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Nos amours infirmes - Commentaires

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Ancolies

Ancolies Le 13-04-2023 à 14:54

Bonjour Djoane. Bienvenue sur ce site. Tout d'abord merci de m'avoir lu. Et pris la peine de me commenter. Si ce texte vous a parlé j'en suis très heureux. Moi qui écris d'habitude assez facilement, j'ai eu beaucoup de mal avec celui-ci : comment expliquer de façon construite ce que je ressentais si fort et omniprésent sans tomber dans un embrouillaminis confus et incompréhensible. En effet, comme vous dîtes, ce texte sort du cœur. De façon générale je suis toujours sincère dans mes écrits, exceptés de temps à autre un petit jeu de plumes, une chanson amusante, mais pour moi mineure. Je n'échappe pas souvent à la gravité de notre monde, et à mon âge avancé toujours et chaque jour je reste choqué de nos dysfonctionnements, de notre malhonnêteté. Tout ça est vieux comme le monde, de la petite envie mesquine à la corruption, je le résume en disant Tous ego. Eh oui, tous ces ego mal placés qui en ont des choses et des choses à prouver, et bien d'autres à cacher, soit le contraire de la liberté. J'ai lu vos 2 textes publiés, et j'ai adhéré. Il semble que nous partagions la même longueur d'ondes. A bientôt.

Djoane

Le 13-04-2023 à 13:57

Bonjour Ancolies, concernant ce texte, il m'a fait ressentir à quel point vous êtes bouleversé. Vous avez balancé dedans tout ce que vous avez dans le coeur. Cela sent le vécu, la sincérité et le désarroi. Je suis sûr qu'en écrivant ces lignes vous avez ressenti de nombreuses émotions. Vous avez peut-être même fini de l'écrire dans la souffrance. Il est beau ce texte parce qu'il sort de votre coeur et c'est tout ce qui compte pour moi.

Ancolies

Ancolies Le 24-03-2023 à 8:00

Bonjour Christiane. Ah oui, si l'on pouvait lire dans l'avenir, on gagnerait tous au loto et l'on se marierait moins. Non la vie n'est en grande partie pas ce qu'on nous a appris. Il n'empêche, ici l'amour est notre vrai voyage, et l'honnêteté itou. Bonne journée.

Christiane Bonnavion

Christiane Bonnavion Le 23-03-2023 à 13:20

Ancolies bonjour. Belle échange avec Sylvie bravo à vous deux pour vos reflexions sur le sujet. La vie est tellement longue, me concernant 67 ans. Mariée à 20 ! dans un livre il est écrit : comment peut-on s'engager et jurer fidèlité à quelqu'un alors que nous n'avons pas la vision du futur ? On ne peut pas cultiver l'amour comme les plantes et entre nous les fleurs fanent et refleurissent. Et sans y méler la météo les saisons ne sont qu'un éternel recommencement. Les questions sont : la vie est-elle forcément ce qu'on nous a appris ? L'amour est-il le seul but de la vie ? Mes amitiés Christiane

Deogratias

Deogratias Le 12-03-2023 à 8:24

Bonjour, Merci pour votre réponse. J'irai voir vos chansons dans la journée. Bon dimanche à vous aussi. Sylvie.

Ancolies

Ancolies Le 12-03-2023 à 2:07

Chère Deogratias, votre réponse prouve que vous portez bien votre nom. Je pense que c'est une chance d'avoir la Foi. Moi j’ai beaucoup cherché dans nombre directions sans succès, (je ne sais même pas prier) mais on m’a dit que je n'avais pas utilisé les bonnes méthodes. Mais on ne m’a jamais indiqué non plus le moindre mode d’emploi. En ce qui concerne ma vie terrestre, je me suis déjà beaucoup pardonné depuis que je me suis remis dans les rails après des et des années disons d'errances diverses et variées où j’ai bien souffert et bien fait souffrir les autres. Aujourd’hui je ne me juge pas, j'essaie simplement d'être à chaque instant à l'heure et en règle avec moi-même et les autres par obligatoire voie soit de conséquence soit de causalité. Et j'y arrive. Et c’est même très simple. J’ai une définition (il peut en exister 1000) de la liberté : la conjugaison de l’honnêteté, la sincérité, l’humilité et la simplicité (cette dernière nécessitant fort recul et non moins forte patience pour y accéder, à moins d'être très doué et très résistant à l'environnement, les dogmes de pensée et le regard des autres. Je suis, j'ai toujours été d'un naturel questionneux et tourmenté, également comme on me l'a souvent dit ma lucidité a été ma pire ennemie, mais aujourd'hui, âge aidant - un peu plus que vous -, je suis parvenu à une relative paix. Je m’endors avec elle, me réveille de même et aborde instant après instant de la nouvelle journée de la même façon. Et je ne vois pas - à part évidemment les drames où l’on ne peut présager de sa réaction – ce qui pourrait m’inquiéter ou me faire peur (je n’ai même plus peur de moi). Que demander de plus ? Même si je souffre toujours des imperfections du monde (des hommes), et des miennes évidemment, je parviens maintenant à faire la part des choses et dissocier, c'est-à-dire de me contenter si je puis dire de faire ma part juste et bienveillante et souhaiter qu'elle fasse petite tache d'huile. Que cette fois-ci se demander de plus ? J'accepte d'être poussière parmi les poussières, j’ai délaissé l’orgueil j'en suis sûr, j’accepte aussi mon travail. Pour faire plus court je peux vous renvoyer à 2 de mes chansons qui définissent assez bien je crois ma perception et ma relation à la vie : 1 / https://www.de-plume-en-plume.fr/histoire/royal-air-foutre-2018 et 2 / https://www.de-plume-en-plume.fr/histoire/je-ne-reve-pas-ma-vie Comme disait Napoléon, un simple dessin - ici une chanson, enfin 2 - vaut bien de longs discours, surtout aux soins que j’apporte à la création des dites chansons. Perfectionniste, vous l'avez dit. Mais ne vous sentez pas surtout obligée. Merci de cet instructif échange et bon dimanche à vous.

Deogratias

Deogratias Le 11-03-2023 à 18:55

Cher Ancolies, l'important c'est votre regard sur vous mêmes. On se déplait à soi même parce que l'on a notre petit surmoi qui rêve d'une image de soi qu'on projette toujours devant soi. Moi, par exemple, il m'a fallu des années pour comprendre que ce que je croyais être n'était pas ce que je suis. Je pense qu'on a tous ce chemin là à vivre...Donc, pas facile de lâcher la belle image de soi...Renoncer à se sculpter notre belle statue intérieure de notre moi idéalisé...La vérité, c'est qu'on doit consentir à ce qu'on est et aussi à ses erreurs passées. Voir à ses grosses erreurs...Je vous souhaite de vous pardonner à vous mêmes et de consentir à ce que vous êtes. Et, puis, mais ça, c'est du spirituel, "ne jugez pas votre vie passée à la lumière des grâces que vous avez aujourd'hui. Car à l'époque vous ne les aviez pas". Enfin "ne vous regardez vous mêmes qu'au travers des pupilles du Père (Dieu, ) car en dehors de cela, c'est le désespoir assuré". N'oublions jamais cela me disait un ami prêtre : "Vous vous mettez devant votre miroir. Vous avez devant vous votre plus grand juge implacable". Indulgenciez vous. Je crois que le regard que nous portons sur notre vie, sur nous mêmes, sur les autres est souvent très faux. Peu ajusté. Le mieux, disait Elisabeth de la Trinité: "C'est de s'oublier soi même"...et de s'en remettre à plus grand que soi, qui lui connait tout. Il est écrit en la première lettre de St Jean : "Si notre coeur nous condamne, Dieu est plus grand que notre coeur et Il connait tout". Je vous en prie, accordez vous le pardon qu'Il vous a déjà donné. Vous vous sentirez mieux. Mais ce n'est que mon avis...Et notre échange dépasse largement le cadre de ce site. Nous pouvons continuer d'échanger par email. Bon dimanche. Sylvie.

Ancolies

Ancolies Le 11-03-2023 à 18:07

Consentir à nos infirmités : certaines erreurs que l'on a pu commettre au cours de sa vie sont si importantes que les regrets ne vous lâchent pas. Un seul remède, l'acceptation. Mais pour certains de ces regrets, personnellement je suis loin de la sagesse nécessaire. C'est peut-être encore de l'orgueil, nous ne sommes que des êtres sujets justement à l'erreur mais parfois on se demande ce qui vous a bien pu vous passer par la tête. Mais malgré ça, je ne vois pas pourquoi l'on devrait ad vitam æternam se déplaire à soi-même. Pour commencer, savons-nous qui nous sommes ? En tout cas pas moi. Je peux dire un peu ce que je suis - mes actes -et voilà. En fait, relativement à ces actes et même pensées, sans grandes difficultés probablement parce que je vis très seul et manque d'occasions sociales, je m'efforce que ceux-ci soient justes et également autant que je le peux bienveillants. Mais je me répète il m'est difficile ou impossible d'échapper à certaines infirmités que j'ai commises. Enfin je suis persuadé que l'on ira probablement presque tous aux parapluies, euh.. paradis (pardon je n'ai pu échapper à la blague). Enfin, plus sérieusement, je ne pense pas que mon petit article sur nos amours infirmes soit vraiment abouti. Il me paraît très incomplet même si je me suis creusé la tête parce que le sujet m'intéressait. Et puis votre réponse vient trop tard, j'avais déjà corrigé le texte suite à votre premier commentaire. Oui, je m'étais fait juge. De quel droit et avec quelle justesse ? Votre point de vue était beaucoup plus généreux.

Deogratias

Deogratias Le 11-03-2023 à 13:32

Non, je ne pense pas que votre texte doit être modifié. Je pense le contraire. Parfois, il vaut mieux laisser les autres en juger...Vous êtes trop perfectionniste j'ai l'impression...Lâcher prise...Acceptez les amours infirmes et surtout vous mêmes...Je m'efforce chaque jour de consentir à ce que je suis...Jusqu'à la fin de ma vie, je sais que je déplairai toujours à moi même...Forcément, puisqu'il s'agit non pas d'être parfait et de tout réussir, mais de consentir à nos infirmités. Et cela, c'est déplaisant. ...Bon après midi. Sylvie.

Ancolies

Ancolies Le 11-03-2023 à 12:30

Bonjour Sylvie. Merci de cette lecture et ce long commentaire. Vos remarques sur les ratés de l'amour au Paradis me font réfléchir. Je me serais donc gouré dans mon texte, Dieu dans Son infinie clémence accueillerait ces pauvres hères ? Oui, peut-être bien, Il est le grand pardon. Et ces pauvres hères n'y peuvent rien si aimer est si difficile. Comme vous dîtes, autour de vous les couples s'envolent dans toutes les directions et en fin de compte, il n'y a pas de responsable à désigner. Mon texte abouti ? C'est l'expression Amours infirmes qui m'a fait tilt et que j'ai essayé de développer. J'ai eu bien du mal, je ne sais pas. Il - ce texte - ne me le paraît pas, abouti, un peu bancal, n'allant pas au fond que je n'ai pas trouvé. C'est vous qui l'avez peut-être trouvé avec cette histoire de paradis. C'est vrai, l'amour infirme est toujours de l'amour. Je n'ai pas votre Foi et même si je suis une personne bienveillante, j'ai quelque part en moi quelque chose de glacé ou de glacial. Je suis d'accord avec la chanson S'il suffisait d'aimer Non, aimer ne suffit pas caron peut aimer mal, c'est l’injustice affective. Enfin, je vais peut-être modifier ce texte en raison de vos remarques. Pour vous reprendre, sans doute n'ai-je pas été suffisamment humble en l'écrivant, m'érigeant en juge. Je vous souhaite un bon we.

Deogratias

Deogratias Le 10-03-2023 à 16:54

Bonsoir Ancolies, votre texte me touche beaucoup. On sent le vécu. L'amour est exigeant...et nous sommes tous, des "tout-petits" face à l'amour...Je pense que le Paradis est particulièrement ouvert aux amours infirmes, à ceux qui n'ont pas su, pas pu, qui ont failli...je pense que c'est le lieu par excellence de toute guérison pour nos amours infirmes...Voyez-vous, dans l'enfer, on rencontre beaucoup de gens parfaits, mais peu d'amour. Au paradis, on rencontre beaucoup de pauvres types, de pauvres infirmes qui n'ont pas su, ni aimer, ni élever, ni progresser, ni pas grand chose. Mais qui se sont efforcer, cahin-cahan, d'aimer envers et contre tout. Même si il y a des ratés, des chutes, des erreurs, des divorces et des querelles...C'est ma foi. Je pense que la culpabilité de l'amour inachevé, de l'amour infirme, de l'amour manqué a la force de l'amour en lui. Qui nous dit que pleurer l'amour infirme n'est pas justement de l'amour ? Et que la soif d'amour est un amour encore ? ...Et la place de ces amours là est au paradis...Votre texte est très beau. Je n'ai pas eu la chance de me marier, ni d'avoir des enfants. Mais partout autour de moi, ce ne sont que divorces, violences et séparations. Des couples aussi qui restent ensemble uniquement par la force de l'habitude, pour le confort matériel, par la peur de l'inconnu, qui font chambre à part depuis longtemps...Oui, sans compter des cas plus dramatiques encore...Nos amours sont tous infirmes. Nous ne savons pas aimer. Pour aimer, vraiment, il faut être humble. Et nous ne le sommes pas...Nous voulons "réussir" notre vie, notre amour, notre famille, nos projets...Sans boussole, sans repères. En indépendant autonome. En sommes nous capables ? N'avons nous pas besoin d'une aide supérieure ? Et la première, au delà de toute croyance, ne serait-ce pas l'humilité, le désir d'apprendre toute sa vie ?...En vérité, nous sommes des pauvres, des touts petits...Le jardin d'Eden est inscrit dans notre peau...Qu'on y croit ou pas...S'il suffisait d'aimer dit la chanson...Bref, votre texte me plonge dans une quantité de pensées de plus en plus profondes...C'est la preuve qu'il est tout à fait abouti, ne croyez-vous pas ? Merci pour ce bon moment plein de profondeur. Amitiés. Sylvie.