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Café Society - Critique de Film, Théatre, série...

Critique de Film,  Théatre, série... "Café Society" est une critique de film, Théatre, série mise en ligne par "Benadel"..

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Café Society

      « Café Society », le dernier opus de Woody Allen, est le nom d'une association bon chic bon genre situé dans la Grande Pomme qui sert de prétexte à un film véhiculant la nostalgie du clinquant désuet. Durant les années d'avant-guerre, l'association était fréquentée par une gent riche et pédante. Des individus enveloppés d'un paraître élégant, le sourire factice aux lèvres et aux airs gourmés, se rencontraient pour danser sur des airs de jazz, se sustenter ou boire un verre. L'envie hystérique que des divas hollywoodiennes et des personnes riches et influentes se joignissent à eux en était la raison avouée ou non.

    

     Ce long métrage qui traite des problèmes existentiels aurait pu, soit tomber dans la guimauve larmoyante, soit appuyer sur les ficelles de la crapulerie et du crime impuni, soit encore s’appesantir sur les vicissitudes d'une famille juive dont l'un des deux fils est un scélérat et l'autre un ambitieux.

   

     Bobby (Jesse Eisenberg) satisfait son ambition cupide en s'associant avec son frère Ben (Corey Stoll) dans la gestion d'un établissement nocturne new-yorkais qui chatouille le haut de gamme. Et lorsque ce dernier est mis à l'ombre, il y est le roi. Ayant eu la malchance de s'être épris d'une sylphide dont le feu diabolique brûle les vingt-cinq années de mariage de l'oncle Phil, (Steve Carell), l'amour de Bobby se consume dans le cœur de Veronica, dite Vonnie (Kristen Stewart). Mais de ses cendres naîtra l'union passionnel avec une autre Veronica (Blake Lively). Toutefois, entre l'attachement à sa dulcinée légitime et son attirance pour son premier amour, ses sentiments tanguent lorsque Vonnie fait une apparition fortuite dans son cabaret huppé.

   

     Woody Allen a peint le scénario avec détachement et légèreté. Même les situations passionnelles paraissent légères. En outre, son film est parsemé d'une bonne dose d’hilarité jouissive. En voici quelques exemples qui ne sont pas exhaustifs. L'extravagance jubilatoire des propos qui se tiennent lors du face-à-face de Candie, l'apprentie catin, (Anna Camp) et un Bobby, fraîchement débarqué à Hollywood. L'outrance joyeuse qui se dégage de l'épanchement des sentiments de culpabilité de Evelyne (Sari Lennick), la sœur de Bobby, lors d'un tête à tête avec son époux Léonard, (Stephen Kunken). Le burlesque réjouissant qui atteint le summum avec cette scène entre les parents de Ben (Jeannie Berlin et Ken Stott): apprenant la condamnation de celui-ci à la chaise électrique, les deux se lancent dans un débat surréaliste sur le changement confessionnel de leur progéniture aux abords de sa mort.

    

     Guidé par une voix off à peine ironique et une musique de jazz faussement dramatique, le film, de par le jeu des comédiennes et comédiens, baigne dans une douceur tragique qui a régalé le cinéphile que je suis.

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Benadel

26-05-2016

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Café Society appartient au recueil I - Chroniques

 

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