Gens de pouvoir - Commentaires

Jenny Le 16-04-2024 à 19:45

Salut Ancolies, Je compatis pour tes problèmes de santé, on doit tous chacun porter sa croix plus ou moins lourde. J'espère que cette cure sera à la hauteur de tes espoirs et que ses effets te seront bénéfiques. Pas facile de prendre de l'âge avec le spectre de la perte de sa liberté. — Concernant ma collaboration avec le psychiatre en question, je faisais des études graphologiques pour lui permettre de faire rebondir des dossiers complexes ; il organisait aussi le vendredi soir des ateliers de parapsychologie auxquels je participais également. A propos du second homme, je l'ai connu lors d'une formation extrêmement intensive et éprouvante destinée à sélectionner des dirigeants en puissance... Je pourrais en faire un roman tant j'ai souffert et pleuré des nuits entières en me repassant le film de chaque journée. A la moitié de la formation, 80% de ceux qui avaient payé pourtant très cher avaient jeté l'éponge. Si c'était à refaire, je le referais tant j'ai appris ce sur quoi je me suis appuyée pour diriger ma vie. Aujourd'hui, je transmets encore ce que j'ai reçu en "héritage". Pour la petite histoire, le hasard a voulu que ces deux hommes soient Franco/Russes ; leur philosophie de vie m'a largement imprégnée. Voilà pour ce voile levé sur ce qui fait aussi que je suis celle que je suis. Bon séjour. D'jenny 😉

Ancolies Le 16-04-2024 à 14:12

Salut D'Jenny. Tout-à-fait d'accord avec tout ce que tu écris, donc je ne vais pas détailler en revenant dessus par le menu. Mais mon idée était plus simple, je la redis, il s'agissait de souligner le pouvoir de dialoguer avec l'autre qui qu'il soit. Je ne voulais pas parler des autres formes de pouvoir. Mon texte est peut-être bancal (en fait il l'est de toute façon dans son écriture parce que je mélange le sérieux et l'absurde - que vient faire un vieux trappeur de castors ici ?). Ou alors c'est le titre qui est mal choisi et qui oriente sur autre chose. Ce n'est pas une période où je suis tellement en veine d'inspiration, alors je gère surtout ce que j'ai déjà fait (j'ai sorti la semaine dernière un nouveau recueil de textes de chansons et travaille à essayer de mettre en forme mon troisième "essai autobiographique", un travail titanesque). Je pars dans 15 jours faire une cure thermale de 3 semaines pour cause d’arthrose trop sévère. J'en profiterai pour bosser, sur cet essai, sur enregistrer des chansons en cours, qui sait pour composer sur 2 textes qui me tiennent à cœur. Cette cure me met à mal niveau fric (hébergement), je me demande si c'est si indispensable que cela, un soulagement et un mieux-être passagers j'imagine, alors que c'est la kiné qui est le réel soin je pense. J'essaie d'en faire tous les jours chez moi ceux où je n'ai pas rv avec le praticien, c'est très ch... mais indispensable car il y a 3 mois je me voyais avec un déambulateur dans 6. Je trouve que c'est encore une bonne blague de la vie qu'arrivé à l'âge où tu accèdes enfin à une certaine distance, un détachement, un certain apaisement, c'est justement là que ton corps part en vrac. ça arrive assez tôt chez moi, probablement toute cette vie r'n'r. Comme dit le anti-héros du polar de service, Si j'avais su que je vivrais si âgé j'aurais un peu fait gaffe à ma santé. Et le dit anti-héros est dans le livre 2 fois plus jeune que moi. Mais pas de regrets, j'ai fait ce que j'ai voulu. Et je continue. J'espère que tout va bien chez toi. Tu m'as effrayé quand tu m'as parlé des 2 hommes qui ont compté dans ta vie, un psychiatre et un chargé de com, si je ne me trompe pas. 2 professions dont je me méfie comme de la peste. Mais l'essentiel est que cela t'ait réussi n'est-ce pas ! A bientôt D'Jenn, et merci de ton passage.

Deogratias Le 16-04-2024 à 13:53

Bonjour Ancolies, vous avez raison sur de nombreux points sauf sur un : "vous semblez si sérieuse". La vérité, c'est que je suis souvent un clown dans un groupe...on m'a même conseillé de faire du théâtre pour amuser..parfois, il suffisait que j'arrive dans une pièce pour que tout le monde se mette à rire, tant ils s'attendaient à un sketch de plus... Dans une expérience de vacances en groupe ou en communauté...Mais pour la vie professionnelle, cela m'est arrivée aussi...Quant au repli sur moi, la fibromyalgie y est pour beaucoup... Quant à écouter juste les autres, oui, quand je le peux...Bien souvent... Bonne journée. Sylvie.

Ancolies Le 16-04-2024 à 13:34

Bonjour Deo. Beaucoup de choses dans votre commentaire. D'abord je ne parle pas de devenir amis mais de simplement pouvoir dialoguer avec l'autre et le comprendre qui qu'il soit. En effet la relation c'est compliqué. Car souvent nous le sommes, compliqué, et souvent l'autre aussi, alors... Mais il ne m'étonne pas trop que vous n'ayez pas pu vous faire une bande d'ami(e)s, telle que je vous connais. Vous semblez (semblez seulement) si sérieuse. Vous êtes spéciale c'est sûr, empathique, bienveillante, sincère etc... bien entendu mais vous vivez de façon particulière, repliée sur vous-même même si ce n'est pas cela que vous souhaiteriez. Ce qui explique sans doute pourquoi l'écriture est un tel exutoire. Si nous nous rencontrions dans la vraie vie, le serions-nous, amis ? Peut-être que non, nos sources d'intérêts hormises la lecture et l'écriture doivent être trop divergents, mais peut-être que oui puisque nous réussissons à partager beaucoup sur ce site. Je pense aussi comme vous que lorsque l'on donne beaucoup on reçoit peu, ou alors c'est une impression à l'aune de ce que l'on donne. Il m'arrive souvent de penser à quelqu'un rencontré récemment, et de songer Tu quoque mi fili (César à son fils Brutus), bref toi-aussi. Toi-aussi tu es comme les autres, sans parole, sans fidélité. Bref d'être souvent déçu même si j'ai appris à ne plus attendre. Je pense que les gens comme nous attendons trop des autres, attendons en quelque sorte qu'ils soient comme nous et donnent naturellement. Bref je suis désolé pour vous si votre vie sociale est si difficile. J'espère que le déjeuner avec votre mère s'est bien passé. Sinon, sucrer des fraises c'est se répéter, enfin c'est ce que je crois, vous me plongez dans le doute. Bonne suite de semaine.

Jenny Le 16-04-2024 à 0:05

Salut Ancolies, "Le pouvoir" est très relatif de mon point de vue. Il est à la mesure de celui que je veux bien accorder à la personne, et en principe je préfère lui accorder le devoir des responsabilités dont il est censé assumer la charge. Accepter d'être à l'écoute de ou des autres relève de son seuil d'acceptation et d'oblativité ; chacun a son propre seuil et je n'en juge pas. On n'a pas tous la même capacité à Etre. Ce qui m'importe, c'est d'être sans piétiner l'autre pour s'élever. N'importe qui peut tomber, mais pour tomber de haut, il faut se penser en haut. En se tenant à sa simple place et en hissant celui qui se noie, on exerce à sa mesure la mission d'être pour soi et pour les autres. Celui qui oublie que sans les autres, il ne serait personne traverse son existence à reculons. On n'avance pas sans regarder autour de soi. N'importe qui peut offrir à un X le pouvoir de lui offrir quelques instants de joie et d'existence. Voilà pour ces quelques mots simples sur ces "gens de pouvoir" que j'ai côtoyés parce qu'ils pensaient en être au milieu de tous ceux qui le leur donnaient. @ bientôt, Jenny 😉

Deogratias Le 15-04-2024 à 19:33

Bonsoir Ancolies, j'aime beaucoup beaucoup votre texte. Cest vous. Pendant que je vais écrire ma réponse, Tagada vient de s'installer entre mes bras, sur mes genoux, entre le clavier de mon PC et moi. Cela me tient chaud. Il regarde mes doigts et l'écran, peut être voudrait-il m'aider à vous répondre ?... Ancolies, dans le fond, je suis d'accord avec vous. ...En même temps, quand vous dites : "Notre seul pouvoir, c'est notre capacité d'être en relation". Là,j'avoue me sentir mal..Pouvoir parler comme vous dites à un SDF, à un aristocrate, à un chanteur, à un diplomate, à un banquier, "à un rappeur excité aves ses gourmettes en or" (image qui me fait rire), bref, j'aimerai avoir cette capacité. Je m'y suis longtemps exercé. J'ai accueilli chez moi des gens très différents, une tunisienne étudiante très à l'opposé de moi, en tout. Une autre du style Gothique, rencontrée dans un groupe de développement personnel qui se cherchait beaucoup elle même, une autre encore qui avait une grande aptitude à dire tout et n'importe quoi quand il s'agissait de relation amoureuse...etc..Ces gens là, j'ai cru qu'ils pourraient être mes amis. Ce fut une erreur. Je n'ai pas réussi. Je les écoutais certes. Je les accueillais...mais à un moment donné, ça partait en clash. Je n'y arrivais pas. Pourquoi ? J'étais sans doute trop cassante, trop attachée à mes valeurs, trop choquée parfois par leurs propos, leur mode de vie...Je ne sais pas bien toujours pourquoi. J'ai appris à être à l'écoute. Avec la Communication Non Violente. Pour fixer mon écoute non sur les critiques, les opinions, les jugements de l'autre mais sur ce que révélaient leurs propos sur leurs besoins insatisfaits. J'ai appris à écouter de cette qualité d'écoute qui permet d'être entièrement tournée vers l'autre plutôt que de penser à soi, de penser à sa réponse pendant que l'autre nous parle. Cette qualité d'écoute qui laisse à l'autre toute la place de se dire...J'ai essayé. Souvent. ... Mais ça ne marche pas toujours... Cette richesse, la seule qu'on aurait serait d'être en relation. J'ai bien compris. Mais c'est très dur en fait. Très dur. J'ai du mal. Si être en relation est ce qui est le plus important dans la vie. ALors, je suis foutue. Ni plus, ni moins. Je ne sais pas pourquoi les relations sont si compliquées : est-ce parce que plus on donne, parfois moins on reçoit ? Est-ce parce que, n'ayant pas toujours "les codes", je suis trop maladroite ? Trop enthousiaste ? trop réservée ? Trop sensible ? trop ceci, trop cela...Je ne sais pas... J'ai toujours voulu avoir une bande d'amis à moi. Des gens avec qui sortir, parler, manger, rire...Cela n'a jamais fonctionné. Je sens un décalage entre leurs intérêts et les miens. Entre leurs sujets de conversations et moi. Entre leur vie et la mienne. Entre leur projets et les miens. Entre leurs buts et les miens. Je suis un ovni. Je ne comprends pas ce que vous dites par : "Je sucre les fraises" à l'endroit où vous l'avez écrit dans votre texte. Pour moi, c'est une expression que ma mère utilisait pour me dire qu'un vêtement était devenu trop court. ... Hormis cela, je comprends bien ce que vous dites. C'est un idéal bien grand. Bien ajusté. Bien généreux. Me mettre sur un pied d'égalité avec l'autre. Par l'écoute, oui. Cela oui...Mais pour la suite de la relation, là, c'est autre chose... Et encore, parfois écouter est bien difficile. Soit parce qu'on est soi même indisponible à ce moment là pour des motifs souvent très légitimes...soit parce que l'autre attend des solutions, ou bien autre chose...Je trouve la relation aux autres très compliquée. Par exemple, Ancolies, si ce n'était pas par le moyen de DPP, je suis presque sûre à 95 % que nous ne nous parlerions pas. Que nous ne serions pas amis. Que nous ne nous parlerions qu'en surface. Rien de plus. Je le crois dès que j'ai vu vos vidéos...pourquoi ? Je ne sais pas. Une intuition... Il y a un monsieur ici dans ma ville qui semblait toujours malheureux. Il faisait je crois des photographies pour des journaux. ...Je l'ai revu cet après midi, il a changé : tout sale, plus ou moins SDF, désoeuvré. J'aimerai pouvoir me mettre à son écoute, mais il m'a déjà envoyé sur les roses...Un autre monsieur en fauteuil roulant à qui j'ai parlé, il a un petit chiot adorable. Jai parlé avec lui, Tagada tout content de jouer avec son chien...Mais le type en question est gêné dès que je m'approche. Il ne veut pas de cette relation. Cela se voit... Et dans ma vie, si je fais le tour en ce qui concerne la relation à l'autre : les malentendus, les erreurs de "casting" sur qui peut être mon ami ou pas...Non, je n'ai plus confiance en moi. Ni en l'autre. Très peu...Je ne sais pas y faire. ..Pourtant, il parait que j'ai un vrai talent de "psychologue", une "vraie empathie", "une grande intelligence du coeur", " de la générosité", "de la bienveillance"..que je suis "très maternelle".. que parfois je "devine l'aide à donner"...Mais cela ne semble pas m'aider pour autant. Je n'y arrive pas... Soit je suis un kleenex, soit je suis un objet de curiosité, soit je suis utile, soit je suis invisible, soit je suis ... ..je ne sais plus bien... Il me semble que ce "pouvoir" de la relation à l'autre échappe à ma compréhension...les railleries, les humiliations, les sauts d'humeur, les lâchetés : nous en sommes tous capables. Moi la première...Je ne veux plus blesser personne par mes maladresses. Je me sens coupable de tant d'inaptitudes, d'incompréhensions... L'amitié, la relation, les autres : Dès que j'en parle, je pleure. .. Je ne veux pas vivre en Quartier de Haute Sécurité, mais m'exposer à tout vent, prête à écouter quiconque...je n'y arrive pas. PLus... Même par internet, j'ai réussi à être manipulée, trompée...Abusée... Voilà ce que m'inspire votre texte. Croyez vous qu'en se donnant totalement à l'autre, on peut changer le monde ? Je ne crois pas. Je connais cela : l'illusion...Je peux entrainer l'autre "vers le haut"...cela ne l'empêchera pas, lui, de m'entrainer "vers le bas" soit consciemment soi inconsciemment... Bref, entre les intentions, les pensées, les modes de vie, les idées, les talents, les paroles, les choix : je ne sais plus où j'en suis à ce niveau là...et je vous envie de savoir si bien être en relation. Je n'ai même pas ce pouvoir là. Pas plus qu'une famille fondée, une maison, des enfants, une vocation etc...Quel est mon pouvoir en ce monde ? Bonne question. Peut être celui d'être une âme de désir, toujours à chercher à nourrir mon intelligence, à aimer les autres envers et contre tout. A leur pardonner. A les aider...Mais vu ma vie, je crois que mon seul pouvoir réside dans le désir. Rien de plus... J'entame aujourd'hui un stage de développement personnel par l'écriture, en vidéo...Trop long à vous expliquer. J'espère que cela m'aidera... Même sur DPP, je trouve que la relation est une chose bien compliquée parfois...Bonne soirée Ancolies...Demain, j'ai prévu de cuisiner une pizza et un gâteau au citron pour ma mère que je reçois à déjeuner...Bonne soirée. Et Bravo pour votre texte très humaniste. Sylvie.