Le Cid - Chronique

Le Cid

L'amour.

L’amour, personne n’a pu en donner une définition. Existe-t-il ? Qui le sait ? Pour quelle raison rassembler ces émotions : désire, jalousie, passion, haine, possession, bien-être, égoïsme…  Et les renommer amour ; laissant toute chose existe seule, aura-t-on l’amour ?

Mais non, cette foule de sentiments forme une base émotionnelle sur laquelle est bâti cet amour. Réfléchir l’amour en psychologie donne un résultat étonnant : un égoïsme par excellence, l’égoïsme au sens noble est un amour parfait, car, la personne qu’on aime (ou qu’on croit au fond de nous-même possède)  fait partie de nous. Peut-on arracher un jouet à un petit enfant ? Le résultat est connu : sangloter jusqu’où il le récupère, parce qu’il le possède, et sans lui, il vit une peine, même chose pour les personnes : quand la personne qu’on aime nous quitte, on vit une peine irrésistible, puisque avec elle on se sent bien  (le bien-être), sans elle, le déluge.

Le Cid, une pièce théâtrale qui dessine cette grande et mystérieuse valeur humaine, l’amour.

Dans ce texte, se mêlent les drames d’une vie politique, conflits, amour, moral. Ce tonnerre de sentiments fait vibrer avec ses expressions les âmes sensibles, les âmes qui ont connu ce que signifie l’amour.

          «    CHIMENE

Va, je ne te hais point.

               Don Rodrigue

Tu le dois.

               CHIMENE

Je ne puis.          »