Connexion : supprimer Ou

Juste une ombre - Chronique

Chronique "Juste une ombre" est une chronique littéraire mise en ligne par "Paradise".N'hésitez pas à proposer vos critiques littéraires sur des Auteurs, Artistes, Artisans d'art...

Venez publier une chronique littéraire ! / Protéger une chronique littéraire

Karine Giebel

Thriller psychologique

 

 

 

 

 

 

4ème de couverture :

 

Tu te croyais forte. Invincible. Installée sur ton piédestal, tu imaginais pouvoir régenter le monde.
Tu manipules? Tu deviendras une proie.
Tu domines? Tu deviendras une esclave.

Tu mènes une vie normale, banale, plutôt enviable.Tu as su t’imposer dans ce monde, y trouver ta place.
Et puis un jour…
Un jour, tu te retournes et tu vois une ombre derrière toi.
À partir de ce jour-là, elle te poursuit. Sans relâche.
Juste une ombre.
Sans visage, sans nom, sans mobile déclaré.
On te suit dans la rue, on ouvre ton courrier, on ferme tes fenêtres.
On t’observe jusque dans les moments les plus intimes.
Les flics te conseillent d’aller consulter un psychiatre. Tes amis s’écartent de toi.
Personne ne te comprend, personne ne peut t’aider. Tu es seule.
Et l’ombre est toujours là. Dans ta vie, dans ton dos.
Ou seulement dans ta tête ?
Le temps que tu comprennes, il sera peut-être trop tard…

Tu commandes? Apprends l’obéissance.
Tu méprises? Apprends le respect.
Tu veux vivre? Meurs en silence...

 

****

- Mon avis -

   Cloé est belle, jeune, brillante et ambitieuse. Tout lui réussit, enfin presque. Mais son besoin d’exceller la pousse à être odieuse, hautaine et exécrable avec tout son entourage (ami, famille, collègues). Elle vit centrée sur elle-même jusqu’au soir, où une ombre surgit de nulle part va brusquement faire chavirer sa vie dans la terreur. Cloé fera l’objet d’une traque insidieuse. Cette ombre deviendra une obsession qui la conduira petit à petit vers la dépression. Car personne ne la croit, ni son amie, ni son amant, ni la police ; tous l’accusent de paranoïa depuis son agression. Sans secours, elle affronte seule cette ombre qui la terrorrise. Petit à petit, l'infaillible Cloé se brise et le lecteur découvre son passé tragique.

   En parallèle de cette intrigue, il y a Alexandre, flic à la criminelle. Il n'est que l'ombre de lui-même. Il se fiche des conventions et agit sans se préoccuper des conséquences ni pour lui-même ni pour ses collègues. Au fil des jours, il se noie un peu plus dans le travail pour mieux échapper à ses propres réalités et multiplie les conduites à risque quitte à y laisser sa peau.

   Deux personnages, deux forts tempéraments que rien ne destine à se rencontrer et que le « hasard » mettra en relation. Lorsqu’Alexandre rencontrera Cloé, il n’aura de cesse d’enquêter sur cette ombre, mais existe-t-elle vraiment ? Son enquête vacillera entre doutes et certitudes au point que lui-même ne saura jamais vraiment si Cloé est folle ou victime d’un fou…

   Karine Giebel s’évertue à décrire les personnalités et leur psychologie (chaque personnage est « disséqué »). Ses personnages sont complexes et pour la plupart meurtris. Karine G nous plonge au plus profond de leurs pensées intimes (pour accentuer cet effet, elle bascule parfois le récit de la 3ème personne à la 1ère personne du singulier – tour à tour, les personnages principaux et secondaires deviennent les narrateurs). Mais, j’avoue ne pas m’être prise au jeu. Malgré les efforts évidents de l’auteur, elle n’a pas réussi à me transmettre leurs émotions respectives…

C'est véritablement un thriller strictement psychologique pas de sang, pas de boucherie (sans m’en déplaire) mais je n’ai pas ressenti la tension attendue. L’intrigue est construite de telle façon que tout au long du roman, on ne saura si elle est vraiment victime d’un détraqué ou détraquée elle-même !

   Autre spécificité dans l’écriture de l’auteur : elle cultive l’art des chapitres ultras courts et de la phrase ultra courte (phrases de 2 ou 3 mots qui se succèdent) et ciselée (mais peut-être en abuse-t-elle parfois un peu trop). Cette technique est justifiable lors des passages de manifestations d’angoisses et de questionnement, mais pour le reste je trouve cela pénible...

C’est un thriller qui amène à réfléchir sur la folie et qui nous conduit dans des zones obscures du subsconcient. Une histoire censée être cauchemardesque entre paranoïa et traque réelle. Vous ne saurez ce qu’il en est qu’à la fin. De plus, ici pas de happy end...

   Du fait du choix de la construction (chapitres et phrases) et d’une grande succession de dialogues, ce livre se lit très vite. Pour conclure, ce n’est pas un livre que je retiendrai pour la tension. L’histoire reste cependant intéressante. Elle vous fera peut-être passer un bon moment.

Partager

Partager Facebook

Auteur

Blog

Paradise

28-12-2013

Auteur public

Karine Giebel

Couverture

"Soyez un lecteur actif et participatif en commentant les textes que vous aimez. À chaque commentaire laissé, votre logo s’affiche et votre profil peut-être visité et lu."
Lire/Ecrire Commentaires Commentaire
Juste une ombre n'appartient à aucun recueil

 

Chronique terminée ! Merci à Paradise.

Tous les Textes publiés sur DPP : http://www.de-plume-en-plume.fr/ sont la propriété exclusive de leurs Auteurs. Aucune copie n’est autorisée sans leur consentement écrit. Toute personne qui reconnaitrait l’un de ses écrits est priée de contacter l’administration du site. Les publications sont archivées et datées avec l’identifiant de chaque membre.