Biographie de Romain Gary

Romain Gary (1914/ 1980)

« L'humour est une déclaration de dignité, une affirmation de

la suprématie de l'homme sur ce qui lui arrive. »

Romain Gary, de son vrai nom Roman Kacew, est un écrivain et diplomate français né le 8 mai 1914 à Vilnius et mort le 2 décembre 1980 à Paris. Ses parents, d’origine juive ashkénaze, se séparent en 1926. Romain a quatorze ans lorsque lui et sa mère déménagent à Nice, dans le climat d’antisémitisme croissant de la France des années 30. Après des études moyennes au lycée de Nice, il monte à Paris en 1936 pour « faire son droit ». Il obtient péniblement sa licence en 1938 tout en suivant une préparation militaire. Il passe l’essentiel de son temps à écrire ; c’est à cette époque qu’il publie ses premières nouvelles dans Gringoire, mais cesse lorsque l’hebdomadaire s’oriente à l’extrême droite.

Appelé au service militaire en 1938, il s’engage dans les Forces aériennes françaises libres, et sera affecté notamment au Moyen Orient. A la fin de la guerre, il est nommé Compagnon de la Libération. Il entame ensuite une carrière de diplomate au service de la France, et séjournera en Bulgarie, en Suisse, à New York et à Los Angeles ; tout en publiant à partir de 1960 presque une œuvre par an. Il s’est marié avec la femme de lettres britannique Lesley Blanch, puis avec l’actrice américaine Jean Seberg, dont il a un fils en 1962. Il divorce des deux.

Romain Gary se suicide le 2 décembre 1980. Après sa mort, on apprend qu’il est l’auteur de quatre romans signés sous le pseudonyme d’Emile Ajar, personnage créé de toutes pièces par Gary et dont il n’a jamais révélé la véritable identité. C’est ainsi qu’il est le seul écrivain à avoir reçu deux fois le Prix Goncourt, sous le nom de Romain Gary pour Les Racines du Ciel, et sous le pseudonyme d’Emile Ajar pour La Vie devant soi. En russe, Gary signifie « brûle » et Ajar, « la braise », on retrouve dans les romans de l’un des phrases des romans de l’autre. Certains avaient des doutes sur la véritable paternité de ces romans ; ainsi une étudiante nommée Hélène, aurait présenté un mémoire à l’Université de Nice, démontrant que Gary et Ajar étaient la même personne, deux ans avant la révélation publique. Dans Vie et mort d’Emile Ajar, publié à titre posthume en 1981, Romain Gary révèle la supercherie. Le livre finit par le phrase « Je me suis bien amusé. Au revoir et merci. » Il envoie le manuscrit à son éditeur le 30 novembre, deux jours avant de se donner la mort. Gary, qui était méprisé par la critique de son vivant, fit ainsi un véritable pied de nez au tout Paris, notamment parce que le prix Goncourt n’est attribuable qu’une seule fois.

Plusieurs de ses livres ont été adaptés au cinéma, comme Clair de femme par Costa-Gavras, avec Yves Montand et Romy Schneider, ou encore La Vie devant soi de Moshé Mizrahi avec Simone Signoret.