"Je me suis évadé d’Auschwitz" est une chronique littéraire mise en ligne par
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Je me suis évadé d’Auschwitz
Ce roman autobiographique a été écrit par Rudolf Vrba et publié en 1998. Il raconte, comme l’indique déjà clairement le titre, l’évasion du camp de concentration d’Auschwitz de l’auteur en 1944.
L’histoire se déroule en Slovaquie, chez Rudolf Vrba, le narrateur interne. C’est en partant et en essayant de fuir les menaces antisémites qu’il se fait repérer et arrêter par un agent de police. Il est ensuite envoyé à Auschwitz où il effectue différents travaux, avec en tête toujours l’idée de partir. Dans les différentes rencontres qu’il fait, il y a celle d’Alice.
« Parce que trois boutons manquaient à sa veste rayée de détenu, Yankel Meisel mourut le 17 juillet 1942, jour où Heinrich Himmler visita le camp d’Auschwitz. »
Le roman commence avec une annonce, même une courte présentation de la vie d’Auschwitz, l’élément principal. Puis l’histoire suit avec une analepse qui revient au temps où il habitait chez sa mère, au début de la guerre, et les événements sont racontés ensuite suivant la chronologie, le tout à l’aide d’une narration presque indifférente, particulièrement objective.
Dans cette autobiographie, l’auteur contribue à la mémoire de la Shoah en racontant son récit. Il dénonce la vérité, dans ce livre et aussi par des témoignages ultérieurs. Il raconte aussi qu’il avait rendu un rapport à la préfecture pour dénoncer la vie au camp d’Auschwitz, peu de temps après son évasion.
Dès le début du roman, l’auteur fuit. Il échappe constamment à la police jusqu’à ce qu’il soit arrêté. Arrivé au camp, il pense déjà à son départ, et ce jusqu’à son évasion. Un élément important qui a guidé Rudolf Vrba était sa volonté de vivre : « Si j’ai survécu, c’est que j’ai refusé d’accepter de mourir à Auschwitz. » C’était un homme pugnace qui a fait face aux difficultés sans se décourager. Il a su utiliser son intelligence pour s’en sortir et satisfaire son désir de vivre, et aussi pour tenter de stopper le massacre en faisant connaître la vérité, grâce à son rapport.
« La solution Finale résidait dans son secret, dans son impossibilité, à raconter. Je me suis évadé afin de faire cesser la croyance en l’impossibilité et d’arrêter les meurtres. »
D’un point de vue historique, ce roman est très riche en renseignements sur Auschwitz, avec les observations et les émotions de l’auteur. Comme il y a vécu pendant deux ans, Rudolf Vrba a eu droit à travailler dans différents domaines, comme le fait de transporter des sacs lourds, de trier les vêtements des déporté-e-s, d’aider ces dernier-e-s à descendre du train à l’arrivée et il devient aussi « prisonnier au poste de secrétaire du camp de mise en quarantaine pour hommes ».
Entre 1942 et 1944, Rudolf Vrba a côtoyé beaucoup de personnes différentes. Une de ses rencontres est celle d’Alice, une jeune femme tchèque dont il est tombé amoureux au premier regard. Elle devait l’aider, lui et d’autres détenu-e-s, à se révolter contre les autorités du camp. Mais cet échec marquera la fin de leur liaison.
« -Nous nous retrouverons chéri, nous nous retrouverons et ce sera merveilleux. Mais si cela n’était pas… c’était merveilleux. »
J’ai été attirée par ce livre pour son titre et son genre. Je suis passionnée d’histoire, et notamment de l’histoire de la Shoah. Alors c’était fatal que je le lise et je n’ai pas du tout été déçue. Le récit est très romancé et très touchant. Et c’est avec ces paroles que Rudolf Vrba termine ce livre : « Je ne peux pas oublier Auschwitz. Mais je ne peux pas non plus oublier le pays des Beethoven, Mozart et Mendelssohn, Kant et Hegel, Goethe et Thomas Mann, Einstein et Heisenberg, même s’il m’est parfois difficile de croire que le même pays ait pu produire les sommets de la barbarie et les sommets de l’humanisme. C’est par égard pour cette autre Allemagne que je demande l’exécution des coupables. […] Il ne s’agit pas simplement de punir des criminels, mais de purger la conscience d’une nation publiquement. […] Faisons en sorte que ces méthodes ne soient plus jamais imitées, que plus jamais des êtres humains d’aucune nationalité ne dégradent leurs semblables. »
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Je me suis évadé d’Auschwitz
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