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Un jour D (sans toi j’ fais qu’... - Inclassable

Inclassable "Un jour D (sans toi j’ fais qu’ des)" est un inclassable mis en ligne par "Ancolies".Inclassable mais non dénué d'intérêt

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Un jour D  (sans toi j’ fais qu’ des)

 

Aujourd’hui j’ai joué aux échecs. Faux, je n’ai pas joué, c’était un jour D, j’ai déjoué. Alors  j’ai enchaîné, j’ai déchaîné, j’ai déchanté, j’ai désécrit, j’ai déréalisé ma journée et j’ai décompris. Sans doute un souci me trottait dans la tête, c’est bon je sais parfaitement lequel. Telle Pénélope j’ai débrodé et j’ai détapissé. J’ai débaptisé, j’ai trahi, j’ai déconstruit, j’ai déshonoré la journée et la 7ème armée. J’ai déroulé la déroute, j’ai défait coûte que coûte. J’ai déglingué des carlingues neuves, j’ai dézingué d’anciennes veuves, j’ai déconné sans m’arrêter. J’ai dépassé les bornes et les lignes autorisées, j’ai encore défait de mon mieux. J’ai défendu de marcher sur les pelouses allouées j’ai dédéfendu l'unique veuve qui restait et l’opprimé ainsi que toutes les causes bafouées. Cela n’a pas été dur. J’ai défait rouler des dés pipés, j’ai détriché. J’ai déterré la hache de Sienne et décrié Aline pour qu’elle revienne et ensuite j’ai délaissé rouler et laissé dérouler. J’ai dérêvé, j’ai dérivé, de visages en visages, de prisons en voyages. J’ai délaissé les autres, j’ai défait de mon mieux, j’ai décru avec la marée, j’ai démonté le mât, j’ai décapé le gris-vert des winches, j’ai délié les haubans bleutés qui maintenaient la machine. J’ai dépoursuivi mon but, j’ai démenti la vérité. J’ai délaissé faire, c’était ce qu’il y avait de mieux à défaire. J’ai déjeuné dans l’escalier et j’ai décordé les rampes des balanciers. J’ai débarqué chez toi, tu n’y étais pas, alors j’ai dépeint sur tes murs mes propres moisissures. J’ai dévisagé l’étranger, j’ai décoré sa plainte, j’ai défloré le champ, j’ai désherbé le sable, j’ai dédaigné t’entendre, j’ai dévu ta souffrance. J’ai descendu l’escalier, j’ai déciré mes bottes, j’ai remonté l’escalier, j’ai déchaussé de ses gonds ta porte. J’ai dessiné à la mine de plomb, j’ai déchiré l’entente avec un détestable aplomb. J’ai débattu sans écouter, j’ai déshooté d’un gauche adroit un ballon prisonnier. J’ai déviagé la maison des collines et celle du verger. J’ai décarcassé les bouchers doubles, j’ai décompté ce qu’il me restait de roubles. Vu mes états de services et de troubles j’ai délevé le coude et débarrassé le plancher parce que cela sentait mauvais, J’ai désiré, j‘ai détesté, j’ai désaimé. J’ai dédessiné le vent, j’ai dédécidé du temps, j’ai couru comme un dératé, j’ai désarçonné le jockey et le pâle frenier qui les pauvres n’avaient rien demandé. J’ai défreiné quand j’ai dévu la maréchaussée. Je me suis détenu comme il faut, j’ai déflanqué une rouste à la petite rousse que tout l’ monde appelle Mam' zelle Mousse. J’ai descendu les poubelles, j’ai remonté les poubelles, j’ai dérecommencé, j’ai tout foutu au lave-vaisselle. J’ai décimé à tout va et décidé que cela désuffisait et tout désarrêté là. J’étais las. J’ai déserté les barques à voiles, j’ai dépeint des étoiles, j’ai défilé à l’anglaise et à poil, j’étais mal. J’ai débarqué des mecs qui venaient en merco 10 plaques à l’épic’ rie sociale. Sans blagues et sans dec. J' vous jure qu' c'est vrai les mecs. J’ai débasculé la rambarde dorée, j’ai dérampé, j’ai dérapé. J’ai défisqué tes biens, j’ai déclaré l’éloge du rien, j’ai délogé celui qui n’habitait point. J’ai déclamé le tout-puissant, j’ai décruté 18 passants, j’ai dévalé la pente, j’ai désavoué l’amant, j’ai déregardé la pile en face. Je t’en voulais, j’ai détruit tes vinyles et ton sac écossais, j’ai décoré le lac perdu, j’ai désarçonné la saison et désamorcé le champion. J’ai débusqué la butte cachée, j’ai défermé la boîte, j’ai dépointé tous les ouvriers. J’ai demandé si j’avais tort, personne n’a répondu, ils étaient tous morts. J’ai demandé adieu, j’ai dédit nos mémoires, j’ai débrisé chaque miroir. J’ai défrisé ta mèche, ta toile cirée, j’étais de mèche, j’ai déplanté le plan B, j’ai décrété l’état d’absence, j’ai dégriffé ton absence. J’ai déploré sans réfléchir, j’ai dénié le premier soupir, j’ai désenchanté les fées et déniaisé la ribaude bien qu’elle ne fut pas chaude. J’ai désuivi les routes tracées, j’ai démobilisé les appelés, j’ai encore défait de mon pire mais ça n’a pas suffi. J’ai désaccordé des amis, j’ai déraisonnablement dénoncé des sermonneries, j’ai dédésamorcé des conflits, je suis dérentré chez moi pour ne pas me dévoir. J’ai désolé les uns, j’en ai déchassé d’autres, j’ai désolé chacun, cette route n’était pas la nôtre. J’ai décampé et défait état de mes notes et mes états de frais. J’étais bien parti j’ai défrayé la rubrique, j’ai défiancé ta sœur d’un beau parti plastique. J’ai défendu ta mère contre des zozos, j’ai déshumanisé des robots, j’ai défait le beau, j’ai détaché le seau, j’ai parlé au cheval et il m’a défendu de parler prusse. J’ai désappointé celui qui espérait, j’ai dénoué toutes les amitiés, j’ai déraciné le livre de son passé, j’ai déchiré les plages. J’ai défranchi le Rubicon et brandi des rubis à la con. J’ai désolément déçu des martyres, j’ai désagréablement surpris ceux qui croyaient encore à l’avenir. J’ai définitivement coupé les rivières d’avec tous les ponts, j’ai déménagé à coups de balai le faucon maltais, j’ai désespéré qu’on me laisse, je voulais être seul. J’ai débagué l’oiseau, j’ai délié le roseau, j’ai défié le moulin à eau, j’ai déclamé trop haut. J’ai dépeint le mensonge, j’ai déjoué les tours de garde et les songes, j’ai salué le soldat démobilisé, j’ai déminé le combat, j’ai déporté bas le feu la flamme. J’ai départagé ceux qui s’entendaient, j’ai démoralisé les pompiers japonais, tout le monde m’a détesté et j’ai dépensé toutes mes idées pour n’avoir plus rien à décider. Mais bien que j’aie décidé que cela suffisait j’ai découvert que non. J’ai dédit des promesses et déchiré et le collier et le courrier. J’ai déclaironné la victoire, j’ai déhissé le drapeau de la gloire, j’ai déboulonné la statue, j’ai détrôné le roi tout nu. J’ai déjoué les motos qui me filaient le train et j’ai dépris l’avion panaméen. J’ai dépisté un traqueur, j’ai démonté un moteur, j’ai déjeté les pièces détachées. J’ai désarmé l’obsédé, dépossédé celui qui n’avait rien, j’ai encore détaché le chien. J’ai détesté faire ça mais c’était plus fort que toi et rien. J’ai déplié, j’ai déployé, j’ai désisté, tout ça comme si de rien n’était. J’ai déplafonné les contributions, j’ai déplacé la révolution, j’ai fait tout ça à dessein, le soir j’avais déteint. J’ai demandé du vin, j’ai débu en cachette, j’ai dévoré du pain et j’ai caché l’assiette. Je me suis relevé et j‘ai dérobé ta porte secrète. J’ai demandé ta main, tu m’as dit oui et j’ai pris ça pour un oubli. Alors j’ai tout planté et déprédis ce qui allait s’ passer. J’avais eu une journée chargée et j’ai dédit au ciel soudain voilé " C'est bon j'attendrai plus demain". Et là j’ai désécrit le mot fin. Enfin.  

 

 

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Ancolies

11-07-2020

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Un jour D (sans toi j’ fais qu’ des) appartient au recueil Nouvelles d'une vie

 

Inclassable terminé ! Merci à Ancolies.

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