Li Qingzhao
Date/Lieu de naissance : 13 mars 1084, QI Prefecture
Date de décès : 12 mai 1155, Xian de Lin’an
Époux : Zhao Mingcheng
Li Qingzhao, une grande Dame de la littérature chinoise
Li Qingzhao, née en 1084, morte vers 1155, est une poétesse chinoise de l’époque de la dynastie Song. Elle est considérée comme l'un des maîtres du poème chanté.
Héritière d’une tradition d’expression poétique plus que millénaire, très abondante et de grande qualité. Son lyrisme même est issu du développement d’une nouvelle forme prosodique, « poème à chanter » ou odelette à vers irréguliers, qui a permis aux écrivains de l’époque des Song de donner libre cours à la manifestation plus personnelle de leurs sentiments, le plus souvent en tonalités élégiaques ; forme poétique aussi dont le grand écrivain Su Dongpo venait, à la génération précédente, d’étendre la thématique et de diversifier le style.
De tout ceci, la femme cultivée, savante même, qui a écrit les textes qui suivent et souvent les mélodies qui les accompagnaient, n’était pas seulement familière : c’en était un expert. Pourtant, son œuvre tranche sur tout ce qui précède – par la langue, par les images, par les thèmes, par l’inspiration. Elle tranchera aussi, il faut bien l’admettre, sur tout ce qui suivra dans le domaine chinois : elle ne trouvera vraiment d’écho que beaucoup plus tard, dans notre poésie, que son histoire propre conduira indépendamment dans les mêmes parages quand elle devint moderne, à partir du milieu du XIXème siècle.
La grande poétesse chinoise apparaît donc surtout dans l’histoire littéraire de sa civilisation comme un grand auteur singulier.
Née dans une famille aristocratique et cultivée à Jin Nan, dans l’actuel Shandong. Son père est fonctionnaire au Bureau des Rites, sa mère est elle-même une poétesse remarquée. Elle bénéficie ainsi d’une éducation à la fois approfondie et ouverte, et manifeste dès l’adolescence des dons exceptionnels de composition poétique qui lui valent déjà une certaine notoriété ; elle sait aussi peindre, composer de la musique et chanter.
Elle épouse en 1101 à dix-huit ans un jeune lettré lauréat des concours, Zhao Mingcheng, passionné d’épigraphie et de poésie, dont le père deviendra premier ministre, et qui se trouve employé à Kaifeng, la capitale des Song.
Mais l’attaque des Jin en 1126 les contraint à s’enfuir vers le sud où elle perd son époux. Elle passera la fin de sa vie dans l’errance et la pauvreté. On ne connaît même pas la date de sa mort : les indications varient largement d’un ouvrage à l’autre.
Durant sa vie sept volumes de poèmes réguliers et de prose, et la partie la plus remarquable de son œuvre : six volumes, odes à vers irréguliers. De tout ceci, il ne nous est parvenu que quelques lambeaux. De l’œuvre en prose, trois textes : le bref traité sur les odes, la postface au Catalogue des inscriptions sur pierre et bronze, et une lettre. De l’œuvre poétique, outre quelques fragments de vers isolés, une quinzaine de 詩 et une cinquantaine de 詞. Ce sont ces derniers dont on trouvera la quasi-intégralité ci-contre.
Li Qingzhao (李易安)
Les cinquante-huit odes
Poésie française et poésie chinoise
Aspects d’une œuvre singulière
« Nature, ma confidente »
Cette fleur parmi les fleurs
Un intérieur d’attente immobile
L’observatrice à travers la croisée
Sous l’empire des mutations
Près de la haie de l’Est
Le langage transfiguré
L’art de la composition
« Que ce vent n’aille pas s’apaiser ! »
Les cinquante-huit odes - l'ouvrage complet en version électronique :
pour liseuses et téléphones mobiles
Source ; https://www.ventdusoir-poesie.fr/