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Biographie de Constance Marie de Théis

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Constance Marie de Théis

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Biographie

France | | Femme

Constance Marie de Théis

 

(1767-1845)

Poétesse et Femme de Lettres

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 Surnommée

«  la Muse de la Raison »

« le Boileau des femmes »

Constance Marie de Théis est née à Nantes le 7 septembre 1767 et décédée et  le 13 avril 1845. Elle devient par son premier mariage avec le chirurgien héniaire, Jean-Baptiste Pipelet, dont elle divorça (grâce à la loi de 1792) en 1799, Constance Pipelet de Leury. Puis, par son second mariage, comtesse (1803) puis princesse de Salm-Dyck (1816).

Dès 1795, Constance Pipelet commence à être connue des milieux artistiques et culturels de Paris. La qualité de l'oraison funèbre qu'elle fit de son père incite Sedaine puis le géographe Edme Mentelle, puis Gaviniès et d'autres à lui demander de prononcer la leur. Son cousin Paul-Louis Courier lui écrit : « cela donne envie d'être mort quand on est de vos amis; je me recommande à vous pour mon éloge. »

 

Femme engagée, passionnée, aux qualités littéraires reconnues, son succès porte ombrage à quelques hommes de lettres en place dont la réaction méprisable en quelques vers de Lebrun Pindare qui atteint directement à son honneur de femme et fille de son père juste décédé. La réponse de Constance D.T. Pipelet est l'« Epître aux femmes » (1797) qui provoque un véritable enthousiasme du monde intellectuel et plus généralement des citoyens qui l'arrêtent dans la rue pour l'ovationner. Elle y réclame, sur un mode logique et raisonné, une égalité harmonieuse entre hommes et femmes dans l'instruction et les tâches quotidiennes avec une pointe de féminisme plus habile que les revendications directes d'une Olympe de Gouges.

On trouve dans l'Epître :

« Les temps sont arrivés, Femmes éveillez-vous... »,

« Différence n'est pas infériorité. »

 

Le 1er novembre 1797 a lieu la première de L'Hymne sur la Paix, paroles de la citoyenne Constance Pipelet, musique de Méhul. Bonaparte se souviendra de cette poète qui appelle les Français à le célébrer, lui qui a rendu la paix et le bonheur à la France : "Gloire au vainqueur de l'Italie".

Constance de Salm poursuit son activité de femme de lettres : Épître à un jeune auteur sur l'indépendance et les devoirs de l'homme de lettres (1806), Épître sur les inconvénients du séjour à la campagne (1806), Mes amis, poème inspiré d'abord par Girodet (1807), Épître à un vieil auteur mécontent de se voir oublié (1809), Épître à l'Empereur Napoléon (16 février 1810), Discours sur les voyages (1811), Épître sur la rime (1812), Épître sur la philosophie à un misanthrope qui se croit philosophe (1814).

Parmi ces travaux, l'épître à Napoléon, adressée en fait à Monsieur de Menneval, son secrétaire, fut rédigée pour attirer l'attention de l'Empereur sur l'injustice flagrante des articles traitant de l'adultère dans le code pénal que le Conseil d'État venait d'adopter :

« Quelle main a tracé cet article barbare ? ».

Elle ironise sur les conséquences fâcheuses d'un mari jaloux qui verrait des amants partout et réclame des droits et peines semblables pour homme et femme :

« De quel droit un époux veut-il punir en nous ce qu'il excuse en lui ?. »

Lors d'une rencontre aux Tuileries, Napoléon lui dira qu'il avait lu ses vers, qu'elle avait raison et que « c'était bien, c'était très bien » (d'avoir réagi). Il exprimera au Conseil d'État sa préférence pour le mutisme de la législation antérieure sur « cette question de canapé », mais, le texte étant déjà publié, rien ne fut modifié.

Vers 1823, Constance de Salm refait des séjours à Paris, y retrouve des amis et reprend goût à la vie de salon. En 1824, elle dédie à Thérèse, son amie, Vingt quatre heures de la vie d'une femme sensible. Commencé en 1803-1804, reprit en 1814-1815, terminé à Ramersdorf, ce qu'elle nommait « son petit roman » est une suite de 46 lettres écrites, sauf une, par une amante blessée et angoissée, exprimant et décrivant une palette de sensations. Le succès est important en France comme dans d'autres pays européens.

En 1824, elle donne au Moniteur des Stances sur le romantique et la vieille école où elle se situe comme un auteur classique et non dans le mouvement romantique. En 1828, parait chez Didot une Épître sur l'esprit et l'aveuglement du siècle louangée par les journaux. La même année, elle décide de reporter sine die Des Allemands comparés aux Français dans leurs mœurs, usages, vie intérieure et sociale que des journalistes allemands avaient considéré comme dévalorisant pour les femmes allemandes. En 1829, Constance de Salm publie à Aix-la-Chapelle la première édition de 173 Pensées. Dans l'édition de 1835 chez Arthus Bertrand, il y en aura 317. Même nombre chez Firmin Didot pour la 3e édition de 1838. Sous forme de pensées style La Bruyère, l'ouvrage eut, dès sa première édition un grand succès et fut rapidement réédité. Elle y traite avec conviction et authenticité de l'éducation négligée de la Femme, de l'attitude dominante des hommes et des problèmes majeurs de la société de l'époque.

En 1832, Sédillot et Didot publie une Épître aux souverains absolus venant en écho aux désordres et menaces en Europe et rappelant les injustices faites aux Femmes. En 1833, Firmin Didot édite Mes 60 ans poème de 12 000 vers que Constance de Salm considère comme son œuvre-maîtresse. Elle y dépeint sa vie, son histoire littéraire, ses luttes et sa passion pour le respect de chacun.

En 1837, Constance de Salm publie chez Didot des stances Je mourrai comme j'ai vécu où elle réaffirme ses valeurs de loyauté et ses combats contre l'injustice et pour l'égalité entre Homme et Femme.

Source : Biographie d'après les informations de Wikipédia.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Constance_de_Th%C3%A9is

Hors Recueil : 1

Domaine Public

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