Vous disparaissez - Chanson & Slam ♪

Vous disparaissez

Je suis cette immensité, cette terre,

face à moi  vos vies sont bien éphémères.

Vous n’avez guère qu’une poignée de secondes,

alors que moi je connais ce temps infini.

Je surfe même sur ses bonnes ondes,

pendant qu’il vous consumme et vous finit.

Vous êtes poussière dans le vent,

moi j’ai tout mon temps...

Je suis cet air pur, cette nature,

face à moi vous faites bien pâle figure.

Vous pouvez tenter de me dresser, de vous protèger,

mais la météo c’est moi, avec tout ses dangers.

Je fais la pluie et le beau temps, tout comme les tornades,

sans parler de mes nombreux cyclones et tsunamis.

Croyez-moi si mon humeur est de plus en plus maussade,

c’est aussi parce que vous vous croyez tout permis.

Je suis cette puissante entité de feu,

face à moi vous êtes des pions au mieux.

Vous n’avez nulle par ailleurs où aller,

alors que moi j’ai l’univers tout entier.

Je fais le tour du soleil et fais des merveilles,

pendant que vous n’avez pas assez de vie pour tout voir.

Dans votre domination et cruauté sans pareil,

peut-être y a-t-il encore un espoir ?

Je suis ce cœur vibrant de vie,

face à moi, vous êtes une erreur que j’oublie.

Vous avez des chars et des armes nucléaires,

alors que moi, j’ai votre vie en otage.

Mais face à votre stupidité, on dirait qu’il n’y a rien à faire,

et si j’étais vous, je serais bien plus sage.

Car c’est bien ici votre garde-manger,

que vous saccagez, empoisonnez et pillez.

Maintenant, finit les belles farandoles,

Je n’aurai qu’une seule et unique parole.

Sans rage, ni regrets, ni souprirs,

juste quelque chose à dire.

juste quelque chose à penser,

car mine de rien, vous disparaissez.

Je voudrais commencer par vous dire,

que vous pouvez m’exploiter et me détuire,

que vous pouvez me polluer, me chauffer,

me transformer, me modifier, me bombarder

c’est vous qui depuis le début, vous autodétruisez

c’est pour ça que vous disparaissez.

Je vous nourris, je vous loge et tout ça gratuitement,

si au moins vous répartissiez tout cela équitablement,

mais vous crachez sur ce que je vous donne constamment

et ce depuis déjà trop longtemps.

Mais cela sera bientôt terminé car au rythme où vous allez,

lentement, vous disparaissez.

Je vois bien que tout le monde n’est pas pareil,

et que parmi vous bien des gens essayent.

Au fond ils ont sans doute déjà compris,

que c’est une question qui met en jeu votre vie.

N’oubliez pas que je n’ai pas besoin de l’humanité

mais que sans moi, vous disparaissez.

La question n’est pas de me sauvez, où de me rendre plus belle

mais voulez-vous que je deviennes pour l’humanité, une poubelle ?

Voulez-vous qu’il y ait encore de la vie humaine sur cette planète ?

Voulez-vous que nous existions encore ici parmi d’autres bêtes ?

Si la réponse est oui, alors il y a un changement à amorcer,

car pour l’instant, vous disparaissez.

Vous disparaissez de ce monde qui tournera encore,

des milliers et des millions d’années après votre mort.

Note de l’auteur : ceci est un texte écrit un peu par hasard. En effet, c’était le jour de la terre le 22 avril 2018 et c’est sans doute pour cela que j’ai été amenée à prendre connaissance d’une vidéo de Conservation International qui faisait parler la nature à travers la voix de Julia Roberts (version anglaise) et Sophie Marceau (version française). J’ai eu envie de faire de même avec ce texte. Un message pour dire que c’est à nous de faire le choix de notre survie ou non, mais qu’au fond la terre ne fera que s’y adapter. Avec ou sans nous, elle saura évoluer, et nous ?