Biographie de Arthur Schopenhauer

 Arthur Schopenhauer

1788 - 1860

        Né le 22 février 1788 à Dantzig, Arthur est le fruit du mariage célébré en 1785 entre Johanna Henriette Trosiener, âgée alors de 19 ans, et de Henri Floris Schopenhauer qui en a 38. Avant même sa naissance, ce dernier veut en faire un commerçant, tout comme lui, du fait de l’aisance et de la liberté que la carrière commerciale procure  ainsi que l’exercice qu'elle donne à toutes les facultés intellectuelles.

       En 1793, la famille Schopenhauer fuit devant l'occupation prussienne pour s'établir dans la ville libre de Hambourg. Le père commence à s’occuper de l’éducation de son fils afin qu'il suive une carrière commerciale. Selon lui, deux moyens sont requis pour y parvenir : l’étude des langues et les voyages. Ainsi, en 1797, Arthur - alors âgé de 9 ans - passe deux ans au Havre chez un correspondant de son père où il étudie la langue française.

       De retour à Hambourg, il poursuit ses études commerciales. À la promesse faite par son père d’un voyage en Europe s’il achève sa formation commerciale, Arthur se détourne de sa passion naissante pour les études littéraires. En effet, il aime lire les poètes et s’applique au latin. Le voyage débute en mai 1803 (Arthur a donc 15 ans) et s’achève au mois de septembre 1804. Il séjourne ensuite à Londres (suffisamment longtemps pour apprendre à parler l’anglais couramment), à Paris, dans le Midi de la France, à Lyon, en Savoie, en Suisse, puis finalement en Bavière et en Autriche.

     De retour de voyage il devient employé commercial. Son travail ne l'intéresse guère si ce n'est lui répugne et l'engagement qu'il a pris vis-à-vis de son père le ronge. Or, son pèremeurt le 20 avril 1896. Sa mère décide de vendre le fonds de commerce et se livre à des activités littéraires jusquu'à devenir une romancière à succès. Quant à Arthur, il entreprend enfin des études classiques au Gymnasium (Lycée) de Gotha, puis à Weimar chez sa mère. Ainsi, Schopenhauer devient un étudiant classique original mais déterminé, nourri des poètes grecs et latins. Parmi ses professeurs, il compte le philosophe Schulze. Ce dernier lui conseille d'étudier quelques auteurs comme Kant ou Platon. Sa formation initiale prend fin en 1813. Il quitte Berlin pour faire sa thèse de doctorat, son premier ouvrage important.

      De 1814 à 1818, il rédige sa grande œuvre Le Monde comme Volonté et comme Représentation qu'il confie à la fin du mois de septembre à son éditeur Brokhaus. Il quitte sa ville et décide de faire un voyage en Italie, brouillé avec sa mère.Au début de 1819, paraît Le Monde comme Volonté et comme représentation (puis 2^e édition en 1844, et 3^e en 1859) où il dépasse l'impossibilité kantienne d'accéder à une connaissance de la chose en soi, de voir au-delà du monde phénoménal. Les deux premières éditions sont, hélas, des échecs éditoriaux. En août, quand il apprend la faillite de la société dans laquelle il a placé son héritage, il rentre précipitamment en Allemagne, et en octobre, pour soulager sa gêne financière, il devient chargé de cours à l'Université de Berlin où enseigne le philosophe Hegel, qu'il critiquera vigoureusement dans ses ouvrages, philosophe qui occupe alors toute l'attention philosophique dans l'Allemagne du XIX^e siècle (il choisit d'ailleurs de faire cours à la même heure que Hegel). Il démissionne au bout de six mois, faute d'étudiants. Il en profite pour voyager et part de nouveau pour l'Italie.

       En 1825, il arrive à vivre de ses rentes, retourne à Berlin et tente de relancer sa carrière universitaire. Il publie Parerga et Paralipomena en 1851 après déjà quelques écrits auparavant. C'est seulement vers la fin de sa vie que l'importance considérable de son œuvre est enfin reconnue. Arthur Schopenhauer, de constitution robuste, voit sa santé commencer à se détériorer en 1860. Il décède d'une crise cardiaque, à la suite d'une pneumonie, en septembre 1860 à l'âge de soixante-douze ans, à Francfort-sur-le-Main...

Informations générales

       Schopenhauer, admirateur de Kant, un autre philosophe allemand, lui emprunte l'idée que nous ne pouvons connaître du monde que la représentation humaine que nous nous en formons. Il en conclut que toute représentation est une illusion. Mais pour lui, nous pouvons aussi directement connaître ce qui fait le coeur de la réalité, et que nous trouvons en nous-mêmes : la volonté.

Sources : Wikipédia et mon livre Philosophie, de la collection Belin, sous la direction de Laurence Hausen-Love, Terminale L, ES, S - Année 2012