au Canada, en Asie, ou sur place à Paris. Encore ces images très contrastées en même temps que très floues. J’ai la mémoire qui flanche, j’ me souviens plus très bien, comment comment Florence a rencontré Blanche et Hortense. Etait-ce auprès d’un grand arbre noir un matin ou peut-être une nuit ? D’un ciel plein de fumée. D’un nuage gris les cendres sont tombées, des ornes et des trembles ont noirci comme la moitié de la nuit, et la tombe a été à moitié déracinée. Etrange colombe, tombent les bombes, tu voles éperdue, dans ce ciel perdu, étrange colombe, que la route est longue, il faut porter présent et passé. Que mes yeux se taisent, te retrouverai-je ? Quoi ? Quelle image était-il et quelle vallée est-elle ? Ce monde est une poêle à frire, un faitout glacé, un boîtier creux et vide, un cirque rebelle.

Mais tous les démunis pouvaient compter sur notre soutien, nous les fervents, les âmes ardentes, nous les amoureux de la liberté. Hélas plus on s’efforçait de donner corps à nos idéaux, plus on se rendait compte à quelle point la corruption était profonde. Mais on y croyait tellement que même lorsqu’on réalisait vers quelle rhétorique creuse, trompeuse et sans espoir ces idéaux avaient viré, par voir quelle vermine grouillante se cachait derrière, on continuait quand même à y croire. L’Histoire telle qu’on nous l’avait apprise, c’était l’inévitable triomphe de ces merveilleux idéaux si puissants que sont l’égalité, la liberté, la justice et l’entier dévouement à la vérité dictée par l’Eglise ce denier point entre autres pour les lointaines Amériques. On y croyait. Et on savait, parce que l’on nous le rabâchait de la maternelle au lycée, que pour accomplir ces idéaux il fallait s’en remettre sans faillir aux vertus libérales tant glorifiées : travail, initiative, entreprise, courage sacrifice et foi. Là encore certains doutaient cependant. Personne n'avait la réponse. L’un des problèmes avec les âmes ardentes c’est que face aux trucs trop barrés pour être guéris avec de bonnes intentions, elles perdent pied. Révolution piège à cons, bicentenaire pourquoi faire, ouais j’ai des moments de colère, révolutionnaire pourquoi faire, l’amour avec des cons, à quoi bon ?

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Ancolies

26-07-2024

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L’amour avec des cons appartient au recueil Nouvelles du monde

 

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