"L'Allée du Roi" est une chronique littéraire mise en ligne par
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L'Allée du Roi
Françoise Chandernagor
Couvent des Ursulines, au début du XVIIIème siècle. Une vieille dame décide de revenir sur sa vie et d’écrire ses mémoires. Elle se nomme Madame de Maintenon, née Françoise d’Aubigné, et a eu un destin peu commun… L'histoire Née en 1635 dans une prison de Niort où son père était incarcéré pour dette, élevée tour à tour par une tante huguenote dans le Poitou, un père aux mœurs peu recommandables en Martinique, et une mère peu aimante qui tente de survivre avec ses enfants dans la misère ; placée ensuite dans un couvent puis mariée à un poète infirme de vingt-cinq ans son ainé, Françoise d’Aubigné accèdera à la fin de sa vie aux plus hautes sphères en devenant Reine de France. C’est dans cette histoire extraordinaire que Françoise Chandernagor nous emmène, en prenant le parti ambitieux et réussi de se glisser dans la peau de son héroïne, et de mêler aux évènements les émotions et les pensées les plus intimes de cette dernière, donnant ainsi à ce roman historique une profondeur rare dans le genre. On connait tous plus ou moins Madame de Maintenon, maitresse du Roi Soleil et réputée pour son austérité. Mais l’angle de vue proposé par Françoise Chandernagor, une biographie romancée, écrite à la première personne et fondée sur un incroyable travail de recherche (notamment sur sa correspondance), permet non seulement de se plonger dans ses racines et dans sa jeunesse, mais tente de mieux comprendre cette femme qui a joué un rôle dans le plus grand règne de l’Ancien Régime. Sous une plume fluide et juste, qui retranscrit parfaitement le style de l’époque, Madame de Maintenon prend vie… Mon avis En tant que mordue des romans historiques, j’ai forcément aimé L’Allée du Roi parce qu’il nous plonge dans une époque, avec ses mœurs et ses travers, et nous fait rencontrer des personnages hauts en couleur qui ont vécu des siècles avant nous. Mais son format lui donne une dimension plus profonde et plus introspective que la plupart des œuvres de ce genre. En s’intéressant de plus près à la psychologie des personnages, il leur donne une humanité qui nous les rend plus proches et plus attachants ; Louis XIV n’est plus le grand roi des manuels d’histoire, mais un homme, séducteur, égocentrique, autoritaire, parfois touchant, et parfois un peu dépassé par sa lourde tâche ; Madame de Maintenon n’est pas qu’une sévère dévote, mais une femme aux multiples facettes qui toute sa vie, a cherché qui elle était. J’ai particulièrement apprécié tous les passages où elle revient sur ses défauts, sur ses faiblesses, expliquant de quelle manière ils ont en partie déterminé son destin, racontant comment elle a cherché au fil des années à les combattre, pour tenter de devenir meilleure. C’est, au-delà de l’histoire de la vie de la maitresse de Louis XIV, la quête de toute une vie pour trouver le bonheur et la sérénité, et la lutte acharnée que l’on mène contre ses propres faiblesses qui nous empêchent d’y accéder Tout en racontant la vie d’une femme au destin hors du commun, Françoise Chandernagor dresse un portrait universel, juste et touchant. On sent que l’auteur éprouve une grande tendresse pour son personnage, qu’elle parvient à nous transmettre. (Et puis, Madame de Maintenon, c’est quand même une femme qui réussit à séduire le Roi Soleil à presque quarante ans, et à se l’attacher, lui si volage, au point qu’elle deviendra la première maitresse royale devenue épouse du Roi...! ) Si l’on ajoute à cela la qualité remarquable de son écriture ; le nombre important de pages du roman et les quelques longueurs qu’il comporte parfois ne doivent pas faire peur : c'est une perle à ne pas rater ! |
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L'Allée du Roi
n'appartient à aucun recueil
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