"Tom, petit Tom, tout petit homme, Tom" est une chronique littéraire mise en ligne par
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Tom, petit Tom, tout petit homme, Tom
Quatrième de couverture Tom a onze ans. Il vit dans un vieux mobil-home déglingué avec Joss, sa mère (plutôt jeune : elle l'a eu à treize ans et demi). Comme Joss aime beaucoup sortir tard le soir, tomber amoureuse et partir en week-end avec ses copains, Tom se retrouve souvent tout seul. Et il doit se débrouiller. Pour manger, il va dans les potagers de ses voisins, pique leurs carottes, leurs pommes de terre... Mais comme il a très peur de se faire prendre et d'être envoyé à la Ddass (c'est Joss qui lui a dit que ça pouvait arriver et qu'elle ne pourrait rien faire pour le récupérer), il fait très attention, efface soigneusement les traces de son passage, replante derrière lui, brouille les pistes. Un soir, en cherchant un nouveau jardin où faire ses courses, il tombe sur Madeleine (quatre-vingt-treize ans), couchée par terre au milieu de ses choux, en train de pleurer, toute seule, sans pouvoir se relever. Elle serait certainement morte, la pauvre vieille, si le petit Tom (petit homme) n'était pas passé par là...
Les personnages :
Une brochette de personnages atypiques avec un vrai parfum d’authenticité et une réelle empreinte contemporaine, qui bravent les tempêtes en se découvrant petit à petit pour nous emmener en bout de route sur les plages de l’optimisme.
Tom du haut de ses onze ans manie à merveille le système D comme débrouille, astucieux, audacieux, notre héros en culotte courtes n’en n’est pas moins attachant pour autant. De par son regard sur les gens qui l’entoure, mélange d’innocence et d’un esprit vif, mais aussi par ses attentions -quoiqu’il s’en défende et joue les faux petits durs (comme un petit gars de cet âge là)- auprès de ceux qui croisent sa route.
Joss c’est l’image de la jeune mère célibataire issue d’un milieu qui ne l’aide pas franchement à prendre ses responsabilités. Insouciante surement par contraste face au poids lourd qui pèse sur ses épaules, elle n’en est pas moins lucide (par intermittence tout d’abord puis de façon plus récurrente).Joss elle a un rêve « L’opération » pour qu’on la regarde dans le creux des yeux et non du décolleté, sur qu’après ça, sa vie va changer ! A renfort d’autres choix et de détours parfois pour y arriver…
Samy est celui qui ressurgit du passé, qui pour lui est loin d’être laborieux, parfum de looser qui colle à la peau, erreurs du passé et réflexes qui en découlent encore parfois ce n’est pas un mauvais bougre et il pourrait bien même être une pièce importante du puzzle.
Madeleine mamie esseulée de quatre-vingt-treize ans qui a pleurée toute sa vie tout ça pour récolter un prénom de gâteau, se retrouve quant à elle paumée au beau milieu de son jardin, et c’est pas Balourd et le Mité (respectivement chien et chat de leur état) qui vont la sortir de là, mais un petit homme qui sait…
Les voisins, Odette et Archibald en sont de sympathiques et non moins loufoques, malgré Captain Achab leur chat jaloux qui défend toutes griffes sorties son territoire, un jardin tenu amoureusement par notre couple qui n’avait pourtant à la base aucune prédisposition nil’expérience qui va avec, pour cultiver des plantations qui ferait le délice de chapardeur…
Une brochette atypique, qui se dévoile et se lie au fil du récit …
Mon avis :
Une histoire à croquer comme une tomate fraiche qui après s’être teinté de toutes les couleurs serait murît à point, comme ses personnages qui évoluent sous nos yeux, sous une plume vive et espiègle, ce livre est assurément aussi délicieux qu’une tomate. Simplicité avec juste ce qu’il faut d’humour et d’émotion pour en relever le goût ;)
Pour moi avec ce livre, Barbra Constantine, s’inscrit dans la lignée des vrais auteurs contemporains, elle croque ses personnages avec beaucoup de réalisme, sans rien leur épargner mais avec aussi beaucoup de compassion, et réussit à vous accrocher à eux, jusqu’au dénouement final qui pulse le rebondissement et la surprise avec un parfum joyeux.
J’ai aimé le côté « l’union fait la force », d’autant plus que la maxime ici est celle de l’improbable et de l’inattendu. Le côté puzzle de chacun pour former un tout qui vous mène avec le sourire aux lèvres vers la fin. Par certains côtés pour citer une œuvre approchante, cela m’a un peu fait penser à « Ensemble c’est tout » d’Anna Gavalda, bien qu’il y ai des différences et de plume et de chemins, la brochette de personnage colorés qui s’accrochent à la vie et les uns aux autres est un des aspects intéressant que l’on retrouve ici.
La dédicace de l’auteur :
Parce qu’elle m’a fait sourire et que j’avais encore plus envie de tourner les pages…
« A Raphaël le dernier arrivé. Et puis à toutes et à tous, (Gros grincheux, dépressifs heureux, Vieilles immatures, petits branleurs, (Là y en a plusieurs qui risquent de se reconnaître), alcooliques pas anonymes, agents très secret), ma reconnaissance.
Extraits :
« Il ne fallait pas pleurer, petit homme. Tu vas t'user les yeux pour rien. Elle, elle avait pleuré toute sa vie comme une madeleine. Et tout ce que ça lui avait rapporté, ça avait été des yeux tout délavés et un prénom de gâteau ! »
« Joss dit que ça ne coûte pas cher de rêver. Alors Tom rêve... »
« Il a cassé un premier carré, l'a regardé de tous les côtés, l'a humé longuement, et enfin, l'a glissé dans sa bouche. C'était clair. Il se rappellerait toujours ce moment. Il a fermé les yeux, a laissé fondre sur sa langue la mince couche de chocolat, et quand il a senti poindre l'arôme et la texture de la framboise, il a poussé un très très long soupir. Ah la vache... c'est trop bon... Et puis il a rouvert les yeux. »
« Y a des questions qu'on ne se pose jamais, pour ne pas passer pour un con. Et on en reste un sacré gros, en fin de compte ! »
« Mon problème de toute façon j'ai eu besoin de personne pour trouver ce que c'était. La poisse je te dis. J'ai dû pisser un jour contre un totem sans m'en rendre compte. »
« Samy raccroche, l'air gêné. Et puis il pose son menton sur ses genoux repliés. Regarde l'eau couler. Se laisse hypnotiser encore un peu, avant de se lever pour partir. Encore un tout petit peu... C'est si bon de regarder l'eau de la rivière passer. Ca lave la tête. Caresse le cerveau... »
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Tom, petit Tom, tout petit homme, Tom
n'appartient à aucun recueil
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