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De quelle façon prérérez-vous mourir ? - Commentaires

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Serge Hervé Dutoit

Serge Hervé Dutoit Le 12-02-2018 à 16:10

Merci !!

Ancolies

Ancolies Le 12-02-2018 à 9:03

Re Serge, si vous souhaitez un aperçu de ce livre Plutôt la vie,en voici un des moments charnières : https://www.de-plume-en-plume.fr/histoire/plutot-la-vie-1

Ancolies

Ancolies Le 12-02-2018 à 8:57

Merci Serge de vos remarques. Il est vrai que j'ai très souvent l'impression de m'exposer chaque fois que j'écris, et que ce n'est pas un sentiment que j'adore car je suis une personne assez discrète. En tout cas pour ce texte relatif à mon père, il est trop tard pour faire marche arrière car il a été publié dans un de mes livres "Plutôt la vie" sorti à la rentrée. Au cas improbable où vous souhaiteriez vous procurer ce livre, le modus operandi est sur ma page d'accueil. Bonne semaine. .

Serge Hervé Dutoit

Serge Hervé Dutoit Le 11-02-2018 à 22:38

Je comprends, Ancolies, mais traiter de votre père n'est pas lui manquer de respect, pas plus qu'à votre beau-père : l'impudeur, mot bien répressif, pour vous fustiger et vous empêcher d'être en paix avec un texte qui ne montre pas tous vos mouvements intérieurs ; rassurez-vous, la narration reste toujours en surface, aurait-on le talent de Proust. La forme estompe tout contenu et le révèle, voilà. Vous n'êtes pas dans votre texte : une part de vous s'esquisse par votre texte, avec un grand accent de vérité. Je maintiens "de la littérature telle qu'il nous en faut" : comprenez que vous n'avez pas les tripes exhibées à l'air, du tout, & que vous nous racontez, d'une manière dicible, ce que vous ressentiez, qui importe, Ancolies. Voilà, Serge.

Ancolies

Ancolies Le 11-02-2018 à 16:43

Serge, merci de ce commentaire exempt de mélancolie brute. Sans graisse lacrymale, dîtes-vous, oui je déteste le pathos. Mais voyez comme on est compliqué : du coup j'ai relu ce texte et le trouve impudique. Même si je sais trop bien que tout artiste, à fortiori auteur, s'expose face aux autres. S'exposer est difficile, et parfois on se dit qu'on aurait mieux fait de se taire. En plus dans ce texte, je tutoie mon père, alors qu'en réalité je le vouvoyais (comme mes parents se vouvoyaient entre eux). En plus je me permets de l'engueuler, c'est très indélicat. Mais bon, ce texte est là même s'il me gêne, et il restera là. Merci aussi pour la littérature telle qu'il nous en faut, je ne sais où me mettre.

Serge Hervé Dutoit

Serge Hervé Dutoit Le 11-02-2018 à 16:09

Dans un autre état que la mélancolie brute, j'apprécie vraiment ce texte, sensible, bien mené, sans graisse lacrymale. J'ai relu, j'approuve, ça c'est de la littérature comme il nous en faut. Merci Ancolies, Serge.

Ancolies

Ancolies Le 11-01-2018 à 13:10

Hello Jenny, je ne comprends pas qu'un parent ne puisse aimer voire haïr sa progéniture ou partie. L'amour parent/enfant est pourtant si naturel. Ceci dit, si mon père nous aimait mes frère et sœurs et moi, ce n'était pas le cas de notre mère tant elle était narcissique. Je ne l'ai pas haïe, c'était juste une personne qui m'était totalement étrangère. Oui, je crois que ce lys blanc a rempli son office. Pour ton père, je ne sais que te dire, sinon que j'imagine qu'il est très difficile de grandir dans un esprit pareil. Mon avis est quand même qu'à nos âges (60 pour moi), pas trop tôt d'être enfin débarrassé des névroses de ses parents. On a nous aussi des enfants qu'on doit élever dans la force de l'amour et de l'équilibre.

Jenny

Jenny Le 10-01-2018 à 20:29

On ne choisit pas. La vie ne fournit pas d’explications alors on apprend à vivre sans réponses. Je ne compte plus le nombre de vies relativement jeunes autour de moi tombées sous des balles imprévisibles : cousins, cousines dont l’une prof de français qui s’est pendue ; tous morts entre 38 et 52 ans. Il te reste de ton père ce qu’il avait de meilleur en lui et t’a transmis, c’est inestimable, il t’aimait ! Le mien m’a haï toute sa vie, du premier au dernier jour, quand il est mort (un peu comme ta mère), il n’a pas eu un mot… mais il est parti en laissant de quoi poursuivre sa haine de là-haut ! Je me demande quel voyage ton asiatique me ferait faire. Mais bon, je préfère me concentrer sur la famille que j’ai fondée et laisser mon géniteur faire la paix avec lui-même. Tu as une sacrée grande famille, tu es bien moins seul que tu ne le penses. J’espère que ce lys blanc a donné raison à ton asiatique… si oui, reprends rdv pour nettoyer tout le reste. C’est toujours autant de temps de gagné pour après.   Il doit bien y avoir une potion magique pour dissiper cette mélAncolie qui te lamine. Bien Amicalement, d’Jenny.

Ancolies

Ancolies Le 10-01-2018 à 18:59

Et bien merci Serge Hervé pour toutes ces précisions. Désolé pour vous de cette même tache mélancolique que moi. Quoiqu'il en soit, je vous la souhaite mélodique et paisible.

Serge Hervé Dutoit

Serge Hervé Dutoit Le 10-01-2018 à 15:13

Ancolies, merci de ne pas avoir mal pris une expression qui aurait pu paraître accusatrice et dépréciative de vos efforts de sincérité ; j'ai tourné et retourné dans ma tête, et je n'ai pêché que cette malheureuse expression "manque de franchise".
D'abord, une confidence : je suis moi-même atteint d'une féroce mélancolie, qui est bien celle que S. Freud a décrite par la métaphore "L'ombre de l'objet [d'amour, d'attachement, d'investissement libidinal, de représentation préférentielle comme modèle idéal] tombe sur le Moi". Oui, c'est cette obscurité très douloureuse, mortifère ; être pris de pleurs incoercibles ; pleurer n'importe où et être débordé par une tristesse qui ne passe pas.
Face à cela, et j'en viens à mon expression "manque de franchise", il n'y aurait pour une expression juste, au plus près, brute, transmettant tout le poids de douleur qu'un hurlement sangloté dans un corps se berçant lui-même, tant l'absence, et le vide, et le manque sont poignants et empoignent !
Il y aurait des monosyllabes à étirer à l'infini, et des pleurs à désigner simplement. Uniquement. Sans autre médiation verbale.
Alors ce que j'ai maladroitement nommé "manque de franchise", c'est l'ensemble des procédés de votre récit, de votre auto-fiction : il vous a bien fallu cette gouaille pour alléger votre atmosphère et parvenir à écrire ce qui vous pèse au cœur !
Voilà, en définitive, et c'est fou, mais c'est très mélancolique, je vous reproche les atténuations qu'apporte le fait de traduire en des mots votre peine très grande et vous taraudant ! Je vous reproche en somme le langage humain !! C'est complètement fou !
Votre texte m'a touché, je me suis dit le courage que vous avez de porter des regrets (LE classique de la mélancolie, LE regret !), mais aussi j'ai éprouvé un recul de ne pas sentir la dévastation BRUTE, or celle-ci ne serait perceptible que si vous hurliez à mort & étiez tout en pleurs, dans une vidéo !
Je suis trop habitué à la mélancolie pour rendre justice à votre texte : là où d'autres vont sentir fortement ce que vous suggérez, moi je vais faire la fine bouche parce que la mélancolie me hante ; voyez là la raison de mon expression "manque de franchise" !
Et pourtant nous avons les seuls mots pour nous soigner !:)
Voilà, Ancolies, merci ! Oui, bonne semaine !
Serge (deuxième prénom non-usuel Hervé) !!

Ancolies

Ancolies Le 08-01-2018 à 9:55

Merci de ce long commentaire Serge. Qu'ajouter ? Franchement je m'y empoigne encore pour tout vous dire. C'est surtout que je suis un grand mélancolique, notamment par rapport à la jeunesse et la beauté. Je ne comprends pas ce que vous voulez dire avec manque de franchise. Bonne semaine.

Serge Hervé Dutoit

Serge Hervé Dutoit Le 07-01-2018 à 23:15

Franchement s'empoigner avec le regret, la soudaine tristesse, et ce qui devient un lancinant remords ; cela est tellement rare, et pourtant salubre ; et vous le faites, certes avec une familiarité que des fois je ne sens pas émaner de la vraie franchise (difficilement accessible, ici, car à vrai dire, si l'on avait pas les garde-fous du tutoiement au père, ceux du langage avec des négations abrégées, et le dialogue tout fictif avec le mort qui ne vit plus que de votre souvenir, il n'y aurait plus quà hurler à la mort, à pleurer toutes ses larmes, ou à pouffer jusqu'à ce que mort s'ensuive). Quoiqu'il en soit, ce texte m'a retenu jusqu'au bout ; mon attention n'a pas faibli ; il y a donc une unité réelle du propos et une progression l'animant ; et, de plus, je n'ai eu l’œil agacé que par trois erreurs orthographiques, ce qui est un miracle quotidien même sur un forum littéraire !! Je vois, en lisant vos éléments biographiques, que vous n'avez pas perdu vos mots, au cours de votre vie : c'est bien ! Merci beaucoup, Serge Hervé !!