Les choses simples - Critique de Film, Théatre, série...

Les Choses Simples

« Les Choses Simples », sorti ce 22 février dans les salles, est un film réalisé par Eric Besnard qui met  face à face deux acteurs de grand talent.

C’est la rencontre fortuite (ou tout du moins le croit-on) de deux hommes aux antipodes l’un de l’autre, évoluant dans des milieux sociaux et géographiques diamétralement opposés, soupçonneux à l’égard de l’autre, qui vont apprendre à se connaître, finir par s’apprécier et modifier leur comportement.

Le film s’ouvre sur une série de photos en accéléré préfigurant la vie de l’un dans sa course effrénée, dans le tourbillon de la vie citadine, avec ses foules, ses stations de métro aux heures de pointe, etc…et laissent bientôt place au paysage verdoyant de la Vallée de la Maurienne, lieu de vie de l’autre, à l’écart du monde moderne.

 Vincent interprété par Lambert Wilson, un entrepreneur milliardaire, dont la dernière création est un site de rencontres « Fast match », connu du grand public, élu businessman le plus sexy de l’année, tombe en panne avec sa décapotable sur une route de montagne peu fréquentée. Vient à s’arrêter, Pierre (Grégory Gadebois) qui le ramène sur sa moto dans sa cabane rudimentaire et lui offre bon gré mal gré l’hospitalité. Si l’un est hyperactif, toujours dans l’excès, véritable moulin à paroles, l’autre est calme, prend le temps de vivre. L’un est avenant, l’autre bourru et taiseux.

Sous le prétexte de se reposer pour cause de dépression et de crises de spasmophilie, Vincent est en fait venu soudoyer Pierre, biologiste marin qui lorsqu’il ne répare pas les observatoires ornithologiques fait des recherches sur le plancton, afin qu’il rejoigne l’une de ses entreprises. Si Vincent découvre les choses simples de la vie : manger une omelette en plein air, dormir dans un cabanon et semble s’en réjouir. L’idée de fuir cet univers de tranquillité, loin de la perversion humaine répugne Pierre et lui fait monter la colère.

A ces deux intrigues vient s’ajouter un couplet sentimental autour de la fraîche et discrète Marie Gillain.

N’oublions pas le petit chien dont les attitudes en font un acteur à part entière et l’ours brun pour la montée d’adrénaline.

Une comédie sympathique, un bol d’air dans les paysages sublimes de Saint François Longchamp et Modane en Savoie et dans le pays de Gex à Crozet.

A voir !

CR/PPD Février 2023