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Biographie de Chrétien de Troyes

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Chrétien de Troyes

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Biographie

France | | Homme

Chrétien de Troyes

perceval recevant une épée du roi Pêcheur

Enluminure du roman de Perceval datant du XIIe siècleoù est montré

Perceval recevant une épée du roi Pêcheur

 

Activité principale  :  Erivain, poète

Auteur Langue d’écriture  :  Ancien français

Genres  :  Roman courtois

 

Chrétien de Troyes (né vers 1135 et mort entre 1181 et 1191) est un poète français, considéré comme le fondateur de la littérature arthurienne en ancien français et l'un des premiers auteurs de romans de chevalerie. Il est au service de la cour de Champagne, au temps d'Henri le Libéral et de Marie de France, son épouse.

 

Ses œuvres majeures sont Érec et Énide, Cligès, Lancelot ou le Chevalier de la charrette écrit probablement en même temps que Yvain ou le Chevalier au lion, et Perceval ou le Conte du Graal, œuvre inachevée. Ses romans reflètent les idéaux politiques et culturels du milieu pour et dans lequel il écrit. Ils mettent en scène un idéal aristocratique mêlant l'aventure chevaleresque, l'amour courtois et les aspirations religieuses que symbolise l'esprit de croisade.

Les romans arthuriens

 

Chrétien de Troyes a écrit cinq romans chevaleresques en vers octosyllabiques à rimes plates sans alternance. S'inspirant des légendes bretonnes et celtes du Roi Arthur et de la quête du Graal, Chrétien de Troyes produit un roman del roi Marc et d'Ysalt la blonde (Tristan et Iseult, perdu), Érec et Énide, vers 1170, Cligès ou la Fausse morte, vers 1176, Lancelot ou le Chevalier de la charrette (entre 1175 et 1181, le roman est achevé par Godefrois de Lagny), Yvain ou le Chevalier au lion (vers 1175 - 1181), ou encore Perceval ou le Conte du Graal (vers 1182 - 1190) qui reste inachevé. C'est grâce à ces romans que Chrétien est devenu « le père du roman arthurien » et « l'inventeur du roman médiéval ». Ces aventures mythiques sont parfaitement réadaptées dans le cadre de la littérature courtoise. Les héros sont souvent confrontés à un choix difficile entre leur amour et leur devoir moral de chevalier.

 

Sa principale œuvre est donc celle des romans de la table ronde avec pour représentant le roi Arthur. Ce personnage, a priori principal puisque son souvenir est destiné à passer l'épreuve du temps, n'est pourtant pas au centre des quêtes qu'invente Chrétien de Troyes. À l'inverse, on y trouve des chevaliers connus comme Yvain, Lancelot, Érec dont la ligne de conduite réside dans la courtoisie. La base de ses romans est bien souvent la quête implicite du personnage vers la reconnaissance et la découverte de soi, comme vers la découverte des autres, à l'image d'une intégration à la cour et de l'amour de la reine Guenièvre. Alors que le début du roman présente un héros heureux et parfaitement intégré au monde chevaleresque, il se produit ensuite une crise. Celle-ci montre au chevalier qu'il lui manque quelque chose pour que sa vie soit vraiment heureuse. Dès lors il entreprend une quête qui comblera ce manque. Cela passe par une lutte interne entre l'amour et l'aventure6 qui à la fin du roman se résout par l'acceptation et la synthèse des deux. À l'inverse de la chanson de geste, dont le thème est patriotique (histoire de Charlemagne par Roland par exemple) et dont la quête est dite « collective », les romans de Chrétien de Troyes propose une quête personnelle du chevalier qui s'accomplit uniquement par le surpassement des épreuves physiques, magiques voire spirituelles lors de la quête du Graal6 .

 

La cour du roi Arthur est un lieu fixe dans tous les romans de Chrétien de Troyes. Elle est située à Tintagel en Bretagne. Cette Bretagne, appelée Royaume de Logres, recouvre un vaste ensemble de terres : Pays de Galles, Écosse, Cornouailles, Armorique. Cette dernière est bien sûr imaginée par l'auteur, qui se base sur des croyances populaires celtes et anglo-normandes. La cour est un point de repère idéal pour les romans de la table ronde, elle est le lieu de la plénitude où règnent la grande vie et les biens en abondance. À cette cour les chevaliers rivalisent de courage pour acquérir la meilleure renommée possible. Le chevalier ne répond pas à l'appel de l'aventure pour seulement corriger les torts mais aussi pour prouver qu'il est un excellent chevalier. Ce faisant, les chevaliers du roi Arthur pervertissent l'essence de la chevalerie qui veut des guerriers combattant pour le bien d'autrui et non pour leur seul nom. Chrétien présente ainsi la cour du roi Arthur et en même temps signifie sa condamnation d'une telle transformation de l'idéal chevaleresque.

 

La quête permet donc de retrouver la vraie voie de la chevalerie mais elle est aussi le moyen pour le héros de vaincre le mal. Les aventures des héros arthuriens sont bâties sur le même modèle qui présente un chevalier laissant libre le guerrier vaincu, voyageant incognito et ne se reposant pas. Les aventures de la table ronde trouvent leur source d'existence dans la femme, dans l'être aimé. Chrétien de Troyes oppose déjà cet amour à la raison, et c'est ce symbole qui marquera durablement la littérature française. Si le thème de la courtoisie disparaîtra peu à peu de l'histoire littéraire, au fil de l'avancement des mœurs populaires, le thème de l'amour pur, lui, s'y ancrera très profondément.

Œuvres principales

 

   Érec et Énide (v. 1170)

   Cligès ou la Fausse morte (v. 1175)

   Lancelot ou le Chevalier de la charrette (v.1175-1181)

   Yvain ou le Chevalier au lion (v.1175-1181)

   Perceval ou le Conte du Graal (v.1182-1190)

source: wikipédia