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Nos amis les jeunes loups - Commentaires

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Ancolies

Ancolies Le 18-07-2024 à 14:01

Bonjour fidèle Ted. En effet il y a toujours des êtres qui trouvent des solutions libres dans notre vieille Europe bien ordonnée et son capitalisme galopant. J'ai rencontré 2 fois Pierre Barouh, la première quand j'avais 17 ans, paumé à Paris, je suis allé le voir à son studio à Paris pour lui demander du boulot, et une seconde 35 ans plus tard à Toulouse à un salon du livre où nous avons chanté ensemble la quasi intégralité de son premier album de chanteur. Il était plutôt étonné (et ravi) car cet album était resté confidentiel.

Ted

Ted Le 15-07-2024 à 9:11

Bonjour Ancolies, L'exemple de Pierre Barouh et de son studio d'enregistrement libre est un bel hommage à l'indépendance artistique. Cela montre qu'il est possible de créer des espaces où la créativité prime sur les considérations commerciales. Cela me rappelle les incubateurs d'entreprises ou les espaces de co-working modernes où l'innovation et la collaboration sont encouragées sans la pression immédiate du rendement. Les défis que vous avez rencontrés dans la musique sont aussi présents dans d'autres secteurs. Cela appelle à une réflexion plus large sur comment nous pourrions tous travailler pour favoriser un environnement plus accueillant pour la créativité et l'innovation, au-delà des impératifs purement économiques. Amicalement Ted

Ancolies

Ancolies Le 14-07-2024 à 18:51

Bien dit Ava. La célébrité : une prison lorsque l'on est assoiffé de liberté.

Deogratias

Deogratias Le 14-07-2024 à 16:55

"Ce que j'aimerais vraiment dire à propos de la célébrité, c'est que cela m'a donné tout ce que je n'ai jamais voulu". (Ava Gardner) Rien à regretter donc... Bonne soirée. Sylvie.

Ancolies

Ancolies Le 14-07-2024 à 16:06

Bonjour Deo. Mazette quel retour ! Merci. En fait j'ai peut-être échappé au pire. A mes 20 ans, la maison de disques EMI m'a proposé un contrat de chanteur après avoir entendu les premières chansons que j'avais écrites pour Françoise Hardy à la demande de son arrangeur. Je n'ai pas donné suite, être chanteur me semblait sans rapport avec moi, c'était l'époque où j'étais suicidaire, étranger à moi-même et ne pensais pas faire long feu ici-bas. Je me dis que c'est peut-être mieux car ils m'auraient peut-être industrialisé dans des chansons de variété alors que, libre, j'ai pu écrire ce que je voulais, d'abord du punk, puis du rock, aujourd'hui à mon âge des balades. Heureux de voir que pour une fois vous connaissez nombre de protagonistes dont je parle. J'ai rajouté (j'avais oublié) à la fin du texte la chanson que je n'ai pas voulu faire écouter au très désagréable directeur artistique de RCA qui aurait peut-être piqué l'idée. J'espère que ce dimanche (ensoleillé ?) vous va bien et que demain vous pourrez assister à cette projection numérique dans de bonnes conditions.

Deogratias

Deogratias Le 14-07-2024 à 11:06

Bonjour Ancolies, votre vie m'intéresse toujours autant. Vous revenez souvent sur la façon dont la publicité fonctionne. Vous parlez assez souvent aussi de ceux qui sont censés aider les jeunes artistes à se lancer. Je ne connais rien à ce milieu, vous vous en doutez bien, mais je vois que là comme ailleurs, il y a ce que vous appelez "des jeunes loups" et que je nomme "des requins avec des dents qui rayent le sol"...Ce n'est pas de moi mais d'une de mes soeurs qui est DRH...C'est ce monde du travail que je n'ai jamais réussi à apprivoiser sauf à me trahir ou me marcher dessus. Je vois à vous lire, et ce n'est pas la première fois que je le constate, que vous avez vécu nombre de déceptions et que ces gens là vous ont bien déçus, ils vous ont même fait du mal finalement. Votre intégrité en a souffert. C'était inévitable. Quand je vous lis, j'apprends en plus un certain nombre de choses sur quelques célébrités. Et pour une fois, je vais vous surprendre, je connais ceux que vous citez dans ce récit...Je me rappelle un jour où je me rendais un peu plus tôt que prévu dans mon bureau. Ma collègue à qui j'avais eu la malencontreuse idée de raconter une petite parcelle de ma vie était en train de déblatérer sur mon compte à un jeune poulain tout excité de cacoter comme une poule. ..J'ai fait silence. Ils ne m'ont pas entendu. Le mépris et la condescendance de ces deux là m'avaient tapé le coeur...Vous savez ce que j'ai fait ? Rien ! Je n'ia pas eu votre courage pour leur lancer aux visages : "C'est pas g !". Non, je n'ai rien dit. J'ai encaissé. J'ai eu envie de vomir une bonne partie de la journée.
Malgré ma naïveté ou peut être à cause d'elle, je continue de ne pas voir les "jeunes loups". Je reste positive sur les gens. Je me dis qu'ils satisfont sans doute un besoin de reconnaissance, de "faire valoir". Qu'importe leurs motivations. Pour m'aider, je me dis aussi que je suis tout à fait capable d'en faire autant. Cela m'humilie et m'aide à rester dans la bienveillance malgré leurs outrances. En tout cas, j'essaye. Quand je n'y arrivais plus, je ne parlais plus à la personne. Voilà tout. Quand c'était possible...
Ces ambiances de jeux de pouvoir, tout ça, tout ça...échappaient complètement à ma compréhension...Je vous que pour votre part, vous n'aviez rien de naïf, rien. Vous compreniez ce qu'il en était. Vous avez dû bien en pâtir avec la sensibilité qui est la vôtre...Et c'est heureux finalement que vous ayez quitté ce milieu où seul intéresse le pognon, l'appât du gain. Bien plus que le talent, la créativité, le désir de faire du bien, du beau, du vrai.
Votre talent n'a pas été reconnu à sa hauteur mais bien des années après vous restez conscient des dangers que vous auriez couru en restant parmi eux. Le plus grand de tous étant de perdre l'estime de soi. De tricher avec soi. Vous ne l'avez pas fait et c'est heureux...
Mais voyez-vous, nous ne sommes pas meilleurs qu'eux pour autant. Chacun ses ombres. Notre seule joie, c'est notre désir de continuer à aimer la vie, aimer l'écriture et la création artistique dans son ensemble. C'est tout ce qui compte. Laissons là les jeunes loups, restons ce qu'on est : honnête avec soi et avec les autres.
Je me fais une joie de bientôt lire votre troisième ouvrage. Et je vous en ferai une chronique. Je ne sais pas si quelqu'un les lira. Qu'importe. L'essentiel est de vous offrir un retour. Même si ce n'est que de moi même...
Est-ce un atout dans une vie de connaître les puissants et les célébrités ? Est-ce que leur célébrité est toujours gage de talent ? Pas forcément en effet...Une chose est sûre avec l'enfance que vous avez eue et la vie que vous avez traversée, avec vos blessures affectives, vous avez eu beaucoup de courage. Consentir à l'ingratitude voilà qui est rude ! Vous aviez besoin de tant d'amour avec votre sensibilité, je suis certaine qu'à présent, vous ne recherchez plus tant dans des rencontres éphémères, une parcelle de cette tendresse dont vous étiez si carencé. Vous ne vous laissez sans doute plus éblouïr par la notoriété et les fortes personnalités. Si les gens sont mauvais, ce n'est pas cela qui les fera remonter dans votre estime. Mieux vaut alors vous tourner vers ceux qui seuls sont capables de vous donner cette part d'amour et de reconnaissance...
La quête de sens peut nous rendre pauvre et petit devant les mystères de la vie. L'amour va souvent de pair avec cette quête, celui qu'on appelle, qu'on cherche partout, toujours et de toutes les manières. Y compris dans la création artistique...Les jeunes loups du marketing ne l'avaient sans doute pas compris. Ils étaient plus à plaindre qu'autre chose.
Je vous souhaite un bon dimanche Ancolies. Demain, je dois normalement me rendre à un spectacle numérique. En totale immersion par des projections numériques. Je ne suis pas sûre d'y parvenir. J'espère... A bientôt. Sylvie.