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Texte "Félicitation ! tu n'es plus célibataire !" est un texte détente mis en ligne par "GwenAlice"..

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Félicitation ! Tu n’es plus célibataire !

 

 

Un vieil ami m’a contacté pour prendre de mes nouvelles. D’une phrase à une autre, il me demande des nouvelles de mon célibat (bah tiens ! On ne sait jamais des fois que je sois au bout du désespoir il y a peut-être une chance à tenter !). C’est donc naturellement que je lui dis que je suis en week-end chez mon copain. La réaction a été sans appel ! F.E.L.I.C.I.T.A.T.I.O.N. ! Puis, un : Je suis content pour toi « depuis le temps que tu te plaignais de ton célibat » !

La claque ! Alors c’est comme ça. Quand une femme n’est plus célibataire, on la félicite et elle n’a plus de raison de se plaindre ?!

Quelqu’un peut-il m’expliquer pourquoi on la félicite ? 

                  -  Bravo ! Tu as enfin quelqu’un ? Mais c’est formidable ! Félicitation.

C’est à croire qu’elle a bossé dur pour qu’un homme l’accepte dans sa vie.

On se calme, d’accord ! C’est juste un homme, pas une promotion.

Et puis, pour être honnête, c’est lui qu’il faut féliciter. Si nous sommes restées célibataire aussi longtemps, c’est uniquement par choix. OK … souvent pas le nôtre, certes… Mais un choix est un choix.

C’est un peu de votre faute aussi. À vous les non-célibataires, les casés et les bagués. A force de vous observer nous sommes devenues sélectives. Nous avons pris conscience qu’il vaut mieux prendre son temps que de se précipiter sur la première occasion qui passe.

Le choix d’un partenaire, c’est un peu comme l’achat d’une maison finalement. La façade nous plait, la situation nous convient, ni trop grand ni trop petit. C’est mignon mais pas tape à l’œil (ça évitera les effractions dans le couple) ; Alors on saute dessus avant que quelqu’un surenchérisse, on signe et hop… les vices cachés font leurs apparitions.

Au bout d’un certain temps (compter deux à trois ans ou au premier enfant) les premières fissures se dessinent. Nous sommes confortablement installés, les meubles sont posés, les habitudes sont prises et là, le couple accueil au sein de son petit confort : l’ennuis et la désillusion.

Alors son commence à regarder la façade du voisin, puis son jardin, et un beau jour on finit par faire visiter notre jardin secret au voisin.

 

En plus, on se souvient parfaitement de vos discours pour justifier pourquoi vous avez choisi votre mec. Quand on vous demandait : Pourquoi ? Pourquoi lui ?  Il n’est pas terrible, il n’est pas drôle. Vous n’avez rien en commun. Lorsque nous tentions de vous faire revenir à la raison.

Je vous rappelle vos réponses :

                 -  Vous : Parce qu’il est gentil.

                 -  Notre voix intérieure : Bah oui manquerait plus qu’il te tape dessus

                 -  Vous : Parce qu’il n’est pas trop mal.

                 - Notre voix intérieure : Ce mec est une crevette. Garde le corps vire la tête.

Mais la réponse ultime reste : J’en ai marre d’être seule. (Prendre une voix nasillarde) Je veux m’endormir tous les soir dans les bras de quelqu’un et me réveiller à ses côtés. Tu verras toi aussi quand tu en aura marre de ne pas trouver de mec… (voix intérieure : Jamais de la vie, je ne suis pas désespérée je sais ce que je veux moi !)

Mais non ! Bien sûr que non, nous n’allons pas nous faire avoir par la peur de vieillir seule, de finir avec trois chats et à nous parler devant le miroir pour nous tenir compagnie. Nous, nous savons ce que nous voulons et nous restons ferme. Un Appolon, orphelin, avec le portefeuille de Crésus !

Oui j’ai bien précisé « Orphelin » parce qu’on connaît toutes le monstre belle-mère, caché sous les sourires d’anges et les paroles de bienvenue. On n’en veut pas. Ou plus précisément, on n’en veut plus. Je me souviens du dernier monstre belle-mère, que j’ai eu. J’ai fini par lui claquer un balai dans les mains, en lui précisant que si mon ménage n’était pas à son goût elle pouvait s’en occuper !

En poussant un peu loin dans notre quête de l’homme parfait. Nous le voulons aussi : Sans ex, sans enfant, sans console et sans potes débiles accros à la bière. Ça limite les possibilités n’est-ce pas ? Voilà donc, pourquoi nous sommes restées célibataires quelques temps. Trop longtemps, à en juger par l’état de notre pilosité et de notre coiffure qui n’en est plus une.

À l’époque, nous n’étions pas prêtes à faire des concessions.  Notre célibat se déroulait comme dans les séries. Nous étions devenues de vraies Newyorkaises (de la campagne Française, au Smic et sans patron sexy). Notre vie : Afterwork, soirées copines, plateau télé/mal bouffe, Food bio hors de prix, le vendeur de chez Starbucks à même fini par orthographier correctement notre prénom.

Et puis nous avons réalisé que dans la vraie vie, à presque 40 ans, toute chose à un prix. Un AfterWork c’est égal à trois jours de cernes, les soirées copines c’est égal à un réveil difficile les lendemains, le plateau télé/mal bouffe c’est égal à un gros cul qui est égal à moins de chance de séduire Apollon. Et le vendeur de chez Starbucks il a 20 ans, il est gai et aux prix des cafés c’était Cetelem ou retour au café grand-mère.  

C’est comme ça que nous finissons, nous aussi, par accepter de partager notre vie avec Bouddha, adoré par sa mère, fauché comme les blés, avec des potes cons comme leurs pieds. Mais attention. Nous avons tenu le coup : pas de console … la semaine après 23h…

Cela étant dit, j’en profite pour préciser que le statut de célibataire n’est pas une punition divine, ni une maladie contagieuse. Si nous craquons c’est juste parce que l’hivers il fait froid et que si la vie c’est mieux à deux, je vous assure que le paiement du loyer aussi !

Alors Messieurs, quand votre femme vous quitte, ce n’est pas de la faute de sa dépravée de copine célibataire qui couche à droite et à gauche. C’est tout simplement parce qu’elle en a eu marre d’être à la fois, une femme de ménage, une mère (pour les enfants mais surtout pour vous) et un objet sexuel.

Au lieu de porter des jugements non fondés sur la copine dépravée, vous auriez dû vous attarder sur des choses comme : la vaisselle, l’aspirateur. Sur un vrai partage des tâches et non pas dans le sens ou : Vous tâchez / elle nettoie. Il aurait peut-être été bon aussi de lui apporter un peu de soutient dans l’éducation des enfants et un peu plus d’autonomie dans la vôtre. Autre point important, et c’est justement ce point qu’elle est partie chercher ailleurs, c’est de l’attention. Comme les caresses, les préliminaires (les vrais… pas juste les vôtres) et pourquoi pas, des fleurs de temps en temps avec un baiser tendre pour qu’elle continue de sentir belle.

Notre célibat lui à simplement ouvert les yeux ce qu’un rendez-vous d’un soir était capable d’apporter comme attention, à savoir bien plus que vous ces six dernières années.

Revenons-en à notre sujet du jour, l’annonce de la fin de notre célibat. Visiblement notre entourage l’attendait plus que nous. Certaines personnes se souciaient vraisemblablement de notre avenir amoureux. Des paris ont été lancés, pour savoir si le plan de l’autre soir nous rappellera ou, si nous avons gâché la soirée à parler de notre ex et sa nouvelle salope de fiancé.

Des copines nous ouvrent même des comptes Tinder, Adopte et Meetic, choisissent notre photo de profil et font elles-mêmes notre descriptif, pour nous laisser plus de chance de décrocher un rencard.

Notre mère nous fait savoir à quel point elle nous en veut de ne pas trouver le père de ses petits-enfants, notre sœur parfaite ne rate pas une occasion de rappeler qu’elle et Jean-François (son mari merveilleux) se sont rencontré par hasard, alors qu’il venait prendre rendez-vous pour un détartrage dans son cabinet dentaire. Cabinet où, je précise, elle est juste assistante contrairement à ce qu’elle laisse entendre. Franchement, je ne comprends pas son engouement pour cette première rencontre. Personnellement, un détartrage ne m’a jamais excité. Visiblement, elle oui ! Ce qui prouve que sa vie était tout aussi merdique que la mienne… voire plus.

Mais que serait mon supplice familial s’il n’y avait pas ma chère et tendre belle-sœur. Stéphanie, qui dans la continuité de ma mère, infantilise mon frère au possible. Toujours derrière lui, « ne fait pas ça ce n’est pas bon pour toi. Prends plutôt des haricots à la place des pommes de terre sautés. Tu as déjà bu deux verres, fais attention s’il te plait. Tu as pris ta veste ? » Je suis certaine que chez eux elle lui coupe sa viande en morceau et qu’elle vérifie s’il s’est bien lavé derrière les oreilles. Stéphanie, c’est le monstre belle-sœur. Toujours d’accord avec ma mère, surtout si c’est contre moi. Jamais un mot plus haut que l’autre, sauf si c’est contre moi. Enceinte de sa deuxième brioche, elle affiche son ventre aux yeux de ma mère dès que celle-ci me rappelle qu’il faudrait que j’apprenne à être moins exigeante avec les hommes et que mon utérus entame une course du temps avec ma ménopause. Vous l’aurez compris, Stéphanie est une vraie connasse !

Quoiqu’il en soit, ma situation sentimentale ayant évoluée, socialement je retrouve une place, ainsi que dans ma famille. Alors j’ai le droit aux félicitations. J’ai vraiment l’impression d’avoir accomplie quelque chose d’important.

Quelque chose de grand. Je me sens comme une jeune bachelière qui vient d’obtenir son diplôme, ou comme une nouvelle cadre dirigeante qui a soufflé la promotion de l’année à ses collègues masculins.

Comme si enfin, ma vie allait changer.

Effectivement, ma vie va changer. Plus de cuisine, moins d’alcool. Plus de soirée canapé, moins d’Afterwork (donc moins de cernes). Plus de linge à laver et moins de temps pour moi.

Et bien vous voyez ! On a encore des raisons de se plaindre.

Je vous laisse, je vais ranger mon célibat… Mais pas trop loin quand même …

                                                                                                 GwenAlice

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GwenAlice

02-04-2020

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Félicitation ! tu n'es plus célibataire ! n'appartient à aucun recueil

 

Texte terminé ! Merci à GwenAlice.

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