"Remembrance" est un texte du domaine public mis en ligne par
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Remembrance (« Souvenance ») IV, 158 (1846) Froid dans la terre - et un lourd amas de neige posé sur toi Loin, loin emporté, froid dans la lugubre tombe ! Ai-je oublié, mon unique Amour, de t'aimer, Toi de moi enfin désuni par la vague du Temps qui tout désunit ?
Ah ! Dans ma solitude, mes pensées ne volent-elles plus, flottant Au-dessus des montagnes sur ces rivages nordiques, Reposant leurs ailes là où bruyères et fougères feuillues À jamais recouvrent ton noble cœur, à tout jamais ?
Froid dans la terre — et quinze décembres farouches De ces brunes collines descendus, se sont dissous en printemps : Fidèle en vérité est l'âme qui se souvient Après de telles années d'étrangeté et de souffrance !
Doux Amour de jeunesse, pardonne si je t'oublie, Tandis que m'emporte la marée de ce monde : D'autres désirs m'assaillent, et bien d'autres espoirs Espoirs qui t'assombrissent, mais si impuissants à te nuire !
Aucune lumière n'est plus venue illuminer mon firmament, Pas de seconde aurore n'a plus brillé pour moi ; Le bonheur de ma vie, tout entier de ta chère vie me fut offert Ce bonheur de ma vie, tout entier c'est avec toi qu'il gît.
Mais quand eurent péri les jours du rêve doré, Que même le Désespoir fut impuissant à détruire ; Alors j'ai appris comment chérir l'existence, Plus forte encore, et nourrie sans le secours de la joie.
Alors j'ai retenu les larmes de l'inutile passion – J'ai sevré ma jeune âme du manque de ton âme ; Sévère, j'ai refusé son ardent désir de vite s'engloutir Dans cette tombe déjà plus que mienne.
Et à cet instant, encore, je n'ose l'abandonner à la langueur, Je n'ose m'abandonner à l'exquise douleur du souvenir, Moi qui autrefois m'abreuvais de cette angoisse divine, Comment pourrais-je rechercher encore le néant de ce monde ?
* * * * * Poème original : Remembrance (« Souvenance »), IV, 158 (1846)
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Remembrance
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