Connexion : supprimer Ou

Ce qui peut arriver à tout le monde - Domaine Public

Domaine Public "Ce qui peut arriver à tout le monde" est un texte du domaine public mis en ligne par "Alexis-Félix Arvers".Vous voulez partager avec la communauté de DPP, un texte appartenant au domaine public. C’est ici !
Chacun peut ressentir l'envie de faire découvrir les œuvres de certains auteurs.
Alors n'hésitez pas à le faire, les auteurs et textes à découvrir seront mentionnés sur votre profil.

Venez publier un texte du domaine public ! / Protéger un texte du domaine public

Félix Arvers

Recueil - Mes heures perdues (1), 1833

Ce qui peut arriver à tout le monde

J’ai toujours voulu voir du pays, et la vie

Que mène un voyageur m’a toujours fait envie.
Je me suis dit cent fois qu’un demi-siècle entier
Dans le même logis, dans le même quartier ;
Que dix ans de travail, dix ans de patience
A lire les docteurs et creuser leur science,
Ne valent pas six mois par voie et par chemin,
Six mois de vie errante, un bâton à la main.
— Eh bien ! me voici prêt, ma valise est remplie ;
Où vais-je ! — En Italie. — Ah, fi donc ! l’Italie !
Voyage de badauds, de beaux fils à gants blancs.
Qui vont là par ennui, par ton, comme à Coblentz,
En poste, au grand galop, traversant Rome entière,
Et regardent ton ciel, Naples, par la portière.
— Mais ce que je veux, moi, voir avant de mourir,
Où je veux à souhait rêver, chanter, courir.
C’est l’Espagne, ô mon cœur ! c’est l’hôtesse des Maures,
Avec ses orangers et ses frais sycomores,
Ses fleuves, ses rochers à pic, et ses sentiers
Où s’entendent, la nuit, les chants des muletiers ;
L’Espagne d’autrefois, seul débris qui surnage
Du colosse englouti qui fut le moyen âge ;
L’Espagne et ses couvents, et ses vieilles cités
Toutes ceintes de murs que l’âge a respectés ;
Madrid. Léon, Burgos, Grenade et cette ville
Si belle, qu’il n’en est qu’une au monde. Séville !
La ville des amants, la ville des jaloux,
Fière du beau printemps de son ciel andalou,
Qui, sous ses longs arceaux de blanches colonnades,
S’endort comme une vierge, au bruit des sérénades.
Jusqu’à tant que pour moi le jour se soit levé
Où je pourrai te voir et baiser ton pavé,
Séville ! c’est au sein de cette autre patrie
Que je veux, mes amis, mettre, ma rêverie ;
C’est là que j’enverrai mon âme et chercherai
De doux récits d’amour que je vous redirai.

Félix Arvers

Recueil - Mes heures perdues (1), 1833

Partager

Partager Facebook

Proposé par

Sté Toqué

Auteur

Blog

Alexis-Félix Arvers

08-10-2023

Couverture

"Soyez un lecteur actif et participatif en commentant les textes que vous aimez. À chaque commentaire laissé, votre logo s’affiche et votre profil peut-être visité et lu."
Lire/Ecrire Commentaires Commentaire
Ce qui peut arriver à tout le monde n'appartient à aucun recueil

 

Domaine Public terminé ! Merci à Sté Toqué.

Tous les Textes publiés sur DPP : http://www.de-plume-en-plume.fr/ sont la propriété exclusive de leurs Auteurs. Aucune copie n’est autorisée sans leur consentement écrit. Toute personne qui reconnaitrait l’un de ses écrits est priée de contacter l’administration du site. Les publications sont archivées et datées avec l’identifiant de chaque membre.