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Biographie de Boris Vian

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Boris Vian

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Briséis

Biographie

France | | Homme

Boris Vian

(1920/1959)

 

Boris Vian, né le 10 mars 1920 et décédé le 23 juin 1959, est un écrivain, poète, parolier, chanteur et trompettiste. Ingénieur de l’Ecole Centrale, il est également scénariste, traducteur, et acteur.

Enfance

Son père, Paul Vian, épouse sa mère Yvonne Woldemar-Ravenez, une riche héritière, en 1917. Les Vian ont assez de fortune pour que Paul n’ait pas à travailler. Ils vivent dans un très bel hôtel particulier dans les Hauts de Seine, ou naitront Lélio (en 1918) , Boris, Alain (en 1921) et Ninon (en 1924) . Ils mènent une vie insouciante avec chauffeur, jardinier, professeur à domicile. Le crash de 1929 les oblige à migrer dans la maison du gardien tandis qu’ils louent leur belle villa à la famille du petit Yehudi Menuhin, prodige du violon qui invite les Vian  à venir l’écouter lors de ses concerts à Paris. Cela ravit Yvonne, elle-même musicienne. Ce sont les seules sorties où elle ne s’inquiète pas pour ses enfants, car étant d’un naturel anxieux et autoritaire, elle s’arrange toujours pour que les jeux de la fratrie lui permettent de les avoir toujours autour d’elle. (comme Clémentine, la mère de L’Arrache cœur. )

A douze ans, Boris attrape une angine infectieuse, qui provoquera des rhumatismes articulaires aigus et une insuffisance aortique. Il sera alors surprotégé par ses parents, élevé dans une bulle, comme Wolf de L’Herbe rouge. Paul construit une salle de bal ou ses fils peuvent organiser des bals sur place,  ce qui rassure Yvonne mais coupe encore plus Boris du monde.

Etudes, guerre, jazz

Après son baccalauréat et les classes préparatoires, Boris entre à l’Ecole Centrale en 1939. Parallèlement, il apprend à jouer de la trompette et monte une petite formation avec ses deux frères, Lélio à l’accordéon et à la guitare, Alain à la batterie, d’abord pour animer les surprises-parties, avant de rejoindre le Hot Club Jazz de France. Ils font partie d’un petit groupe d’amis qui compte Michelle Léglise, avec laquelle Vian se marie en 1941. Elle l’initiera à l’anglais en lui traduisant des passages de roman et des chansons de jazz. Ils auront deux enfants, Patrick en 1942, et Carole en 1948.

Le jazz et les fêtes sont un moyen de compenser l’ennui que lui procurent les études à Centrale, dont il sera diplômé en 1942. Bien qu’étant un élève sérieux, il ne cache pas son mépris à l’égard de ces cours « donnés par ces professeurs idiots qui vous bourrent le crâne de notions inutiles, compartimentées, stéréotypées (…) Vous savez maintenant ce que j’en pense de votre propagande. De vos livres. De vos classes puantes et de vos cancres masturbés. » Il écrit également des poèmes et des morceaux de jazz. Son travail d’écriture doit beaucoup à sa femme Michelle et à l’ambiance générale de la famille Vian, ou l’on fabrique jeux de mots, contrepèteries et calembours.

De l’ingénieur à l’écrivain-compositeur

 

A partir de 1943, Vian se met à écrire plus sérieusement, tout en devenant un trompettiste confirmé. Il rédige son premier roman, Trouble dans les andains, qui sera publié en 1966. En 1944, son père Paul est assassiné à son domicile dans des circonstances mystérieuses. Un an plus tard, Vercoquin et le plancton sera accepté par Gallimard, grâce à Raymond Queneau qui devient vite un grand ami. Vian fait également la connaissance de Sartre, Beauvoir, Camus et de toute l’équipe de la revue Les Temps Modernes dans laquelle il publiera la « Chronique du menteur ». Il participe à la naissance du légendaire Saint Germain des Prés, fréquente ses « caves à jazz ». Il est à cette époque sur tous les fronts : en plus de l’écriture et de la musique, il s’adonne à la traduction, à la peinture et aux arts plastiques.

En 1947, Vian abandonne définitivement son métier d’ingénieur. Il publie L’Automne à Pékin, L’Ecume des Jours, et sous le pseudonyme de Vernon Sullivan, Les morts ont tous la même peau et J’irai cracher sur vos tombes. Il fait passer Sullivan pour un écrivain américain dont il serait le traducteur. Vian se lance dans une campagne acharnée pour faire parler de  J’irai cracher sur vos tombes qui ne se vend pas beaucoup, ce qui a pour effet de faire naître la suspicion sur l’identité de l’auteur de l’œuvre. Le roman est attaqué en justice pour outrage aux bonnes mœurs, et Vian pour brouiller les pistes le traduit intégralement en anglais. Si L’Ecume des Jours ne remporte pas le succès escompté, les ventes de J’irai cracher sur vos tombes s’envolent. Il finira par avouer que lui et Sullivan ne font qu’un : le roman sera interdit en 1949, et son auteur condamné à une amende de 100000 francs. C’est une période de crise financière et personnelle pour Boris, poursuivi par le fisc, et dont la relation avec sa femme Michelle s’étiole de plus en plus. Ils divorcent en 1952.

Fin de vie

Après quatre ans de rédaction, il met enfin un point final à L’Arrache-cœur, que Gallimard refuse, malgré le soutien de Queneau. Il sera donc publié chez Vrille en 1953 dans l’indifférence totale des critiques et des lecteurs. Vian continue de traduire des œuvres, de composer des chansons et d’écrire des poèmes.

La même année, son entrée au Collège de Pataphysique marquera la fin des années noires. Le verdict sur les œuvres de Sullivan est annulé. Un an plus tard, Vian épouse Ursula Kubler, une danseuse rencontrée en 1950.

 En 1955, il enregistre son seul disque, et part ensuite en tournée. Il sera assez mal accueilli en province, notamment à cause de la chanson « Le déserteur » qu’il est fortement déconseillé de diffuser sur les ondes.

Un grave crise d’œdème pulmonaire le terrasse en 1956, année de la réédition de L’Automne à Pékin, sans beaucoup plus de succès que la première fois... Pour oublier sa maladie, Vian accepte un travail de directeur artistique à plein temps et multiplie les écrits, les traductions, les chansons, les piges.

Le cinéma s’intéresse à J’irai cracher sur vos tombes. On demande d’abord à Vian de collaborer, mais il sera finalement écarté. Vian dénonce publiquement le film et déclare qu’il souhaite que son nom soit enlevé du générique. Il se rend tout de même à la première projection privée, le 23 juin 1959. Il s’effondre quelques minutes après le début du film et meurt d’une crise cardiaque sur le chemin de l’hôpital.

 

Principales œuvres

Romans parus sous son nom

 

1946 : Vercoquin et le Plancton (1946)

1947 : L'Écume des jours (1947)

1947 : L'Automne à Pékin (1947)

1950 : L'Herbe rouge (1950)

1953 : L'Arrache-cœur (1953)

 

Romans parus sous le pseudonyme de Vernon Sullivan

1946 : J'irai cracher sur vos tombes

1947 : Les morts ont tous la même peau

1948 : Et on tuera tous les affreux

1950 : Elles se rendent pas compte (1948-1950)

 

Romans parus à titre posthume

1966 : Trouble dans les Andains (1942-1943)

 

Recueils de nouvelles

1949 : Les Fourmis (1949)

1965 : Les Lurettes fourrées (1948-1949)

1970 : Le Loup-garou (1945-1953)

Sources:

wikipedia.fr

http://fr.scribd.com