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Saint Amour - Critique de Film, Théatre, série...

Critique de Film,  Théatre, série... "Saint Amour" est une critique de film, Théatre, série mise en ligne par "Benadel"..

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SAINT AMOUR

 


 

     Si le film Saint-Amour met brillamment en scène la déchéance causée par l’alcool, on ne peut que s'insurger violemment contre l’avilissement de l'image de la femme par les metteurs en scène Benoît Delépine et Gustave Kervern.

     Jenifer (Solène Rigot) campe une serveuse nunuche qui se prend d'amitié pour Jean (Gérard Depardieu). Allongée sur un lit, elle lui parle avec une intonation débile des soucis que lui causent les dettes (ce qu'elle raconte n'est pas clair, mais on croit comprendre qu'elle parle du déficit de l'Etat français…). 

     Attiré par la fille d'une agence immobilière (Ovidie) qu'il aperçoit à travers une vitrine, Bruno (Benoît Poelvoorde) y rentre et bredouille des bobards. Croyant comprendre qu'il est à la recherche d'un logement, elle l'emmène pour lui en faire visiter un. Lui collant un baiser dans l’ascenseur, elle achève le désir une fois arrivés dans le meublé.

     Andrea Férréol joue la vieille obligeante qui se frotte intimement au barbon, Jean, dans une chambre qu'il a usurpée.

    La future mariée (Mahault Mollaret), après avoir enterré sa vie de jeune fille, se réveille le matin avec « une gueule de bois » et se désole de devoir se donner toute sa vie  à un agriculteur.

   

     Mike, (Vincent Lacoste), qui n'est pas en possession d'une virilité sans défaut, se rend au domicile d'une ancienne conquête. C'est la sœur jumelle qui lui ouvre la porte. Se disant qu'elle avait embelli, il déchante quand elle lui dit qu'il la confond avec sa sœur, et il blêmit  lorsque celle-ci se présente ; la dondon devenue disgracieuse le pousse à fuir. 

     Et que dire de ce cliché stupide : une vénus (Céline Sallette) montée sur un cheval, telle une amazone, emmène les trois éclopés du sentiment dans l'antre de ses peines. Son sang intime ne s'écoulant plus, elle languit après le sang des passions. Honorée par les trois mâles, le fruit de leurs ardeurs repose dans le demi-embonpoint. Agglutinés autour de celui-ci, et versant dans la guimauve, ils se disputent la paternité de leur œuvre. Cela en devient ubuesque, et heureusement que c'est la dernière scène.

      Je m'élève avec véhémence contre ce film qui nous conte la rédemption alcoolique par la femme-objet. Le sexe dit « faible » y est vu sous les angles désavantageux que sont la sottise, la nymphomanie, la  soumission, la laideur et le pathétique. Pas une seule fois, dans ce long métrage, les sentiments y sont les prémisses de fusions corporelles.

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Auteur

Blog

Benadel

10-03-2016

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Saint Amour appartient au recueil I - Chroniques

 

Critique de Film, Théatre, série... terminée ! Merci à Benadel.

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