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L’extraordinaire aventure du Cha... - Conte

Conte "L’extraordinaire aventure du Chat Cidoine…. " est un conte mis en ligne par "tamus81(Joël)"..

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Que le lecteur ne s’y trompe pas, cette première partie, un conte pour enfant n’est là que pour la compréhension de la seconde partie…. Les contes philosophiques de Cidoine…

L’extraordinaire aventure du Chat

Cidoine…

Chapitre1 - La salle d’audience.

 

 

Il était une fois un pays grand et joyeux, le grand pays de BATACA.

 

Son roi débonnaire s'appelait KOP 1er, il était petit et  grassouillet, et, comme tous les rois possédait une cour de grosses dames et de gros messieurs dont les seuls soucis consistaient à manger, à boire et à caqueter sur les louanges de leur roi.

 

Le Royaume semblait béni des Dieux jusqu'au jour ou Cidoine, le chat du Palais, entra en sautant par la fenêtre de la grande salle de réception. D'une patte nerveuse il lissait ses moustaches. Lui, toujours prêt à faire mille blagues au gens de la cour, ne savait comment aborder Kop 1er. Sautant d'un meuble à l'autre, Cidoine faisait de larges cercles autour du Roi, tentant de s'approcher  de ce dernier.

 

A chacun de ses passages il dépassait un noble qui prenait ombrage de ce valet de cour de Cidoine qui outrepassait son rang, et, comme les Grands de la cour se trouvaient auprès du Roi, les murmures de protestations enflaient dans la salle.

 

Le roi qui lisait à ses Gens les réjouissances des Fêtes de Clark, la capitale du BATACA, surpris par ce manque de respect à son égard, releva la tête et aperçut le chat perché sur le dos d’un fauteuil, à quatre rangs de lui.

 

Courroucé, il enflât la voix si fort pour s’adresser à Cidoine que toute la cour trembla.

« Sais-tu le chat que ce lieu est réservé à ma Cour, aux  Nobles de ce royaume, nul trublion n’y est admis. Ma colère est énorme, si tu ne sors pas d’ici au plus vite je demande au magicien du Palais de te transformer en………, souris, en te tenant la queue entre les dents tu auras l’impression de réussir ta chasse…… »

 

Le Roi, contant de ses bons mots éclata de rire. Son gros ventre tressautait, ses joues rougissaient, ses yeux brillaient de malice.

 

« Mon Roi, dit le chat, des messages alarmants nous viennent du pays voisin, l’heure est grave ! »

 

« Grave ? »  Reprit le Roi étonné, puis, souriant il ajouta :

« Nos greniers regorgent de grains, nos étables de beaux bœufs gras, nos écuries ont les meilleurs chevaux de la terre, et, si ce n’étaient les souris que tu n’es plus capable d’attraper et qui en veulent à notre fromage, nous aurions le meilleur Royaume du monde. »

 

La Cour éclata de rire, les quolibets fusèrent à l’encontre de Cidoine, qui, vexé, sauta par la fenêtre et se calma sur le bord d’un toit.

 

 

Chapitre2 – Entretien avec les Princes.

 

 

« Mes Princes, mes Princes !!! »

La voix tombait des hauteurs, les deux petits scrutaient les gouttières qui courraient le long du toit de tuiles bleues du Palais.

 

Dans les derniers rayons de soleil, à la tour nord, ils virent le chat qui se laissait glisser vers eux. A quelques mètres du sol, il lâcha le tuyau de grès et rebondit, leste, sur ses quatre pattes.

 

De son pas dédaigneux, reflétant le courroux qu’il avait contre les humains, il s’approcha des deux Princes Titic et Manoc.

 

Titic, le premier interrogea le chat :

« Qu’as-tu Cidoine à nous apostropher ainsi ? »

 

« Mes Princes, Monsieur votre père, le Roi, refuse de m’entendre. Ce tantôt lui et sa cour m’ont proprement humilié alors que je venais leur annoncer une nouvelle catastrophique. »

 

« Allons ! » repris Manoc, te voilà  bien pessimiste, y aurait-il une grosse pluie ou un nuage de sauterelles pour détruire nos récoltes ? »

 

« Pire, bien pire, mes Princes » soupira le chat…..  « Je crains la fin du royaume ! ».

 

Les deux enfants échangèrent un regard lourd de scepticisme, le chat reprit : 

 

« Connaissez-vous le géant Menotis ? »

 

« Menotis, répondit Manoc, c’est le géant qui habite derrière les hautes montagnes, c’est un grand magicien qui fait un festin tous les mille ans »

 

« Oui, reprit Cidoine, c’est cela, mais sais-tu de quoi il festoie ? »

 

La voix de l’enfant se fit grave :

« On dit qu’il dîne de chair humaine. »

 

Titic rit d’un rire forcé et ajouta :

« Mais c’est une légende et de toute façon les soldats de mon père en viendraient vite à bout. »

 

Le chat ricana :

« Les généraux de ton père ne sont juste bons qu’à attaquer à la fourchette un chapon grillé ».

 

Les enfants furieux que l’on traite ainsi le royaume menacèrent Cidoine  de représailles. Le chat, se voulant persuasif essaya en vain de convaincre les Princes de parler au plus vite à leur père, mais, tout ce qu’il obtint c’est un seau d’eau sur l’échine.

En trois bonds, il atteint un chêne et se roula en boule dans le creux d’une branche… Vraiment, il n’aimait pas l’eau.

 

C’était le dernier soir de calme au Royaume de BATACA.

 

Chapitre 3 – Ménotis.

 

A chaque aspiration, l’eau du lac baissait d’un bon mètre, des poissons étaient déjà prisonniers dans les rochers. Les écailles luisaient aux premiers rayons du soleil, leur queue frappait désespérément la vase en de grands Splash, leur bouche s’ouvrait à la recherche de l’eau qui disparaissait dans un grand bruit d’aspirateur.

 

Agenouillé entre deux montagnes, les coudes sur les berges du lac, la tête à la hauteur de l’eau, les deux grosses lèvres de Ménotis aspiraient goulûment…. Le géant buvait.

 

Le berger n’en croyait pas ses yeux, il n’avait pas fallut cinq minutes à ce monstre pour vider le lac de la montagne, maintenant, les gros doigts boudinés fouillaient la vase, récupérant dans le creux de sa main gauche les plus gros poissons. Avec adresse, le géant les projeta dans sa bouche d’un mouvement de bras.

 

La peur scellait les jambes du berger à la montagne. Puis, soudain, se ressaisissant, il dévala le sentier en direction de la ville, il courrait comme un fou en criant :

« Le géant Ménotis….. Au secours…. ! »

 

C’est un homme affolé qui traversa la rue principale de Clark. Les cris « au secours le géant…. Au secours » ponctuaient chacun de ses pas et attiraient les habitants à leurs fenêtres. 

 

Les uns tenaient encore le bol de café ou de chocolat de leur petit déjeuner, les autres nouaient les gros nœuds papillons jaune très à la mode à cette époque.

 

Le berger courait vers le Palais. Seul le Roi pouvait arrêter le monstre capable de boire un lac. Derrière lui grossissait une foule inquiète.

« Qu’arrive-t-il ? »

« Le géant Ménotis et son armée nous envahissent. »

« Mon dieu, que fait le Roi ? »

« Tous au Palais… »

 

Le Roi Kop 1er finissait de lacer ses chausses quand la clameur populaire le fit sursauter, au même moment, un garde frappait à la porte des appartements royaux.

 

« Monseigneur, un berger veut vous parler de toute urgence. »

 

Le Roi, surpris, ordonna au garde de faire entrer l’homme qui gesticulait dans les couloirs du château, toujours sous le choc de sa grande peur. En quelques phrases hachées par sa respiration haletante, le berger raconta le géant, le lac, Ménotis, sa course.

 

Le Roi paru soucieux, lui si rigolard prenait très au sérieux les dires du berger.

 

Il fit sonner son armée.

 


 

Chapitre 4 – La guerre.

 

Un silence de plomb régnait sur l’esplanade du Palais.

 

Le Roi, debout sur le perron scrutait ses troupes, se lissant les moustaches il se dit que les hommes avaient fière allure dans leur uniforme chamarré.

 

Le Grand Connétable du Palais avait quitté sa robe rouge à parement  jaune  pour son uniforme de soldat, sa cuirasse brillait au soleil.

 

Les grands nobles avaient eut grande peine pour rentrer dans leur armure, ils transpiraient à grosses goutes en regrettant les trop copieux repas.

 

Le cortège s’ébranla sur les coups de midi, devant marchaient les fantassins, la fanfare les accompagnait, derrière venaient les canons, chacun tiré par six grands chevaux que décoraient pompons et couvertures multicolores.

 

Suivait la cavalerie, composée des grands du royaume. Enfin, sur son cheval blanc qui marchait comme à la parade, le Roi.

 

Cidoine, du haut de sa branche avait suivi les préparatifs. S’il l’avait écouté hier, Kop 1er aurait pu arrêter le géant le matin même dans la montagne.

 

Les soldats marchaient comme des automates, les montagnes n’étaient plus qu’à quelques kilomètres lorsque la terre résonna lourdement, les fûts des canons se décollaient de leur chariot, les chevaux se cabrèrent et en quelques minutes la belle cavalerie fût à terre, les canons inutilisables.  Un bruit de bois brisé et les sapins se plièrent sous les pieds du géant.

 

Il était dix fois plus grand que le plus grand des soldats et portait un grand sac à sa ceinture.

Quand Minotis aperçu l’armée Royale, il éclata d’un grand rire, plongea la main dans son sac et en sortie une poudre magique  qu’il saupoudra sur l’armée du BATACA , aussitôt à la hauteur des hommes, le temps changea, un vent glacial bloqua les fantassins, le neige empêcha les troupes de mettre en position les canons.

 

La peur s’empara des soldats qui coururent vers les sapins pour se protéger.

 

Le géant souffla, le froid disparu, il ne restait plus sur le champ de bataille que le Roi et les Grands de la cour, abasourdis par cette défaite.

 

Kop 1er, courageusement s’avança vers Ménotis.

« Bien, bien dit le Roi, voilà donc une belle preuve de ta puissance et de ta magie mon cher voisin, Que nous vaut ta visite ? »

 

Le géant baissa la tête à la hauteur de l’homme et exhala  un gros rôt qui sentait encore le poisson de son petit déjeuner.

 

Sa voix courut comme un orage entre les montagnes.

 

« Je viens faire le festin de mes mille ans. »


 

Chapitre 5 – Le festin de Ménotis.

 

Nous sommes heureux de t’inviter à ce festin dit Kop 1er, pensant que la diplomatie restait la meilleure arme face à ce mastodonte.

 

« Ah oui, dit le géant, et que me propose tu au menu ? »

 

« He bien repris le roi, sentant revenir en lui un peu d’espoir, nous t’offrirons quelques bons bœufs gras, de grosses miches de pain, nos barriques des meilleurs crus et une montagne de pâtisseries, cela te convient-il ? »

 

Le géant sembla réfléchir puis fit la moue.

« Non, je préférerais faire mon menu, m’y autorise tu, toi le Roi généreux ? »

 

« Je t’en prie, si nous pouvons te satisfaire ce sera avec joie. »

 

« Vous pouvez, vous pouvez, répondit Ménotis avec un rire bizarre, je voudrais, en entrée, voyons…. Un petit roi bien en chair à croque sel, suivi d’un connétable à la broche, d’une friture de bonnes dames…. »

 

Le Roi n’écoutait plus, il venait de comprendre que le lui et sa cour constitueraient le prochain festin des milles ans de Ménotis.

 

Ce dernier allongea son bâton magique, le tandis et aussitôt le roi et les siens se retrouvèrent tout nu, ficelés comme des rôtis dans le sac du géant.

 

Le soleil déclinait quand Cidoine sentit l’arbre dans lequel il pensait passer  sa nuit vibrer.

 

Il ouvrit nonchalamment  un œil, aperçu le géant qui approchait du Palais, sauta au sol, il pensa à Titic et Manoc.

 

Les deux enfants dormaient quand il pénétra dans leur chambre, il eut toutes les peines du monde à les réveiller. Hébétés, les enfants étaient atterrés au fur et à mesure que Cidoine leur racontait l’invasion du BATACA par le géant, sa présence aux abords du Palais et la capture de la cour de Kop 1er.

 

C’est une colonne faite d’ombres et de claquements des dents, (les enfants avaient très peur), qui descendit l’escalier des appartements royaux vers la grande salle de réception.

 

La voix du géant filtrait à travers les tentures. Les enfants et Cidoine risquèrent un œil et furent figés d’effroi.

 

Devant Ménotis, dans de grandes assiettes  lisses d’où ils ne pouvaient s’échapper se tenaient la cour de Kop 1er, la Reine et le Roi.

 

Le géant expliquait à chacun comment il allait être mangé.

 

« Cidoine, oh, Cidoine, fait quelque chose, par pitié souffla Titic.


 

Chapitre 6 – La ruse de Cidoine.

 

Que faire devant cette montagne et cette force, se dit Cidoine, …. Seule la ruse….

 

Dans l’assiette, le Grand Connétable du Palais se démenait comme un beau diable. Au dessus de lui, Ménotis, s’appliquait à tourner son moulin à poivre. Le Connétable avait les yeux rouges et éternuait tant et plus.

 

« Alors c’est toi le grand magicien ? »

 

Ménotis tourna la tête, surpris que quelqu’un puisse l’interpeler. Il aperçut, dans l’encadrement d’une fenêtre, un drôle de chat à l’allure aristocratique qui tirait sur ses moustaches d’un geste machinal.

 

« Qui es-tu toi qui trouble mon festin ? » dit Ménotis.

 

« Moi ? répondit Cidoine, mais le Magicien du Palais ».

 

« Ah Ah, toi le Magicien, mais tu es un chat ! »

 

« Crois-tu, lui répondit Cidoine que je suis assez fou pour me présenter à toi sous ma forme humaine pour que tu me dévore. Non, vois tu, je suis bien meilleur magicien que toi. Moi je suis capable de me transformer »

 

Pendant ces échanges de paroles, le Connétable avait glissé de l’assiette et tentait de se cacher derrière une carafe. Le géant le toucha de son bâton magique et le transforma théière.

 

« Pas mal ! dit le chat en sautant de la fenêtre et en s’approchant du géant, mais es-tu capable comme moi de transformation ? »

 

« Bien sur répondit Ménotis touché dans sa vanité, même en très petit animal »

 

« Ah, répondit ironiquement le chat, toi une montagne de muscles tu pourrais te transformer en… tient en souris pour voir »

 

« Regarde dit le géant » touchant son front de son bâton. Et il n’y eu plus sur la  chaise de Ménotis qu’une petite souris blanche. Le bâton roula au sol.

 

Dans un éclair le géant compris l’ironie de la situation, sa vanité l’avait conduit à devenir le festin du chat, il n’aurait pas le temps de rattraper son bâton magique.

 

Le chat d’un bond, s’en saisit et croqua la Souris Ménotis… Sauvant le Roi, la Reine et la cour de BATACA.

 

C’est depuis qu’au Royaume de BATACA les chats sont fêtés comme des héros.

 

Cidoine eut sa statue dans le Palais, et siégea à chaque réunion à la droite du Roi. Aucun des Grands de la cour ne lui manqua  plus jamais de respect.

A suivre - les comtes philosiques de Cidoine. 

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tamus81(Joël)

18-11-2014

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L’extraordinaire aventure du Chat Cidoine…. n'appartient à aucun recueil

 

Conte terminé ! Merci à tamus81(Joël).

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