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Biographie de Kenneth White

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Kenneth White

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Proposé par

Soulyne  MacAdam

Biographie

Royaume-Uni | | Homme

Kenneth White

Poète  d'origine écossaise, Kenneth WHITE est né en 1936 sur les rives sud du fleuve de Glasgow, dans ce qu'il a appelé " les fournaises de la ville ".

Francophone, européiste convaincu, il chamanise ces "mondes blancs", cette nature qu'il aime tant et qu'il a le bonheur de rejoindre à partir de 1939, son père, signaleur des chemins de fer, ayant été muté sur la côte ouest de l'Ecosse à Fairlie. Il y vit une enfance riche et paisible, auréolée de succès scolaires. Il enchaîne quelques petits boulots pour aider à nourir la famille, ramassant des coquillages sur les plages pour le marché aux poissons de Londres, facteur un autre jour ou travaillant dans des fermes du voisinage. Il se met à étudier la géologie et l'archéologie de son territoire. Il découvre et dévore Whitman, Melville.

Promeneur rêveur et solitaire, il entreprend de longues marches entre 1954 et 1956, de Glasgow, où il réalise des études de lettres, aux côtes écossaises. C'est un véritable rat de bibliothèque, il dévore des rayonnages entiers de minéralogie et se passionne pour Rimbaud, Nietzsche et Ovide.

Puis, il quitte l'Ecosse une année pour rejoindre l'Allemagne et y lire, logeant dans une baraque en bois au bord de l'Isar. Il y vit la rudesse de l'hiver et la beauté du printemps.

Entre 1957 et 1959, il rencontre Marie-Claude Charlut et reprend ses études de lettres à Glasgow. Il sera nommé meilleur élève de son cursus de lettres et obtiendra une bourse de deux années d'études. Il part pour Paris.

A son arrivée à Paris, il épouse Marie-Claude et vit dans une chambre de bonne. Il s'intéresse vivement au surréalisme d'André Breton, de Pau Eluard. Il donne des cours d'anglais pour payer son loyer.

Puis il se passionne pour la littérature russe, achète un domaine ardéchois immense de montagnes, de landes et de forêts : le sanctuaire de l'ermite. Il s'agit du domaine de Gourgounel. Il commence ses deux premiers manuscrits, "Les limbes incandescents" et "Lettres de Gourgounel". Plongé dans la philosophie orientale et la littérature, il cultive ses terres, manie la faux et la pioche, en homme de la terre.

En 62/63, il devient lecteur à la Sorbonne et publie son premier recueil de poèmes en anglais, qu'il intitule "Wild Coal" . Puis il retourne dans son Ecosse natale, qui compte toujours beaucoup pour lui, jusqu'en 1966, où il arpente les labyrinthes de Glasgow, ses sous-terrains, ses bas-bonds. Il y explore ces "fournaises" qui le fascinent, ce monde industriel. Son deuxième livre paraît au Mercure de France, à Paris, alors qu'il est assistant puis maiître-assistant au département de français de l'université de Glasgow, où il enseigne la poésie du XXème siècle et les Encyclopédistes. Il forme le groupe para-universitaire "Jargon group" où se déroulent des lectures de poèmes, des conférances et débats. Le local n'est en fait qu'une vieille bâtisse promise à la démolition. Il parle en terme de révolution, sans évoquer Mao.

En 1966, le livre de son expérience ardéchoise Letters from Gourgounel et The cold wind of dawn paraissent simultanément chez Jonathan Cape, à Londres. Il est officiellement considéré comme un poème en dehors des clous de la poésie contemporaine.

Suite de sa biographie longue et complète ici : www.kennethwhite.org/biographie